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La pluie n’a pas empêché quelque cinq mille étudiants à marcher dans la matinée d’hier à Tizi-Ouzou. A l’appel de leur syndicat, la Coordination locale des étudiants (CLE), les marcheurs ont arpenté le parcours habituel pour les manifestations qui va du campus universitaire de Hasnaoua vers le siège de la wilaya.
La marche d’hier était un remake de celle du début du mois de février avec la même ferveur et, quasiment, les mêmes slogans à travers lesquels les étudiants ont réitéré leur demande d’«une université publique, performante et progressiste», une requête assortie de l’interpellation adressée aux pouvoirs publics pour faire respecter les franchises universitaires et la sécurisation des sites d’études et d’hébergement des étudiants qui se plaignent d’agressions multiples consécutives à l’intrusion d’individus venus de l’extérieur. Ils persistent, en outre, à faire aboutir d’autres revendications d’ordre pédagogique, à savoir le maintien du CAPA et du département d’interprétariat et de traduction, ainsi que le maintien du concours de magister, l’accès sans condition au master, le refus de la dévalorisation du diplôme de l’ingénieur d’Etat. Mais pour ne pas rester en marge des soubresauts politiques qui agitent la société algérienne, les marcheurs ont crié d’autres slogans à travers lesquels ils ont tenu à exprimer leur désir de démocratie et de changement politique, à l’instar de ce qui se passe dans des pays voisins de l’Afrique du Nord. Un bouleversement auquel ils veulent participer sinon provoquer avec d’autres acteurs de la société. «Le peuple veut faire tomber le système», ont clamé encore les étudiants qui se veulent visiblement les porte-voix d’une demande populaire de changement qui reste pour l’heure inaudible, comme l’analyse pour nous cet étudiant du département des sciences économiques et exprime, d’une autre façon, ce slogan de la CLE : «Pour une université tête pensante, opposante et de propositions». Tout un programme qui exprime le désir de ces étudiants à jouer leur rôle d’élite et à être la locomotive du changement. «Etudiant, chômeurs, travailleurs, unissons- nous», lancent-ils encore, tout en précisant que l’objectif visé est «le changement du système et non pour le changement dans le système», selon encore d’autres mots d’ordre criés par les marcheurs qui ont osé ce défi : «Pouvoir et généraux, rendez l’Algérie au peuple.» La manifestation s’est achevée devant le siège de la wilaya par la lecture de la déclaration de la CLE. Une minute de silence a été observée à la mémoire de tous les martyrs de la révolution et de la démocratie. «Un devoir patriotique», expliquera l’un des délégués devant ses camardes étudiants qui promettent d’autres journées de mobilisation, se disant ouvertement engagés pour le changement politique qu’ils veulent «radical, démocratique et pacifique».
S. A. M.
La marche d’hier était un remake de celle du début du mois de février avec la même ferveur et, quasiment, les mêmes slogans à travers lesquels les étudiants ont réitéré leur demande d’«une université publique, performante et progressiste», une requête assortie de l’interpellation adressée aux pouvoirs publics pour faire respecter les franchises universitaires et la sécurisation des sites d’études et d’hébergement des étudiants qui se plaignent d’agressions multiples consécutives à l’intrusion d’individus venus de l’extérieur. Ils persistent, en outre, à faire aboutir d’autres revendications d’ordre pédagogique, à savoir le maintien du CAPA et du département d’interprétariat et de traduction, ainsi que le maintien du concours de magister, l’accès sans condition au master, le refus de la dévalorisation du diplôme de l’ingénieur d’Etat. Mais pour ne pas rester en marge des soubresauts politiques qui agitent la société algérienne, les marcheurs ont crié d’autres slogans à travers lesquels ils ont tenu à exprimer leur désir de démocratie et de changement politique, à l’instar de ce qui se passe dans des pays voisins de l’Afrique du Nord. Un bouleversement auquel ils veulent participer sinon provoquer avec d’autres acteurs de la société. «Le peuple veut faire tomber le système», ont clamé encore les étudiants qui se veulent visiblement les porte-voix d’une demande populaire de changement qui reste pour l’heure inaudible, comme l’analyse pour nous cet étudiant du département des sciences économiques et exprime, d’une autre façon, ce slogan de la CLE : «Pour une université tête pensante, opposante et de propositions». Tout un programme qui exprime le désir de ces étudiants à jouer leur rôle d’élite et à être la locomotive du changement. «Etudiant, chômeurs, travailleurs, unissons- nous», lancent-ils encore, tout en précisant que l’objectif visé est «le changement du système et non pour le changement dans le système», selon encore d’autres mots d’ordre criés par les marcheurs qui ont osé ce défi : «Pouvoir et généraux, rendez l’Algérie au peuple.» La manifestation s’est achevée devant le siège de la wilaya par la lecture de la déclaration de la CLE. Une minute de silence a été observée à la mémoire de tous les martyrs de la révolution et de la démocratie. «Un devoir patriotique», expliquera l’un des délégués devant ses camardes étudiants qui promettent d’autres journées de mobilisation, se disant ouvertement engagés pour le changement politique qu’ils veulent «radical, démocratique et pacifique».
S. A. M.
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