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Noredine ait Hamouda répond à Louisa Hanoune. Deux vérités: collusion et trahison

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  • Noredine ait Hamouda répond à Louisa Hanoune. Deux vérités: collusion et trahison

    Madame, je vous le dis d'entrée, le subterfuge qui consiste à me répondre par votre sbire ne convainc et n'intéresse personne.
    En prenant l'initiative d'éclairer l'opinion publique sur la politique de la 4e internationale lambertiste en Algérie je me suis limité à relever les contradictions entre le discours populiste de sa représentante dans notre pays, Louisa Hanoune, et la réalité des faits, sans m'étaler sur les pratiques quasi maçonniques de la direction de ce réseau mondial dirigé à partir de la capitale française. Oui la 4e internationale lambertiste n'est pas une ONG. La référence à l'Entente internationale des travailleurs dans le droit de réponse que vous m'avez adressé par le biais de Youcef Taazibt m'offre une occasion pour faire œuvre de salubrité publique. En effet, puisqu'il faudra chercher, encore, une autre organisation trotskyste lambertiste pour espérer brouiller les pistes, le lecteur est en droit de connaître de quoi il s'agit, car la règle chez les lambertistes est de multiplier les sigles pour des fins pas toujours politiques sur lesquelles je reviendrai si l'occasion m'est offerte une autre fois. Le Courant communiste internationaliste est l'organisation mère des trotskistes lambertistes vers laquelle tout converge. C'est une organisation légale de droit français. Pour se donner un caractère international, elle coopte, dans son secrétariat dirigeant, des militants de différentes nationalités, principalement espagnole, des pays d'Amérique du Sud et des ex-colonies françaises dont des Algériens. Cette organisation est immergée dans le Parti des travailleurs de France et dicte sa loi à une série de partis qu'elle dirige dans certains pays. Tout ce magma qui recrute des bureaucrates syndicaux sur la ligne de la défense des Etats-nations «menacés» par l'impérialisme US forme l'Entente internationale des travailleurs. Concrètement, cela signifie la collaboration, voire la soumission des syndicats et des partis aux gouvernements, comme c’est le cas de la direction de l’UGTA que le PT d'Algérie conforte dans son intégration. Tout le monde sait qu'après la mort du fondateur de la secte, Pierre Lambert, c'est son fils spirituel qui dirige à la fois le secrétariat international, le Courant communiste internationaliste, le Parti des travailleurs de France et l'Entente internationale des travailleurs. Je tiens à faire ce rappel pour démasquer l'imposture de votre démarche car après autant d'interconnexions et de compromissions, vous osez donner des leçons sur l'ingérence ou la connivence avec des forces extérieures et la main de l'étranger, alors que le Parti (algérien) des travailleurs est la seule formation politique à compter des députés dans le monde entier. Sur la convergence de la ligne politique adoptée par votre organisation en France et qui consiste à défendre la nation française contre l'hégémonie impérialiste américaine et la politique de la préférence française de Le Pen, il n'y a pas que la secrétaire générale du Parti des travailleurs d'Algérie qui croise les militants et dirigeants du FN. Alexandre Hubert, grand dirigeant syndicaliste et membre du comité central du Parti des travailleurs de France, fréquente publiquement la famille biologique et politique de Jean Marie Le Pen. Son biographe, Joël Bonnemaison (1), qui était en même temps son bras droit à l’Union départementale syndicale de Forces ouvrières, était militant du FN avant d'entrer au comité central du parti raciste. J'ai appris en lisant ce livre que lors du premier mariage de Joël Bonnemaison ses témoins étaient MM. Alexandre Hebert et… Jean marie Le Pen. «Je ne considère pas le FN comme une résurgence du nazisme ou du fascisme, mais comme héritier de l'extrême droite française tour à tour incarnée dans le boulangisme, le PSF du colonel de la Roque, le poujadisme, voire les nostalgiques du bonapartisme », avait confié le dirigeant syndicaliste au journal Ouest France dans son édition du 12 octobre 1999. Il confirmait ce qu'il déclarait un mois auparavant dans une interview au journal du FN Français d'abord. Votre verbiage, Madame Hanoune, sur le fascisme et la xénophobie de Le Pen n'y peut rien. Vous n'êtes pas sans savoir que Le Pen préfère que les travailleurs soient «mangés» à la sauce française qu'au ketchup. Vos excès oraux à dénoncer l'Amérique même quand le pouvoir algérien tue et réprime plaisent à vos mentors algériens mais aussi à vos parrains parisiens. Vous le savez et vous en rajoutez. Sur Israël et la Palestine, sujet sur lequel vous vous croyez incollable. Je vous ferai remarquer, simplement, que l'acharnement, sans risques, des trotskistes lambertistes, dont vous-même, à combattre et à dénoncer systématiquement et partout les positions de l'OLP pour leur opposer une Palestine laïque (ce mot vous ne le prononcez pas en Algérie) où juifs et musulmans vivront ensemble, participe d'une chimère qui se traduit objectivement par l'affaiblissement des organisations légitimes