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Karim Tabbou, Premier secrétaire national du FFS : "L’Algérie mérite une transformation pacifique"

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  • Karim Tabbou, Premier secrétaire national du FFS : "L’Algérie mérite une transformation pacifique"

    Karim Tabbou, Premier secrétaire national du FFS : "L’Algérie mérite une transformation pacifique"
    Propos recueillis par Amal Belkessam, à ALGER | Mercredi 2 Mars 2011

    Karim Tabbou avoue avoir été surpris, comme tout le monde, par la soudaineté des soulèvements tunisien et égyptien, mais il savait que ceux-ci étaient inéluctables du fait de la fermeture du champ politique dans les Etats du monde arabe. Le Premier secrétaire national du FFS revient, pour econostrum.info, sur les derniers événements dans le monde arabe et en Algérie pour nous livrer ses impressions et celles de son parti, le Front des forces socialistes (FFS) dont le leader est Hocine Aït-Ahmed.


    Econostrum.info : La plupart des pays du monde arabe sont touchés par des mouvements de révolte populaire qui ont emporté des dictateurs comme Ben Ali et Moubarak. Avez-vous été surpris par cette irruption des peuples sur la scène politique et quelle est votre appréciation de ces événements ?*

    Karim Tabbou : Surpris sur le moment, oui ! Mais pas du tout sur l’aboutissement inéluctable vers ce type de situation par des dirigeants qui ont fait de ces pays des pays fermés. Ce mode de gestion qui exclue la population, basée sur la violence, qui n’obéit à aucun contrôle et qui a empêché la formation de contre-pouvoirs dans la société, de partis politiques puissants. Cela ne pouvait pas aboutir à une situation politique autre que la révolte.

    Econostrum.info : Mais, pensez-vous que le régime du président Bouteflika soit en mesure de se démocratiser ? Si non, croyez-vous, à court terme, à la possibilité d’une dynamique semblable à celle à l’œuvre chez nos voisins de l’Est ?*

    Karim Tabbou : Je ne pense pas que ce soit le régime de Bouteflika, ce régime était là même avant son arrivée. C’est ce régime qui a ramené Bouteflika et non l’inverse.
    Aujourd’hui le régime politique en Algérie est tel que le président en est un élément.

    La nature du pouvoir algérien est beaucoup plus complexe que sa réduction à des personnes.
    C’est un système compliqué basée sur la puissance des services de renseignements, notamment le DRS, qui est présent dans tous les domaines de la vie (hôpitaux, universités, partis, marchés, télévision, association…). Il y a un service puissant qui monopolise le jeu politique. Il n’obéit à aucun contrôle puisque la majorité des actes de gestion du pays se passent en dehors des institutions. On peut aligner les institutions (un chef de l’Etat, un parlement, un sénat, des APC, APW…) mais nous sommes convaincus que le jeu politique se déroule en dehors de toutes ces institutions.
    Bouteflika participe à ce jeu mais sans en être le pouvoir entier.

    Le changement qui doit se produire en Algérie doit dépasser le départ d’un homme. Cela doit être un changement à même de permettre à l’Algérie d’accéder à la démocratie.

    Maintenant sur le mode d’accès à la démocratie, sur un plan personnel, je ne crois pas aujourd’hui à la seule possibilité de faire évoluer le système politique algérien vers la démocratie de l’intérieur.
    Les expériences sont là, il y a bien des partis politiques, il y a bien des expériences de gens qui ont cru à la possibilité de réformer le pouvoir de l’intérieur.
    La dernière en date, rapportée par les médias nationaux et internationaux, a été l’élection présidentielle de 2004, lorsque l’ancien premier ministre de Bouteflika, Ali Benflis, s’était porté candidat. Il y a eu tout un tapage médiatique et on a voulu à ce moment là accréditer la thèse qu’il était possible de réformer le système de l’intérieur en jouant tel clan contre tel clan. L’aboutissement de cette élection a bien prouvé que le système est cimenté par des intérêts qui arrivent à unir tous les compartiments du pouvoir.

    Aujourd’hui, nous pouvons dire que l’argent, la corruption, la rente constituent le ciment essentiel du pouvoir. Donc, quand il s’agit d’aller vers le pouvoir, le système semble plus fermé parce qu’il est traversé par des intérêts que veulent préserver les uns et les autres.

