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  • Les invités spéciaux.

    Les invités spéciaux

    Comment se fait-on inviter sur les plateaux des télévisons françaises ? Quels sont les réseaux auxquels il faut s’adresser ? Y a-t-il des préalables ? Quel profil doit-on présenter ? Est-on payé pour la prestation ? Autant de questions que n’importe qui doit se poser, quand il voit tous ces quidams défiler pour illustrer de leurs propos telle ou telle actualité.
    En fait, pour la plupart du temps, meubler les émissions ou les journaux télévisés de banalités et de lieux communs qui, par la magie de l’image, prendront une importance démesurée.
    Par exemple, ces dernières semaines, l’Algérie était au cœur du cyclone médiatique et le temps d’antenne libéré pour l’occasion a été à la mesure des «urgences» des rédactions. Il fallait en parler le plus possible.
    Les micros n’ont pas chômé et les protagonistes des marches à Alger, ainsi que leurs soutiens résidents à l’étranger ont été très sollicités.
    Cela n’a pas duré. Peut-être que le sujet commençait à s’user, en tous les cas cela s’est estompé et immédiatement après, ces «révolutionnaires», ennemis acharnés du «régime d’Alger», sont à leur tour stigmatisés.
    Samedi 26, sorti d’on ne sait où, un «opposant» autrement profilé est convié à donner son avis sur la situation de son pays et sur les marcheurs. Tout de go, sans aucun argumentaire, il les décrit comme des agents du pouvoir, des démocrates escrocs, chargés de désamorcer la véritable contestation. Même Ali Belhadj y prend pour son grade.
    Réduisant tous les efforts consentis, les kilomètres carrés de papier noircis, les dizaines de manchettes de presse, les dizaines d’heures télévisées et les débats passionnés à une simple manipulation policière par le pouvoir algérien. La journaliste de France 24 ne l’a pas interrompu un instant, pour finir par un «vous l’avez dit !» avant d’enclencher sur la Tunisie en proie à de nouveaux troubles et sur laquelle, bizarrement, elle n’avait pas une seule image.
    Pour être aussi affirmatif, l’invité de France 24 doit avoir ses sources, mais il ne prend pas la peine de prouver ce qu’il dit, sachant que personne ne viendra les lui demander.
    C’est dans l’air du temps, quand il s’agit de pays peuplés «d’indigènes», on ne s’attarde pas sur la pertinence des discours, on sait juste que celui qui vient en parler va le faire dans le sens du vent. Les «indigènes» c’est simple comme société et cela ne mérite pas de trop se pencher sur ce qui coule de source. On s’étonnait, déjà, qu’ils veuillent la «démocratie» comme là-bas, mais de là à leur prêter une complexité quelconque dans leurs rapports, il y a encore un long chemin à parcourir.
    Alors on fait défiler des spécimens qui peuvent ressembler à ceux qu’on croit les plus avancés et qui peuvent se rapprocher le plus du profil politique voulu. Ce n’est pas difficile d’en trouver. Sur place d’abord, tout près des studios, ils sont des centaines à guetter l’occasion de démontrer qu’ils sont de bons «indigènes», qui «pensent comme on veut qu’ils pensent», qui ne ressemblent pas à cette «masse informe» qui croupit dans l’arriération culturelle et puis il y a ceux qui sont de ce côté et qui ne demandent qu’à être reconnus, au même titre que les premiers. Triste époque.
    Par Badis Guettaf
    Le jour d'Algérie
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    zacounet..............tu veux passer a la télé?
    on fait avec..........

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