17 ANS APRÈS L’ASSASSINAT DE KATIA BENGANA PAR LES HORDES ISLAMISTES À MEFTAH, la Municipalité de Villefontaine en France dédie une rue à ce symbole qui a défié l’ogre intégriste
Le 28 février 1994 a été assassinée à la fleur de l’âge Bengana Katia, jeune fille de Meftah, par les hordes islamistes pour avoir refusé de porter le voile islamique.
Dix-sept ans après cette fatidique date du 28 février 1994, soit l’âge qu’avait exactement la jeune Katia, au moment de son horrible assassinat, alors que rien ne lui a encore été dédié, ici même, dans son pays l’Algérie, en tant que symbole qui a défié l’ogre intégriste, c’est de l’autre côté de la Méditerranée, plus précisément à Villefontaine en France, que les édiles de cette ville s’apprêtent à lui rendre un vibrant hommage et à travers elle, à toutes les victimes du terrorisme en Algérie. Dans un courrier adressé au père de Katia par l’intermédiaire du militant démocrate Hadjal Mustapha, le maire de Villefontaine a informé ce dernier du «souhait de donner le nom d’une rue de notre centre-ville à Katia, en mémoire des victimes des événements survenus en Algérie. Une correspondance dont une copie nous a été transmise par Mustapha Hadjal, qui envisage pour sa part la création d’une fondation dédiée à cette martyre de l’intégrisme religieux. «Dix-sept ans, rien n’a changé pour nous. Notre douleur est restée entière. Cette blessure qui ne veut pas se cicatriser et qui saigne toujours parce que infectée et refermée sans être désinfectée en liaison avec cette honteuse réconciliation pour la paix qui a vu ces monstres et leurs complices au sein du pouvoir s’en sortir avec les honneurs et être récompensés en conséquence pour service rendu. Voilà tout le désastre d’un scénario concocté de longue date pour instrumentaliser la religion, uniquement pour se maintenir au pouvoir ou pour y accéder. Et tout cela en pertes et profits pour nous, les familles victimes, et ce, tant que justice ne nous ait pas encore été rendue. L’Etat nous a abandonnés. L’Etat a failli à son devoir qui est celui de nous protéger, de nous rendre justice, et également, de nous prendre en charge pour préjudice subi. Hélas, il n’en est rien de tout cela pour nous. Nous sommes livrés à nous-mêmes. Aucune aide de la part de l’Etat. Notre situation sociale et financière, suite la perte cruelle de nos parents assassinés, est des plus désastreuses à ce jour. Aujourd’hui, nous vivons dans la précarité. Nous sommes au seuil de la mendicité et de la misère, monsieur le maire (…). L’Etat a préféré venir en aide à ceux qui ont endeuillé l’Algérie. Tout leur a été concédé, des privilèges en quelque sorte pour service rendu» , écrivait, dans une longue lettre, Mohand Rachid Bengana, père de Katia, au maire de Villefontaine, lui exprimant sa reconnaissance pour «votre sensibilité, votre geste et votre acte combien grandiose et émouvant, pour ma famille en particulier, ainsi que pour toutes les familles victimes de l’intégrisme religieux en général». Tout en informant les autorités municipales de Villefontaine de ne pas pouvoir assister aux festivités commémoratives pour cause de certaines contraintes «d’ordre personnel», le père de Katia affirme avoir délégué son ami Hadjal Mustapha pour le représenter à l’occasion de cet hommage à sa chère fille Katia.
Le Soir d'Algérie, 1 mars 2011.
Le 28 février 1994 a été assassinée à la fleur de l’âge Bengana Katia, jeune fille de Meftah, par les hordes islamistes pour avoir refusé de porter le voile islamique.
Dix-sept ans après cette fatidique date du 28 février 1994, soit l’âge qu’avait exactement la jeune Katia, au moment de son horrible assassinat, alors que rien ne lui a encore été dédié, ici même, dans son pays l’Algérie, en tant que symbole qui a défié l’ogre intégriste, c’est de l’autre côté de la Méditerranée, plus précisément à Villefontaine en France, que les édiles de cette ville s’apprêtent à lui rendre un vibrant hommage et à travers elle, à toutes les victimes du terrorisme en Algérie. Dans un courrier adressé au père de Katia par l’intermédiaire du militant démocrate Hadjal Mustapha, le maire de Villefontaine a informé ce dernier du «souhait de donner le nom d’une rue de notre centre-ville à Katia, en mémoire des victimes des événements survenus en Algérie. Une correspondance dont une copie nous a été transmise par Mustapha Hadjal, qui envisage pour sa part la création d’une fondation dédiée à cette martyre de l’intégrisme religieux. «Dix-sept ans, rien n’a changé pour nous. Notre douleur est restée entière. Cette blessure qui ne veut pas se cicatriser et qui saigne toujours parce que infectée et refermée sans être désinfectée en liaison avec cette honteuse réconciliation pour la paix qui a vu ces monstres et leurs complices au sein du pouvoir s’en sortir avec les honneurs et être récompensés en conséquence pour service rendu. Voilà tout le désastre d’un scénario concocté de longue date pour instrumentaliser la religion, uniquement pour se maintenir au pouvoir ou pour y accéder. Et tout cela en pertes et profits pour nous, les familles victimes, et ce, tant que justice ne nous ait pas encore été rendue. L’Etat nous a abandonnés. L’Etat a failli à son devoir qui est celui de nous protéger, de nous rendre justice, et également, de nous prendre en charge pour préjudice subi. Hélas, il n’en est rien de tout cela pour nous. Nous sommes livrés à nous-mêmes. Aucune aide de la part de l’Etat. Notre situation sociale et financière, suite la perte cruelle de nos parents assassinés, est des plus désastreuses à ce jour. Aujourd’hui, nous vivons dans la précarité. Nous sommes au seuil de la mendicité et de la misère, monsieur le maire (…). L’Etat a préféré venir en aide à ceux qui ont endeuillé l’Algérie. Tout leur a été concédé, des privilèges en quelque sorte pour service rendu» , écrivait, dans une longue lettre, Mohand Rachid Bengana, père de Katia, au maire de Villefontaine, lui exprimant sa reconnaissance pour «votre sensibilité, votre geste et votre acte combien grandiose et émouvant, pour ma famille en particulier, ainsi que pour toutes les familles victimes de l’intégrisme religieux en général». Tout en informant les autorités municipales de Villefontaine de ne pas pouvoir assister aux festivités commémoratives pour cause de certaines contraintes «d’ordre personnel», le père de Katia affirme avoir délégué son ami Hadjal Mustapha pour le représenter à l’occasion de cet hommage à sa chère fille Katia.
Le Soir d'Algérie, 1 mars 2011.
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