    Quel genre d’ouverture est possible ? Sur un autre plan, je pense que l’Algérie mérite une transformation pacifique, l’Algérie a payé les frais, la facture la plus élevée de la revendication démocratique, de la liberté.
    L’Algérie a besoin d’une transformation pacifique et prendra le temps qu’il faut.

    La réalité de la société algérienne et du pouvoir algérien rendent la situation plus compliqué qu’en Tunisie.

    L’ouverture doit se faire autant dans le pouvoir que dans la société. Aujourd’hui, il y a un travail à faire autant pour transformer le pouvoir que pour transformer la société.
    C’est une société qui a été écrasée par le régime instauré depuis l’indépendance, mais cet écrasement, cette destruction a été encore aggravée par vingt ans de guerre civile, de violence.

    La violence qui a trop duré laissera des séquelles, des traumatismes très profonds dans la société. En Algérie, le pouvoir a utilisé ces traumatismes comme moyen de chantage sur la société et dès que l’on évoque le mot changement, il veut imposer un seul regard qui laisse la population ne considérer le changement que comme un retour en arrière.

    Lorsque vous dites à des Algériens qui ont subit de tels traumatismes, de telles atrocités que le changement risque d’être le retour vers cette situation cela évoque chez chacun d’entre nous un sentiment de méfiance, de doute sur la possibilité de changer les choses dans l’immédiat.
    Le travail que nous devons accomplir est encore plus compliqué que le travail qui s’accomplit dans ces sociétés révoltées.

    Très certainement, les Algériens ont leur part de colère, de révolte. Mais pour passer à un mouvement dynamique de la société, cela nécessitera la reconstruction de beaucoup de ressorts qui ont été cassés.

    Les Algériens ont perdu confiance en leur élite. Une grande partie de cette élite a accepté de jouer le jeu du pouvoir.

    Aujourd’hui, la classe politique dans sa majorité est discréditée.

    La crédibilité coûte cher

    Econostrum.info : L’un des obstacles auxquels les partisans de la démocratie sont confrontés aujourd’hui en Algérie est celui de la difficulté à rassembler les énergies. Les Algériens se rassemblent autour de questions socio professionnelles, il y a des grèves partout, mais ils boudent les partis. Comment comptez-vous résoudre ce problème pour mettre en place cette jonction entre votre parti et ces mouvements sociaux ?*

    Karim Tabbou : La jonction même au niveau des mouvements sociaux peine à se réaliser. Il existe des facteurs objectifs qui font que ce pays a connu des moments dramatiques qui ont cassé les ressorts. Et, en l’absence d’espaces d’expressions chacun essaie d’exister là où il est.

    L’arrêt du processus démocratique, c’est tout simplement le dressement de toutes sortes de barrières à la fois matérielles, physiques et mentales à la jonction de ces mouvements. Finalement, depuis 1991, d’une manière méthodique et systématique on a empêché la société de s’organiser.

    La jonction avec la classe politique… au risque de vous choquer, je ne crois pas à la classe politique en Algérie. Il y a des individus, des groupes de personnes qui essaient de résister, d’exister. Parler de partis politiques dans le contexte algérien, c’est croire qu’il y a un jeu politique qui fait qu’il y a des partis qui activent.

    La réalité est que les partis politiques dans un pays normal doivent émaner de la société, doivent être l’expression des opinions politiques et sociales de la société. Or, nous sommes dans un pays où les partis politiques sont créés à coup de décision administrative. Ce sont plus des partis créés par le pouvoir que sécrétés par la société.

    Nous ne pouvons pas parler d’une classe politique plurielle... Dans ce pays, il y a des poches de résistances, il y a des groupes de personnes, des citoyens qui essaient de s’organiser. Ils arrivent à se structurer dans des organisations.
    Le FFS est l’un des foyers de la résistance dans ce pays, mais parler de la classe politique au sens vrai du terme je n’y crois pas.

    L’Algérie est un pays unique où il y a plusieurs partis uniques. Il y a des partis créés par une administration et qui servent de devanture démocratique au régime. C’est un pays qui compte une soixantaine de partis, mais la réalité est que mis à part quelques mouvements comme le nôtre qui a un capital historique de militants de générations en générations qui se sont transmis cette lutte, la majorité ce sont des boites.