du peuple palestinien tout en alimentant l'illusion que l'extrémisme religieux peut constituer une alternative de lutte pour les Palestiniens. Je constate que vous ne revenez pas sur vos écrits en faveur de la marocanité du Sahara occidental, seule position à vos yeux qui peut éviter la guerre au Maghreb. L'instrumentalisation du MNA contre le FLN en pleine guerre de libération par la 4e internationale lambertiste est un fait consigné dans la revue politique la Vérité que vous citez à votre tour comme la référence de votre organisation. De Ferhat Abbas et Lamine Debaghine à Abane Ramdane en passant par M’hamed Yazid, tous les dirigeants de notre révolution sont passés à la moulinette et traités au mieux de contre-révolutionnaires au pire comme des larbins de la bourgeoisie française. Vous ne nous apprenez rien en claironnant que des militants de gauche et d'extrême gauche en France ont soutenu matériellement, intellectuellement et au prix de leur vie le FLN. Mais ces militants, porteurs de valises, vous les avez combattus au motif qu'ils sont des traîtres à la classe ouvrière française ou des révisionnistes. En clair, sur ce registre aussi vous faites preuve d'imposture en voulant maquiller et falsifier l'Histoire. Vos tuteurs lambertistes ont tout fait pour torpiller le FLN mais vous entretenez la confusion avec des militants de gauche qui ont soutenu la résistance algérienne et que vous ne manquez pas de diaboliser. Je vous défie, Madame Hanoune, de me citer un seul lambertiste qui ait soutenu le FLN. Autre affabulation : dans votre réponse, vous affirmez, vous l'égérie de la lutte anti-impérialiste, que j'aurai demandé à l'Otan de venir en Algérie ! La délégation parlementaire conduite, à Bruxelles, par le général Chelloufi (sénateur) était composée de membres du FLN, RND, HMS, PT et RCD. Aucun membre de cette délégation n'a entendu, ni moi ni un autre parlementaire algérien proférer une telle ineptie. Votre haine et votre sens de l'intrigue vous égarent au point d'oublier qu'il y a un rapport de mission. Dans le PT d'Algérie, l'internationale lambertiste a propulsé à la direction des individus dont l'histoire n'est pas celle de la lutte du peuple algérien pour s'émanciper du colonialisme français. Vous faites signer votre droit de réponse par un individu dont une bonne partie de la famille a servi la France pendant les heures les plus sanglantes de la révolution algérienne. Vos mentors le savent mais si vous ne le savez pas je vous informe que Youcef Taazibt est le représentant d'une famille dont : Taazibt Arezki Ben Ameur né en 1919, a été exécuté par l'ALN en 1957 ; Taazibt Mohand Ben Ameur, harki, il a fuit l'Algérie en 1962 et réside actuellement à Marseille ; Taazibt Omar Ben Mohand et Taazibt dit «lemhif» (sinistrement célèbre dans toute la région de Sidi Ali Bounab) ont été exécutés en 1957 par l'ALN. Ils ont défié le FLN en ne suivant pas son mot d'ordre de grève contre les colons de «Iferti guighil ». Il faut dire qu'il fallait une sacrée dose de courage et sans doute de conviction pour choisir d'être un traître dans une région qui était un fief de la révolution algérienne et qui abritait le PC de la Wilaya III du colonel Amirouche. L'Algérie de 2011 permet à un représentant d'une famille notoire de harkis de siéger au bureau de l'Assemblée nationale et empêche le fils du colonel Amirouche de marcher sur le boulevard Zirout-Youcef, la rue Hassiba-Ben-Bouali et la place des Martyrs. Pour le reste, Taazibt Youcef ne s'est pas gêné pour se servir dans l'Algérie indépendante. Il s'est accaparé, rien que dans sa commune d'origine à Tademaït, de 3 logements et d’autant de locaux dans une coopérative située à l’Ilot C5 N 51 Axe du lycée. Toujours dans ce registre mercantile, je confirme que Louisa Hanoune est une salariée de la 4e internationale lambertiste. Par ailleurs, les prête-noms ne peuvent résister à l'audit national de l’Algérie démocratique. C'est le cas pour les hectares de terrains agricoles autour de l'aéroport de Annaba, des bateaux de pêche, des distributeurs exclusifs de boissons et j'en passe. Vous m'accusez de résider à Club-des-Pins où j'ai pu mettre ma famille en sécurité. Sachez, Madame, que si comme vous l'insinuez j'avais voulu abuser du passé révolutionnaire de ma famille pour me servir, j'aurais pu, vous n'en doutez pas, prétendre au minimum, ne vous en déplaise, à ce que se sont accaparés Saïd Bouteflika et Madjid Sidi Saïd avec lequel vous frayez au nom de la classe ouvrière. Je ne dispose ni de villa, ni d'usine, ni de terrain. Je vis de mon salaire de député dont je reverse une partie, comme tous mes collègues, au RCD. Concernant le détournement des salaires des députés de votre parti pour la construction d'une résidence à Hydra, je n'invente rien. En date du 7 juin 2009, le bureau de l'APN, en présence de Taazibt Youcef, décide conformément à la loi de rétablir le versement des salaires des députés du PT sur leurs comptes respectifs. C’est le moment que vous choisissez pour demander la dissolution de l’APN tout en introduisant un recours auprès du Conseil d’Etat pour récupérer les salaires des députés du PT sur un compte unique inaccessible pour eux. Le Conseil d'Etat vous a déboutée en date du 28/04/2010.

