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La Libye suspendue du Conseil des droits de l'homme de l'Onu

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  • La Libye suspendue du Conseil des droits de l'homme de l'Onu

    AFP - L'Assemblée générale des Nations unies a voté mardi la suspension de la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU en raison de la répression violente menée par Mouammar Kadhafi, tandis que l'opposition, maître de vastes régions de Libye, organisait la lutte armée pour le chasser du pouvoir.
    L'Assemblée générale composée de 192 membres a décidé la suspension, par consensus, de la Libye, sans voter, après que le secrétaire générale de l'ONU Ban Ki-moon eut demandé une "mesure décisive" contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
    Le colonel Kadhafi, qui a gouverné ce pays pétrolier d'une main de fer pendant plus de 40 ans, et ses forces ne contrôlent plus que la capitale Tripoli et sa région. Mais selon des témoins, des militaires pro-régime ont renforcé le poste-frontière de Wasen, avec la Tunisie, déserté ces derniers jours.
    Après avoir pris le contrôle de l'est du pays et de secteurs à l'ouest de la capitale, l'opposition a créé à Benghazi un conseil militaire, embryon d'une future armée pour écarter le leader libyen.
    Déterminée à mettre M. Kadhafi hors d'état de nuire, la communauté internationale, qui a gelé les avoirs de son clan, envisage également une interdiction de l'espace aérien libyen pour empêcher un bombardement du régime de civils et opposants.
    Mais l'établissement d'une zone d'exclusion nécessiterait la destruction préalable des défenses anti-aériennes libyennes, a estimé le Pentagone, au lendemain du déploiement de forces navales et aériennes autour de la Libye.
    "Dans les années à venir, la Libye pourrait devenir une démocratie pacifique ou s'enfoncer dans une guerre civile prolongée" et sombrer dans le chaos, a averti la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. "Les enjeux sont élevés".
    Selon des responsables américains, un navire de guerre américain, l'USS Kearsarge, avec à son bord des centaines de Marines, une flotte d'hélicoptères et des installations médicales, se rapproche de la Libye.
    La France s'est néanmoins distinguée de Washington et Londres, en mettant en avant la nécessité d'un feu vert de l'ONU pour créer une zone d'exclusion et en soulignant le risque de réactions négatives arabes.
    Entretemps, l'opposition libyenne a créé un conseil militaire aux contours encore flous à Benghazi, épicentre de la contestation dans l'Est, et envoie déjà des "volontaires" dans l'ouest du pays et à Tripoli pour combattre les milices armées de M. Kadhafi.
    Ce conseil doit à terme faire la liaison avec des organisations similaires dans les autres villes "libérées".
    "Tripoli est pris en otage. Nous sommes en contact avec les opposants là-bas, mais ils nous demandent de ne rien faire. Ils disent être capables" de mener eux-mêmes l'insurrection, affirme le général Ahmed Qatrani, chargé de la gestion des forces militaires à Benghazi.
    Plus à l'ouest, à Zenten, à 145 km au sud de Tripoli, l'opposition contrôle la ville mais craint une contre-offensive des forces pro-Kadhafi.
    Les rebelles revendiquent également le contrôle de villes autour de la capitale et dans l'Ouest, dont Nalout (230 km de Tripoli) et Zawiyah (60 km), malgré des heurts entre miliciens pro-Kadhafi et opposants armés.
    A Zawiyah, après des échauffourées nocturnes, la situation était calme, les commerces et les boulangeries ayant même ouvert.
    Les villes stratégiques de Misrata, à l'Est, et Gherien, au Sud, semblent aussi être sous contrôle de l'opposition, malgré des attaques sporadiques de milices du régime.
    L'insurrection contrôle en outre les principaux champs de pétrole du pays dont les exportations, notamment vers l'Europe, doivent reprendre bientôt.
    Après l'ONU et les Etats-Unis, l'Union européenne a adopté un embargo sur les armes contre la Libye ainsi qu'un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le clan Kadhafi. Elle a aussi convoqué un sommet extraordinaire le 11 mars consacré à crise en Libye et en Afrique du Nord.
    Mais malgré les condamnations et les appels à quitter le pouvoir venant de toutes parts, M. Kadhafi reste imperturbable et continue de minimiser la révolte qui a fait des centaines de morts depuis le 15 février.
    "Mon peuple m'adore. Ils mourraient pour me protéger", a-t-il affirmé lundi soir dans un entretien avec la télévision ABC, des déclarations qualifiées de "délirantes" par l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice.
    Son fils cadet, Seif Al-islam Kadhafi, a de nouveau "nié" que le régime ait attaqué des civils, dans une interview à la chaîne britannique Sky News, et a relativisé lui aussi la situation. "Il y a un problème à l'Est, il faut l'admettre. Mais l'Est ne représente que 20% du pays. Le reste est ok".
    Sur le plan humanitaire, à la frontière libyo-tunisienne, la situation a atteint un niveau de "crise" après le passage de quelque 75.000 personnes depuis le 20 février, s'est alarmé le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
    Et côté économie, l'agence de notation Fitch a de nouveau abaissé la note de la Libye, de "BBB" à "BB", la reléguant en catégorie spéculative, en raison de "conditions politiques et économiques chaotiques".
    La contestation populaire a continué ailleurs dans la région.
    En Iran, les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des rassemblements interdits de partisans de l'opposition à Téhéran, selon des sites d'opposition qui avaient appelé à manifester pour réclamer la libération des leaders de l'opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi.
    Au Yémen, des dizaines de milliers de manifestants ont envahi Sanaa pour demander le départ du président Ali Abdallah Saleh qui s'en est pris au président américain Barack Obama et a accusé Israël et les Etats-Unis de manipuler les Arabes.
    A Oman, dernier venu dans la vague de contestation, des militants ont commencé un sit-in à Mascate pour dénoncer la corruption après une intervention de l'armée pour débloquer le port de la ville de Sohar agitée par quatre journées de contestation. Et enfin à Bahreïn, des milliers de manifestants ont de nouveau défilé à Manama pour exiger un changement politique. (France24)

  • #2
    Oman ....

    Je pense que Oman sera le prochain pays que le vent de la liberté touchera quand ça sera fini avec la Libye.

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