    Econostrum.info : Comment peut se faire cette jonction pour le FFS ?*

    Karim Tabbou: Le FFS essaie d’exister, de résister, de maintenir sa ligne directrice. Une chose est sûre, c’est que les adversaires les plus acharnés contre le FFS, quand ils évoquent le FFS, ils lui reconnaissent un certain nombre de valeurs notamment éthique. Nous n’avons pas été enrôlés dans les affaires du pouvoir, de corruption, de mauvaise gestion…

    Nous avons eu des cadres et des militants assassinés. Je vous rappelle que l’année même de sa création, il a payé le facture de plus de 400 martyrs et de plus de 3 000 blessés. L’acte de création du FFS a été sévèrement réprimé. Lors de la guerre civile, le FFS a été l’un des rares partis à avoir parlé de dialogue, de paix, de réconciliation… Tous ces mots là, le FFS a payé les frais de la défense de ses principes. Le FFS a gardé une crédibilité auprès de l’opinion publique même avec un nombre réduit de militants, de représentations dans les institutions. Il a le respect des gens même de ceux qui ne sont pas d’accords.

    La crédibilité coûte cher et aujourd’hui la classe politique qui ne dispose pas de cette crédibilité auprès de la population ne peut pas faire de jonction avec elle.

    Il faut mériter la confiance de la population.

  • #2
    Econostrum.info : Quels rapports doivent entretenir, selon vous, les revendications démocratiques et les revendications économiques et sociales ?*

    Karim Tabbou : Elles sont liées. La société, le citoyen en général, exprime autant le besoin économique, social que politique. Malheureusement, l’absence d’une élite, d’une classe politique crédible qui peut élaborer et formuler ces demandes sous formes de projet a fait qu’il y a une confusion et à chaque fois, nous avons des émeutes, des révoltes mais qui n’aboutissent pas à une formulation, ni par le slogan, ni par des plateformes concrètes et l’Algérie a connu depuis 1999 une série infinie d’émeutes dans le Sud, le Nord , l’Est ou l’Ouest du pays…
    Ces émeutes ont mobilisé des pans entiers de la société. Ce mouvement aurait dû aboutir à un projet. Malheureusement, cela reste des revendications séparées les unes, des autres. Si les citoyens ne trouvent pas d’espaces pour se parler, pour élaborer par eux-mêmes autant dans des espaces publics d’expressions que dans des organisations et société civile.
    S’ils ne trouvent pas ces espaces, cela restera des mouvements de colère.

    Econostrum.info : Pouvez-vous nous expliquez, à grands traits, la démarche politique du FFS pour instaurer la démocratie en Algérie ?*

    Karim Tabbou : Le FFS a fait la différence. Depuis des années, il n’a pas cessé d’appeler au dialogue qui, pour lui, est un des instruments, un des moyens par lesquels on pouvait parler à la société. Malheureusement, le FFS n’a pas été écouté.

    Le FFS a essayé de signer des contrats, il n’y a pas un parti politique avec qui le FFS n’a pas signé de contrat. Dans ces tentatives répétées de créée une plateforme de travail. Il a buté sur un problème de sérieux, d’engagement de ses partenaires et surtout à la violence du pouvoir face à ces initiatives. En 2001, lors des émeutes qui ont éclaté dans tous le pays, le FFS a produit un mémorandum qu’il avait adressé au chef de l’Etat et aux généraux décideurs en leur disant : « Nous avons des possibilités de créer de choses pour aller vers la démocratie. »
    Malheureusement, à chaque fois, ces propositions sont rejetées et combattues.

    Construire une démocratie s’est commencer par s’imposer une éthique, un sérieux. C’est d’abord mériter la confiance de la population.
    Aujourd’hui, nous sommes combien à mériter la confiance de la population ? Je ne le sais pas.
    Dès lors qu’un député considère que détenir un sac d’argent est plus important que de représenter une population, cela crée un problème de confiance.
    Combien de partis sont contaminés par ce phénomène de corruption ? Ils sont plusieurs pour ne pas dire majoritaires.
    Donc, quand vous appelez les Algériens à sortir dans la rue, il est clair qu’ils ne vont pas sortir dans la rue. Aujourd’hui, les Algériens ont suffisamment de colère, d’envie... L’écrasante majorité d’entre eux sont branchés quotidiennement sur les chaines satellitaires et se voient eux-mêmes à la Place Tahrir, à Tunis, à Benghazi…

    Au fond d’eux-mêmes, les Algériens veulent que cela arrive même chez eux. Mais dès lors qu’ils passent à la dimension pratique et qu’ils comptent le nombre de personnes, de structures, d’organisations qui peuvent conduire à un tel mouvement, ils s’apperçoivent qu’elles ne sont pas très nombreuses à disposer de la confiance des citoyens.