  • #2
    Depuis que vous avez perdu cette rente, vous faites de cette dissolution votre cheval de bataille. Quant au RCD, contre lequel vous êtes missionnée, il demande la dissolution de toutes les institutions élues. Enfin, après avoir prétendu que je vous ai menacée, vous m'apprenez maintenant que c'est le député Khendek qui aurait appelé Taazibt Youcef pour vous transmettre mes menaces. Sachez que mon vœu le plus cher est de vous voir démasquée devant le peuple algérien avec les contradicteurs qui vous mettront face à vos turpitudes sans le phare du système. Je ne peux terminer ma réponse à vos diversions sans me poser la question : se peut-il que le chef de l'Etat algérien, que vous avouez avoir rencontré régulièrement, ne soit pas mis au courant que vos rencontres avec lui font l'objet de compte-rendus détaillés au 87, faubourg Saint- Denis à Paris, siège des lambertistes ? A bientôt.
    Noredine Aït Hamouda, député du RCD, vice-président de l’APN
    (1) Alexandre Hébert. 50 ans de luttes syndicales, Ed. du Rocher, Monaco

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    • #3
      Merci Ait Hamouda de nous avoir éclairé avec ces informations sur cette megere et hysterique Louisa Hanoune qui roule pour des interets francais neo-colonialistes. Les envolées lyriques de Louisa contre l'impérialisme US rentre en fait dans la strategie de la France à empecher le rapprochement des USA avec l'Algerie, zone d'influence francaise.

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      • #4
        Bravo Nordine!

        Azul,quand j ais lu l article sur le soir d algerie ce matin,vers 08h30,il y avait 12500 lecteures avant moi.Je viens de jeter un autre coup d oeil il est a 15500,et il n est que 11h.
        a la fin de la journee l article serras lu par 100 000 lecteurs et plus les forums et autres blogs qui auront repris l article.La verite' fait trankillement son bonhomme de chemin.

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        • #5
          c'est bien de remettre cette péronnelle a sa place

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          • #6
            L'Algérie de 2011 permet à un représentant d'une famille notoire de harkis de siéger au bureau de l'Assemblée nationale
            Il faut citer des noms Mr Hamouda et attaquer ce harki devant les tribunaux!

            Sinon pour le reste, je suis assez d'accord avec vous concernant cette hajala, cette courtisane de bouhef...
            Pensez faux, s'il vous plaît, mais pensez par vous-même. (DORIS LESSING)

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            • #7
              Il faut citer des noms Mr Hamouda et attaquer ce harki devant les tribunaux!
              Il les a cités en long, en large et en hauteur..prends la peine de relire le texte...

