Des intellectuels réclament des réformes en Arabie saoudite
Le vent de contestation qui souffle dans les pays arabes a fini par atteindre l'Arabie saoudite.
Une centaine d'intellectuels ont signé une lettre dans laquelle ils lancent un appel à des réformes politiques et sociales dans le royaume dirigé par la famille Al-Saoud.
Dans le document publié sur Internet, les signataires réclament l'instauration d'une «*monarchie constitutionnelle*», la «*séparation des pouvoirs*» et l'adoption d'une Constitution.
Les signataires estiment que leur pays est miné par le népotisme et la corruption et que le manque de progrès concernant des réformes promises a agrandi le fossé dans le pays.
Les intellectuels réclament également «*l'élection au suffrage universel*» du Majlis al-Choura [le Conseil consultatif], dont les membres sont désignés. Ils réclament également le droit de vote et d'éligibilité pour les femmes.
Sur le plan social, l'appel demande en outre «*d'accorder aux femmes le droit au travail, à l'éducation, à la propriété et à la participation à la vie publique*».
Dans le royaume saoudien, les femmes n'ont pas le droit de travailler, de se marier ou de voyager sans l'autorisation d'un tuteur légal, un membre masculin de la famille.
L'Arabie saoudite a organisé en 2005 les premières élections municipales partielles de l'histoire du pays, dont les femmes ont été exclues. Maisen 2009, le gouvernement a prolongé de deux ans le mandat des conseils municipaux, reportant des élections qui devaient se tenir cette année-là.
Le texte demande également d'interdire «*toute discrimination confessionnelle, tribale, régionale ou raciale*». Selon Human Rights Watch, les chiites, qui constituent environ 10*% de la population saoudienne, sont victimes de discrimination.
L'universitaire Khaled al-Dakhil, l'un des signataires de l'appel, aux côtés d'autres intellectuels de renom, dont des journalistes et des écrivains, ainsi que des militants des droits de l'homme, a indiqué que les demandes seront présentées au roi Abdallah.
En 2003 et 2004, un appel similaire avait été lancé, mais il est resté sans lendemain.
Des révoltes inspirantes
Depuis les soulèvements en Tunisie et en Égypte, des appels à des réformes dans le royaume se sont multipliés sur Internet, la plupart réclamant une monarchie constitutionnelle. Aucun n'a appelé au renversement de la dynastie des Al-Saoud, au pouvoir depuis 1932.
Par ailleurs, un texte sur Facebook proclame une «*Journée de colère*» le 11 mars, et un autre une «*Révolution saoudienne*», le 20 mars.
Avant l'appel des intellectuels, un site Internet intitulé «*mon État*» a été lancé dans lequel des demandes de réformes ont été adressées au roi Abdallah. De nombreuses personnalités connues au pays participent au site.
Par ailleurs, un groupe de jeunes a de son côté lancé un appel au roi dans lequel ils réclament des réformes afin d'éviter «*les troubles qui ont eu lieu dans la région*».
Annonces
Dimanche, le roi Abdallah a ordonné que les employés du secteur public sous contrat temporaire bénéficient d'un contrat à durée indéterminée. Il s'agit de la dernière mesure prise par le souverain pour faire face aux appels croissants à la mise en oeuvre de réformes en Arabie saoudite.
La semaine dernière, le roi avait annoncé l'octroi d'une enveloppe de 36*milliards de dollars destinée aux étudiants, aux jeunes chômeurs et à des aides au logement.
Radio Canada
Le vent de contestation qui souffle dans les pays arabes a fini par atteindre l'Arabie saoudite.
Une centaine d'intellectuels ont signé une lettre dans laquelle ils lancent un appel à des réformes politiques et sociales dans le royaume dirigé par la famille Al-Saoud.
Dans le document publié sur Internet, les signataires réclament l'instauration d'une «*monarchie constitutionnelle*», la «*séparation des pouvoirs*» et l'adoption d'une Constitution.
Les signataires estiment que leur pays est miné par le népotisme et la corruption et que le manque de progrès concernant des réformes promises a agrandi le fossé dans le pays.
Les intellectuels réclament également «*l'élection au suffrage universel*» du Majlis al-Choura [le Conseil consultatif], dont les membres sont désignés. Ils réclament également le droit de vote et d'éligibilité pour les femmes.
Sur le plan social, l'appel demande en outre «*d'accorder aux femmes le droit au travail, à l'éducation, à la propriété et à la participation à la vie publique*».
Dans le royaume saoudien, les femmes n'ont pas le droit de travailler, de se marier ou de voyager sans l'autorisation d'un tuteur légal, un membre masculin de la famille.
L'Arabie saoudite a organisé en 2005 les premières élections municipales partielles de l'histoire du pays, dont les femmes ont été exclues. Maisen 2009, le gouvernement a prolongé de deux ans le mandat des conseils municipaux, reportant des élections qui devaient se tenir cette année-là.
Le texte demande également d'interdire «*toute discrimination confessionnelle, tribale, régionale ou raciale*». Selon Human Rights Watch, les chiites, qui constituent environ 10*% de la population saoudienne, sont victimes de discrimination.
L'universitaire Khaled al-Dakhil, l'un des signataires de l'appel, aux côtés d'autres intellectuels de renom, dont des journalistes et des écrivains, ainsi que des militants des droits de l'homme, a indiqué que les demandes seront présentées au roi Abdallah.
En 2003 et 2004, un appel similaire avait été lancé, mais il est resté sans lendemain.
Des révoltes inspirantes
Depuis les soulèvements en Tunisie et en Égypte, des appels à des réformes dans le royaume se sont multipliés sur Internet, la plupart réclamant une monarchie constitutionnelle. Aucun n'a appelé au renversement de la dynastie des Al-Saoud, au pouvoir depuis 1932.
Par ailleurs, un texte sur Facebook proclame une «*Journée de colère*» le 11 mars, et un autre une «*Révolution saoudienne*», le 20 mars.
Avant l'appel des intellectuels, un site Internet intitulé «*mon État*» a été lancé dans lequel des demandes de réformes ont été adressées au roi Abdallah. De nombreuses personnalités connues au pays participent au site.
Par ailleurs, un groupe de jeunes a de son côté lancé un appel au roi dans lequel ils réclament des réformes afin d'éviter «*les troubles qui ont eu lieu dans la région*».
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Dimanche, le roi Abdallah a ordonné que les employés du secteur public sous contrat temporaire bénéficient d'un contrat à durée indéterminée. Il s'agit de la dernière mesure prise par le souverain pour faire face aux appels croissants à la mise en oeuvre de réformes en Arabie saoudite.
La semaine dernière, le roi avait annoncé l'octroi d'une enveloppe de 36*milliards de dollars destinée aux étudiants, aux jeunes chômeurs et à des aides au logement.
Radio Canada
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