    Le FFS essaie de réduire la distance avec la population.

    La priorité est de nous tourner beaucoup plus vers la société
    Econostrum.info : Justement, qu’attendez-vous du meeting que vous organisez le 4 mars 2011 à Alger ?*

    Karim Tabbou : La première des choses, c’est de dire que nous sommes un parti, que nous faisons de la politique. Aujourd’hui pour nous, entre taper sur un policier et convaincre un citoyen, nous avons fait notre choix.

    La priorité est de nous tourner beaucoup plus vers la société en essayant de lui parler, de la comprendre, de lui expliquer.

    Le FFS a décidé de mener un travail d’explication de proximité avec la société et nous avons décidé d’organiser une série de meetings. Le meeting du 4 mars est le premier d’une série de rencontres que va tenir le FFS avec la population.
    Nous voulons donner une autre image de la politique, en disant qu’il est possible de se parler, de partager des choses, d’envisager ensemble des choses sans avoir à recourir à la violence. Ni tomber sur le terrain du pouvoir qui nous ramène à chaque fois à celui de la confrontation.

    Aujourd’hui, si nous devons mesurer le rapport de force dans une logique de confrontation, il est clair que le rapport de force est très très favorable au pouvoir en termes de moyens de confrontations. Nous voulons aller sur le terrain de la mobilisation de la population.

    Si nous sommes nombreux à être convaincus et à être mobilisés pour sortir dans la rue, nous allons renverser le rapport de force. Pour le moment, la priorité est d’aller à la rencontre de la population.

    Nous avons eu affaire à trois marches de la police et trois démonstrations de force par le pouvoir. Ailleurs, la police fait des exercices de simulation pour se préparer. Chez nous, la police n’a pas besoin de simuler. Elle a toujours des exercices au quotidien. Sur le plan politique, le pouvoir, en répétant des échecs de ce type, n’a fait que donner une image d’une opposition insignifiante, fragile, non représentative. Une opposition qui n’arrive pas à mobiliser la population.

    La responsabilité politique de ceux qui appellent à une marche sans évaluer l’impact de cette marche sur les rapports de force entre la société et le pouvoir, c’est à se poser la question quant à l’objectif de ces marches.

    Je suis en droit de me poser des questions : est-ce que l’on n’a pas fait de fausses émeutes pour éviter les vraies, est-ce que l’on n’a pas fait de fausses marches pour éviter les vraies.

    La logique de corruption qui est en train de ravager tout le pays
    Econostrum.info : Que pensez-vous de la politique économique du pays, du « retour au patriotisme économique » et des dernières mesures économiques prises par le gouvernement ?

    Karim Tabbou : On ne peut pas qualifier cela de politique économique, c’est une gestion du pays qui n’obéit à aucune norme. Les hommes d’affaires, les observateurs, les économistes… n’arrivent pas à comprendre cette politique.

    Dans une période très limitée, nous avons vu les mêmes personnes qui plaidaient la libération du marché, la privatisation… prendre des mesures qu’ils appellent de « patriotisme économique ». On ne peut pas développer un pays que par une politique économique dite de patriotisme ou autre.

    Aujourd’hui, il n’y a pas de vision claire qui fixe la durée, les objectifs, les moyens pour réaliser ces objectifs. A titre d’exemple, il y a quelques années, le chef de l’Etat a produit une loi sur les hydrocarbures, le parlement l’a adopté à l’unanimité. Quelques jours après, le même chef de l’Etat retire cette loi, la révise et la bouleverse en profondeur et le même parlement l’a adoptée à l’unanimité.

    Les mesures qui ont été prises, sont des mesures qui ne peuvent pas s’insérer dans une politique économique. Il s’agit de mesures urgentes par lesquelles le pouvoir essaie de calmer la grogne sociale.

    D’un côté on défiscalise, de l’autre on laisse se développer le marché de l’informel.
    Nous sommes le seul pays au monde où un représentant de l’Etat intervient à la TV, en l’occurrence le ministre de l’Intérieur, pour dire en substance : « Qui sont ces gens qui sont en train de faire circuler la rumeur que l’on allait combattre l’informel ? » Et il dément l’existence d’une intention de l’Etat de combattre l’informel.