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              • #8
                Les envolées lyriques de Louisa contre l'impérialisme US
                Ca me rappelle ce sinistre Kadhafi alias zanga zanga dans l'emission d'hier sur ARTE: Tant d'années "d'envolées lyriques" et à la fin il baisse le slip et dédommage les victimes de l'attentat de Lookerbie à hauteur de 1 Milliard de Dollars par victime...!!!
                Que du bluff et que du vent...et dans ces registres Hanoune et zanga zanga c'est kif kif bourricots...

                Pensez faux, s'il vous plaît, mais pensez par vous-même. (DORIS LESSING)

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                • #9
                  video zenga zenga

                  Azul,en parlant de zenga zenga une video super special zenga zenga.Si le lien n aparit pas ,bein youtube,et chercher zenga zenga

                  http://www.youtube.com/watch?v=cBY-0n4esNY
                  Dernière modification par Azoumba, 02 mars 2011, 12h51. Motif: fautes d ortografe

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                  • #10
                    C'est pathétique toutes ces querelles politiciennes...le niveau de ces politiciens a franchement atteint le summum de la médiocrité.
                    (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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                    • #11
                      Il est bien informé Ait hamouda. Son amitié avec le général Toufik lui a servi au moins à répondre à Louisa.
                      si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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                      • #12
                        Article d'el watan de 2009

                        Vers une recomposition du pouvoir en Algérie : « Plus d’Etat pour mieux contrôler la rente »


                        Après avoir déclaré tout d’abord que l’Algérie n’était pas touchée par la crise financière mondiale, voila que le gouvernement change brusquement d’opinion et initie dans la précipitation des mesures pour un retour vers « plus d’Etat » au nom de « la souveraineté nationale » et de la protection de l’intérêt national.

                        Ces mesures, tout comme l’orientation économique actuelle du pays, vont-elles profiter aux couches populaires et industrieuses ou alors aux classes sociales qui détiennent le Pouvoir ? Quelle est la nature de ce pouvoir et de l’Etat aujourd’hui ? Le contexte politico-économique actuel, caractérisé par une profusion de discours sur des notions de « pouvoir », de « système », de « patriotisme économique », de « souveraineté », de « acquis du peuple » semble propice pour tenter de décoder et comprendre les intérêts socioéconomiques des classes sociales détentrices du pouvoir actuellement en Algérie. Il semble aussi offrir une belle occasion révélatrice de la nature des ces forces sociales et de la recomposition de leurs rapports, dans un contexte de crise économique mondiale. Dans le présent article, seront abordés quelques-uns des aspects qui nous paraissent les plus intéressants dans cette recomposition.

                        La mainmise des classes sociales parasitaires sur l’économie

                        Les nouvelles mesures prises par le gouvernement, concernant l’investissement étranger prévoyant une participation algérienne à hauteur de 51% pour les investissements et 30% pour les sociétés d’importation, ne sont pas efficaces, selon de nombreux économistes. Ainsi en est-il pour Abdelkader Lamiri : « Lorsqu’un investissement fait rentrer plus de devises qu’il n’en fait sortir (y compris les dividendes) même s’il est à 100% étranger, son impact sur l’économie algérienne serait bénéfique. Pourquoi avoir introduit une disposition inutile et controversée ? L’impact sur la balance des paiements est suffisant ». Tout comme ont été jugées inefficaces et anti-sociales les autres mesures introduites dans la loi de finances complémentaire 2009, concernant les importations et le crédit à la consommation. Censées « assainir » le commerce , en réduisant les importations, le transfert de devises vers l’étranger, en cette période de crise financière, ces solutions ont été rejetées par les économistes, les chefs d’entreprise, (publiques et privées), les associations patronales qui les jugent bureaucratiques et dangereuses pour le fonctionnement de l’économie nationale. Le seul mode de paiement -le crédit documentaire- imposé par cette loi de finances, qui va exiger des entreprises « des trésoreries monumentales » pour financer leurs opérations, va favoriser les fournisseurs étrangers et va mettre en difficultés des entreprises et provoquer la faillite de petites sociétés. Ces mesures ne feront que concentrer un peu plus cette activité entre les mains de la bourgeoisie -compradore ou bureaucratique- parasitaire qui va renforcer sa position de « monopole ».

                        Ce « retour au secteur d’Etat », aujourd’hui, sous couvert de « patriotisme économique », intervient après une étape infructueuse de libéralisme débridé et d’économie de bazar inauguré sous l’ère de Chadli et consorts, soutenue en particulier par le parti islamiste dissous (FIS) (voir le programme économique du FIS dans son hebdomadaire EL Mounqidh et la notion d’économie islamique, 1990), puis « modernisée » par les économistes du pouvoir actuel. Cette démarche est soutenue par un discours populiste sur « les acquis du peuple », servi tant par le pouvoir, ses dirigeants, ses appareils, que par ses organisations périphériques. En attendant qu’un débat s’engage et s’approfondisse sur la nature socio économique de l’Etat, il nous semble possible d’affirmer que ce dernier est l’instrument de défense des intérêts des classes sociales liées au capitalisme bureaucratique fondé sur la mainmise sur la rente pétrolière. Ces classes tirent leur fortune et leur pouvoir du contrôle absolu du secteur d’Etat (tous domaines confondus), après avoir liquidé toutes les velléités participationnistes (gestion socialiste des entreprises) dès le début des années 1980. Des pans entiers de l’économie sont tombés sous le contrôle de quelques « familles » ... Ces classes avaient, du reste, pris leur essor dès les années 1960 à partir du secteur d’Etat et des nationalisations, y compris celle des terres. La bourgeoisie bureaucratique, née de l’utilisation des fonctions dirigeantes par des groupes sociaux placés aux commandes du secteur d’Etat, et la bourgeoisie compradore tirant sa raison d’être de sa position d’intermédiaire parasitaire entre les firmes multinationales, sont toujours les vraies détentrices du pouvoir actuel.

                        Certes, dans la période 1965-1978, où le pouvoir était majoritairement entre les mains de classes sociales petites bourgeoises -rurale et urbaine-, et où la bourgeoisie capitaliste moderne était réduite à une poignée d’entrepreneurs et patrons industrieux, le pays avait rapidement posé les fondements économiques et sociaux de l’émergence. Toutes les incohérences, les insuffisances, l’autoritarisme, l’étouffement des libertés démocratiques, étaient dus aux contradictions au sein du pouvoir où les tendances petites bourgeoises de progrès côtoyaient des groupes d’intérêts liés à des couches féodales et à des noyaux de la bourgeoisie bureaucratique de plus en plus solide. Ces derniers ont, dès les années 1980, amarré le pays aux multinationales par l’intermédiaire de couches compradores, entamant gravement les défenses immunitaires de la nation et préparant ainsi la transformation du pouvoir en une dictature théocratique fondée sur l’économie de « bazar ». Il reste assurément à étudier objectivement l’impact socio-économique des années 1988-99 et l’origine des fortunes colossales, nouvelles ou anciennes, grossies sous le manteau de l’intégrisme et du « patriotisme » généreusement récompensé. Dès 1999, le pouvoir a commencé par accélérer, dans un premier temps, la cadence vers un capitalisme de type « oriental bazari » du même modèle que celui prévalant dans les monarchies du Golfe où les familles régnantes s’accaparent de la totalité de la rente pétrolière et assument sur le plan mondial le rôle de tiroir-caisse pour les grandes puissances. L’adoption de ce type de capitalisme a apparemment été facilitée par les réseaux de relations ténues entretenues avec les monarchies du Golfe. Mais voilà. que, soudain, par la voix de toutes les formations politiques périphériques qui lui sont affiliées, du MSP islamiste, dit modéré, jusqu’au PT trotskyste en passant par le RND et le FLN, le pouvoir appelle au « retour de l’économie d’Etat » .

                        Le « retour vers plus d’état » pour renforcer la mainmise sur la rente pétrolière et le discours populiste

                        En fait, ce retour vers plus d’Etat est dicté par deux facteurs : 1- la nécessité pour le pouvoir de renforcer sa mainmise sur la rente pétrolière et sur tout le secteur d’Etat dans un contexte de crise mondiale et d’incertitudes certaines qui pèsent sur l’Algérie et naturellement sur les intérêts des couches parasitaires du pouvoir. 2- la nécessité d’amoindrir les conséquences, y compris sociales, de la crise économique mondiale et ses dangers politiques qui menacent les fondements de classe du pouvoir. Pour cela, le pouvoir doit annihiler les mouvements sociaux qui s’annoncent dans un contexte de crise économique et qui se font jour déjà (dockers, enseignants, médecins, étudiants, petits commerçants, fonctionnaires.). Il lui faut neutraliser les mouvements organisés ou spontanés de travailleurs, de millions de jeunes, de femmes, déjà durement touchés dans leur niveau de vie et qui subissent déjà des conditions de vie de plus en plus graves. Il lui faut aussi annihiler les dynamiques novatrices naissantes d’une jeune classe instruite et industrieuse attachée à une économie non rentière, où le savoir, le travail et l’investissement productif libéreront le pays de la dépendance du pétrole. Pour cela, le pouvoir s’appuie sur un discours populiste, sur le « patriotisme économique ».