    Que dire de la logique de corruption qui est en train de ravager tout le pays autant dans le secteur économique, financier. Nous sommes dans un processus de métastase mafieuse.

    Ces mesures ne peuvent pas obéir à une logique économique. L’économie algérienne dépend de la vente du pétrole. Ces rentrées d’argent n’ont pas provoqués une dynamique de développement, d’investissement.

    Depuis 10 ans, le chef de l’Etat a fait la promesse de construire un million de logements. La majorité des experts disent que cela n’a obéi à aucune étude préalable ni sur le besoin ni sur le possible.

    Aujourd’hui la majorité des communes qui doivent abriter des programmes de logements ne disposent même pas de terrain.
    On se retrouve avec des chiffres qui sont envoyés aux institutions internationales, avec des logements qui n’existent que sur maquette.

    Depuis dix ans, on a chaque année une loi de Finance complémentaire car l’on arrive même pas à avoir une projection sur une année. Le climat général est marqué par un manque de vision économique. Il y a une vision politique qui vise à utiliser l’agent du pétrole pour maintenir le système en place et l’équilibre social.

    Econostrum

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    • #3
      Bravo karim!
      Un bon élève de Dal ho!
      "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

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      • #4
        j'ai bien aimé le tacle qu'il a mis a said saadi " il y a ceux qui tapent des policiers et ceux qui essayent de convaincre la population.

        Je ne connaissais pas Karim Tabbou mais je commence a l'apprecier

        FFS ASSA AZKA !!!!
        Dernière modification par Eljemati, 02 mars 2011, 13h36.
        La véritable mosquée est celle qui est construite au fond de l'âme

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        • #5
          Je ne connaissais pas Karima Tabbou mais je commence a l'apprecier
          C'est Karim tabou !!
          And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

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          • #6
            j'ai bien aimé le tacle qu'il a mis a said saadi " il y a ceux qui tapent des policiers et ceux qui essayent de convaincre la population.
            En même temps c'est un peu pathétique ce genre de querelles entre partis, pourquoi ils doivent tjrs se comparer?? que chacun fait selon sa conscience et le peuple suivra celui qui est le plus convaincant et qui représente mieux ses revendications.
            Tadjére ouala Hadjére ouala rédjline Madjer...

            Vive Tayri, Vive JSK

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            • #7
              si j'ai compris le truc c'est que saadi etait un ancien du FFS qui a créé son propre parti.

              Normal dans ce milieu on tacle les deserteur.
              comme fait le PS avec Besson par exemple etc etc
              La véritable mosquée est celle qui est construite au fond de l'âme

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              • #8
                Très logique et très convainquant!

                Je suis en droit de me poser des questions : est-ce que l’on n’a pas fait de fausses émeutes pour éviter les vraies, est-ce que l’on n’a pas fait de fausses marches pour éviter les vraies.
                ça donne à réfléchir
                All we are saying is give peace a chance. John Lennon.

                Commentaire


                • #9
                  Nous avons eu affaire à trois marches de la police et trois démonstrations de force par le pouvoir. Ailleurs, la police fait des exercices de simulation pour se préparer. Chez nous, la police n’a pas besoin de simuler. Elle a toujours des exercices au quotidien. Sur le plan politique, le pouvoir, en répétant des échecs de ce type, n’a fait que donner une image d’une opposition insignifiante, fragile, non représentative. Une opposition qui n’arrive pas à mobiliser la population.

                  La responsabilité politique de ceux qui appellent à une marche sans évaluer l’impact de cette marche sur les rapports de force entre la société et le pouvoir, c’est à se poser la question quant à l’objectif de ces marches.

                  Je suis en droit de me poser des questions : est-ce que l’on n’a pas fait de fausses émeutes pour éviter les vraies, est-ce que l’on n’a pas fait de fausses marches pour éviter les vraies.
                  Ca mérite à ce qu'on s'y médite.
                  si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

                  Commentaire


                  • #10
                    ...
                    La jonction avec la classe politique… au risque de vous choquer, je ne crois pas à la classe politique en Algérie. Il y a des individus, des groupes de personnes qui essaient de résister, d’exister. Parler de partis politiques dans le contexte algérien, c’est croire qu’il y a un jeu politique qui fait qu’il y a des partis qui activent.

                    La réalité est que les partis politiques dans un pays normal doivent émaner de la société, doivent être l’expression des opinions politiques et sociales de la société. Or, nous sommes dans un pays où les partis politiques sont créés à coup de décision administrative. Ce sont plus des partis créés par le pouvoir que sécrétés par la société.

                    Nous ne pouvons pas parler d’une classe politique plurielle... Dans ce pays, il y a des poches de résistances, il y a des groupes de personnes, des citoyens qui essaient de s’organiser. Ils arrivent à se structurer dans des organisations.
                    Le FFS est l’un des foyers de la résistance dans ce pays, mais parler de la classe politique au sens vrai du terme je n’y crois pas.

                    L’Algérie est un pays unique où il y a plusieurs partis uniques. Il y a des partis créés par une administration et qui servent de devanture démocratique au régime. C’est un pays qui compte une soixantaine de partis, mais la réalité est que mis à part quelques mouvements comme le nôtre qui a un capital historique de militants de générations en générations qui se sont transmis cette lutte, la majorité ce sont des boites.

                    Econostrum.info : Comment peut se faire cette jonction pour le FFS ?*

                    Karim Tabbou: Le FFS essaie d’exister, de résister, de maintenir sa ligne directrice. Une chose est sûre, c’est que les adversaires les plus acharnés contre le FFS, quand ils évoquent le FFS, ils lui reconnaissent un certain nombre de valeurs notamment éthique. Nous n’avons pas été enrôlés dans les affaires du pouvoir, de corruption, de mauvaise gestion…
                    Il peut bien parler maintenant le Tabou. Il oublie qu'il fait parti de ceux qu'il dénonce pour avoir casser les ressorts qui existent entre la société civile et les partis ( FFS dans son cas ). Il oublie aussi que beaucoup de mairies sont gérées par le FFS et que la corruption se trouve aussi à ce niveau là. Pour finir il crache dans la soupe qui le nourrit sachant qu'il est l'un des rares permanents à recevoir sa paie d'un parti politique d'opposition en disant qu'il ne croit pas à la classe politique en Algérie. Alors la question qui se pose : Que fait-il dans un parti politique ?

                    P.

                    Commentaire


                    • #11
                      Je suis en droit de me poser des questions : est-ce que l’on n’a pas fait de fausses émeutes pour éviter les vraies, est-ce que l’on n’a pas fait de fausses marches pour éviter les vraies.
                      Les deux questions renvoient à la complexité des clans en place.

                      Commentaire


                      • #12
                        Pour finir il crache dans la soupe qui le nourrit sachant qu'il est l'un des rares permanents à recevoir sa paie d'un parti politique d'opposition en disant qu'il ne croit pas à la classe politique en Algérie.

                        y'en a aussi qui veulent changer le régime, mais qui sont députés d'une APN de ce même régime?

                        je pense la moindre des choses serait de démissionner non?
                        All we are saying is give peace a chance. John Lennon.

                        Commentaire


                        • #13
                          @obladioblada,

                          y'en a aussi qui veulent changer le régime, mais qui sont députés d'une APN de ce même régime?

                          je pense la moindre des choses serait de démissionner non?
                          Ils sont de la même trompe. Ils travaillent tous pour la même maison.

                          Sur un autre topic, j'avais écrit à propos du FFS, qu'il y avait le FFS d'avant 2000 et le FFS d'après 2000. Tabou s'est distingué dans le FFS d'après 2000.

                          Quant à moi, je ne suis pas député. Je suis libre et responsable de mes propos.

                          P.

                          Commentaire


                          • #14
                            @mazagran,

                            hocine ait ahmed et le ffs sont le seul parti d'opposition crédible qui connait l'Algérie profonde, ce ne sont pas des ventriloque pret a danser devant les teles européennes, par contre je ne comprend pas son exil en suisse
                            A ta place, j'aurai ajouté une précision de taille la date du congrès 2000 car depuis ce congrès, le FFS est devenu comme le FLN actuel.

                            Sous la houlette des BAHLOUL et de TABOU, le FFS de ces années 2000 a perdu toute crédibilité dans son fief la Kabylie.

                            P.

                            Commentaire


                            • #15
                              Un discours politique responsable est un ancrage national est bien plus important, et stratégiquement plus visionnaire, qu'un discours circonstanciel, temporel, faisant plaisir a son auditoire du moment, il me semble...
                              Othmane BENZAGHOU

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