                        Lorsque le chef du gouvernement actuel déclare haut et fort : « Nous voulons combattre l’économie de bazar et réduire les importations (...) l’économie de marché n’est pas synonyme d’abandon des entreprises publiques » : ce ne sont là que des slogans creux. Pourquoi ? Tout d’abord, parce que les responsables qui ont mis en place les conditions de la genèse et de la prospérité de l’économie de « bazar » et organisé l’hémorragie des richesses et des compétences nationales, ouvert le pays à la rapine et la dilapidation, sont toujours aux commandes du pouvoir et défendent les intérêts de la bourgeoisie compradore. Ceux qui ont procédé à la mise à mort des entreprises publiques et de millions d’emplois, en dilapidant le potentiel économique formidable, en ébranlant les défenses immunitaires du pays, sont toujours aux commandes et défendent bec et ongles les intérêts d’une bourgeoisie bureaucratique insatiable. En outre, il est possible de dire que les contradictions et même les tensions qui apparaissent et qui s’approfondiront très probablement entre les groupes sociaux parasitaires justifient ces discours économiques « patriotiques », et il est fort probable que d’importantes recompositions politiques auront lieu à la faveur des luttes d’intérêts pour le contrôle de la rente.

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                        • #13
                          suite

                          Le nécessaire contrôle du mouvement social montant

                          En même temps qu’il renforce sa mainmise sur la source des fortunes parasitaires, le pouvoir a besoin de canaliser le mécontentement social qui monte et qui s’organise en dehors du cadre syndical ou associatif corrompu qu’il contrôle. Il doit contenir ce mouvement social et le limiter aux seules revendications salariales et corporatistes. Tant que l’argent du pétrole est là, il peut mettre de la pommade et distribuer des miettes sous forme d’augmentations, de distributions d’aides, à tout bout de champ, d’amnistie bancaire ... Mais le danger que le pouvoir doit à tout prix écarter, c’est bien la jonction entre les vastes mouvements sociaux et les forces démocratiques organisées, réduites à l’état de sectes isolées les unes des autres. Pour ce faire, il dispose d’organisations périphériques dont le trait commun est le populisme et la surenchère, même si elles revêtent aussi bien l’aspect « islamiste » que « nationaliste » ou encore « ultra révolutionnaire ». Outre les formations et fractions islamistes, agréées ou tolérées avec bienveillance, les partis inamovibles, dits nationalistes et patriotiques, et la myriade de sectes, d’associations, de groupuscules gravitant autour du pouvoir, l’une de ces organisations périphériques est le Parti des travailleurs (un des groupes affiliés à l’une des deux principales tendances de la IVe Internationale Trotskyste -celle dirigée par le Belge Pierre Broussel, alias Pierre Lambert-, décédé en 2008), qui défend des positions apparemment louables mais dangereusement trompeuses. Pourquoi ? Si pour des millions d’Algériens, les positions de ce groupe paraissent justes et conformes aux intérêts des couches sociales industrieuses et populaires et à ceux du pays, il n’en demeure pas moins que les revendications de cette formation demeurent des slogans creux, parce que le contexte dans lequel ils sont lancés est caractérisé par la prédominance du pouvoir sans partage de classes parasitaires et leur hégémonie sur la rente pétrolière. Les classes parasitaires tirent leurs fortunes et leur puissance politique de :

                          - l’importation sans limite de tous les biens de consommation (lait, médicament, blé... ) ;

                          - du blocage de toute velléité de création d’une industrie nationale, de toute initiative de capitalistes industrieux nationaux, de toute tentative de développement des exportations hors hydrocarbures. Les slogans trotskystes : « Pas de bradage du secteur d’Etat », « Les entreprises d’Etat sont des acquis du peuple », sont donc des slogans creux et trompeurs. Faire croire que les classes parasitaires lâcheront la mamelle pour une distribution équitable des richesses relève plus tôt de la cécité politique. Des slogans pareils peuvent assurément plaire au « peuple », mais hélas ce ne sont pas les économies du Vénézuéla et de la Bolivie qui sont à citer en exemples. Ce n’est plus l’autarcie socialiste fondée sur le nivellement par le bas et les comités d’autogestion qui pourront répondre à une mondialisation effrénée, à un rythme impitoyable de modernisation des méthodes de gestion, à la nécessaire installation d’une économie fondée sur la « connaissance »... Le cas de la Chine et des nations émergeantes serait infiniment plus éducatif. La stratégie entriste du PT, également utilisée par les islamistes, vient de la pratique de l’entrisme et du noyautage mise au point par les chefs de l’organisation trotskyste mondiale : la IVe Internationale, y compris le Belge Lambert et la tendance lambertiste pour contrer les forces démocratiques. Il faut rappeler, sans remonter à la lutte de libération nationale et au noyautage du MNA de Messali Hadj par les trotskystes de Lambert contre le FLN historique, les dégâts économiques causés par des aventuriers comme le Grec Pablo Raptis (de la même mouvance) et la poignée de trotskystes qu’il dirigeait au lendemain de l’indépendance, notamment dans l’expérimentation catastrophique de la notion d’ « autogestion ouvrière » dans l’industrie et l’agriculture en Algérie, les nationalisations systématiques d’industriels nationaux qui se sont étendues jusqu’à des salons de coiffure, des cafés et bains maures ! Le romantisme et l’analphabétisme économiques ont été érigés en théorie et en méthode de gestion brouillonnes et profondément injustes par le populisme et l’agitation de Ahmed en Bella et ses conseillers trotskystes. Les slogans vides des groupes trotskystes aventuriers étrangers qui avaient infesté l’Etat et les institutions de 1962 à 1965 (y compris la première assemblée nationale) ont été néfastes pour l’Algérie. Les partis trotskystes lambertistes ne sont pas des organisations banales : ils appartiennent organiquement à un réseau mondial d’entrisme et adoptent des formes d’organisation multiples. Les intellectuels et les étudiants, les syndicalistes, les femmes sont leurs cibles privilégiées. Ils visent à occuper le terrain laissé vacant par les forces démocratiques incapables de s’ancrer solidement dans les couches populaires et de mener de façon unitaire les luttes des travailleurs, des femmes, des jeunes, des petits paysans et de toutes les couches industrieuses, Ils canalisent leurs énergies par des slogans mensongers pour pérenniser la domination des classes parasitaires et compradores : Voilà le credo des organisations périphériques du pouvoir.

                          Par Houria Aït Kaci

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                          • #14
                            ...
                            Je ne dispose ni de villa, ni d'usine, ni de terrain...
                            J'ai lu cette réponse de Noredine. La première remarque qui me vient est que le style et le vocabulaire employés trahissent l'homme.

                            Noredine que j'ai connu, de niveau Terminal, est incapable de telles formulations.

                            De plus, dans cette réponse j'ai relevé des mensonges que beaucoup de ceux et celles qui le connaissent peuvent relever aussi.

                            Quand il dit qu'il n'a pas de villa, c'est faux : il en a une à AIN-BENIAN juste à côté de celle de Amirouche, un ancien maquisard de la petite Kabylie. Il possède également des biens à Tizi-ouzou et à Tasseft le village natal de son père sans compter tous les autres bien qu'il a acquis avec des prête-noms ( le cas du logement de Mouh Laziri à Tigzirt s/mer est un exemple criard de cette pratique ). La licence de boisson alcoolisée qu'il avait demandé au nom de la famille du défunt Tahar Djaout est aussi un autre exemple de la petite truanderie de Noredine avant qu'il n'entre par la grande porte dans le système mafieux avec l'affaire MATOUB.

                            P.
                            Dernière modification par Pangeen, 02 mars 2011, 16h48.

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                            • #15
                              un autre exemple de la petite truanderie de Noredine avant qu'il n'entre par la grande porte dans le système mafieux avec l'affaire MATOUB.
                              Beaucoup de kabyles accusent la milice d'Ait-hamouda de l'assassinat de Matoub. Sans parler de sa soeur. Auriez vous des informations à ce sujet ?
                              si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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