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Extraits de "les analphabébétes" de N.Y.S Ladide.

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  • Extraits de "les analphabébétes" de N.Y.S Ladide.

    J’ai un grand probléme: ; J’ai du mal à rassembler les élèves internes avant de les faire entrer au réfectoire. Ils sont tous dedans.

    Il y a désordre à l’entrée du réfectoire parcequ’il n’y a pas d’ordre. Telle est ma conclusion après réflexion.

    Faire entrer les élèves dans le réfectoire par classe n’est pas une solution pratique. Il vaut mieux les ranger par ordre d’intensité de faim…

    Peut-on décorer les murs nus du dortoir avec des photos de femmes, nues elles aussi ?

    Quand j’ai allumé la lumière, la lumière s’est allumée…

    Je voudrais savoir si le règlement interdit aux maitres d’internat de faire leurs besoins quand ils sont en service.

    Avessement ! motif : il a fait le mur en sortant par le trou qu’il y a dans e grillage.

    Les éléves sont des malades imaginaires comme Moliére.

    Le stock d’Aspro du lycée est épuisé. Prière d’en apporter avant l’épuisement des éléves aussi.

    La sonnerie automatique oublie souvent d’être penctuelle. Il vaut mieux la relier à un doigt humain.


    Monsieur l’agent chef.
    Je suis le balayeur de la cour sud et le nettoyeur des toilettes de cette même cour, c'est-à-dire celui qui balaie et qui nettoie la cour et ses toilettes. Nous avons remarqué depuis quelques temps que les éléves ne pissent pas dans les pissoirs des toilettes mais sur les murs en face des pissoirs. Je vous propose une idée si ça vous interesse : mettre le mur à la places des pissoirs et les pissoirs à la pace du mur…
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    COURRIER DU MAIRE :
    J’ai l’honneur de solliciter l’autorisation d’occuper le logement n°8 de l’immeuble situé rue Pasteur, savant actuellement mort.

    Je sollicite l’autorisation d’occuper le logement que j’occupe depuis 1969.
    Je réside depuis 5 ans avec ma femme dans une seule pièce qui est cardiaque…
    J’ai l’honneur d’attirer votre tension sur les faits ….
    Je sollicite un logement dans les HLM. J’avais un fils mais il est mort il y a quarante ans et je me trouve maintenant dans le besoin.

    DELIBERATIONS :
    Car sur le plan financier, se sont les finances qui manquent.
    Notons que pour ce chantier, le fonds de roulement et de déroulement sont insuffisants.

    Le centre se compose de deux grandes salles, divisées elles aussi en quatre petites salles, dont les trois quarts sont inutilisables pour des raisons indépendantes de leur volonté.

    L’état général du magasin serait convenable s’il avait un plafond.
    Depuis 1970, l’équipement du centre est conçu en vue de fabriquer des artisans.

    Le niveau technique de certains employés est de plus en plus bas. Un jour, on le retrouvera au ras du sol.

    Il nous faut maintenant former les cadres nécessaires pour assurer les fonctions de chauffeur, dans les camions de transport.

    Les machines ne sont utilisées que partialement, nous devons nous débarrasser de ce racisme technique.

    Un équipement qui est utilisé sans cesse risque de se fatiguer, et à ce moment, ce sera la fin de tout. Certains semblent oublier que le fer ne se guérit pas avec des antibiotiques.

    L’équipement existe, il est moderne. Les matières premières existent. Le personnel est très qualifié. Le directeur très compétent. Ce qui manque, c’est un terrain pour construire l’usine.

    Parallèlement à l’unité du centre du pays, il y a deux autres, l’une à l’est, l’autre à l’ouest. Il y a une troisième, mais obliquement, car elle se trouve au sud-est.

    Le chef du personnel est un homme très dynamique. Il a fais ses premières armes pendant la 2é guerre mondiale.

    Le personnel, formé d’une dizaine de machines modernes, fonctionne d’une façon admirable.

    Après l’incendie de l’usine, le moral des ouvriers était à plat ventre. Nous avons pu le remettre sur pied.

    Pour augmenter la productivité le responsable du centre a proposé le travail à domicile.
    ça Peut aller pour les artisans spécialisés dans les tapis ; mais je ne vois pas ce qu’il pourrait offrir au gardien de nuit.

    RAPPORTS DE L’INFIRMIER DU LYCEE
    Quand il y a un cours embêtant, les élèves viennent m’embeter.
    C’était une intoxication alimentaire. La preuve : même ceux qui n’ont rien mangé étaient malades.
    Deux cents élèves avaient eu deux cents diarrhées…
    Tous les internes avaient la diarrhée. Si l’argent qui avait été dépensé pour l’achat de fromage avarié avait été dépensé pour l’achat de cachets contre la diarrhée, on aurait eu suffisamment de médicament pour faire face à cette intoxication.
    Cuistot et infirmier sont liés pour le bon et pour le pire.
    J’ai l’honneur de vous indiquer sur ce cahier que je suis le seul être humain dans cet établissement de 400 élèves qui sache faire une piqure. Si c’est moi qui tombe un jour malade, qui c’est qui va me faire cette piqûre ?

    L’infirmier ne peut pas tenir à lui seul l’infirmerie d’un collège de 600 élèves. Je ne suis que gaucher, et à force de travailler avec la même main, je risque d’avoir le cancer au bras. On me donnera alors un coup de pied parcequ’on aura que faire d’un infirmier infirme dans une infirmerie. Je souhaite qu’on affecte un 2é infirmier. Il sera mon bras droit.

    A L’EXTERNAT
    La sonnerie automatique oublie souvent d’être ponctuelle. Il vaut mieux la relier à un doigt humain.

    Nous appliquons le règlement de Mr. Le censeur : entre deux cours de cinq minutes, faire des récréations de cinquante cinq minutes. Ce qui est normal.

    Pour le service de cour d’externat, je ne fais confiance à personne ; pas même à moi. On ne sait jamais.

    La récréation est un soleil de vacances, ne soyons pas une éclipse.

    On a beau dire aux élèves de ce mettre deux par deux avant d’entrer en classe, ils n’arrivent pas à comprendre. C’est tout à fait normal avec un niveau intellectuel qui baisse d’année en année.

    Les élèves qui rentrent en retard en classe après la recréation de 10h sont nombreux. Ils sont même majoritaires par rapport aux présents dont le nombre est nul. Faut-il punir les uns ou encourager les autres ?

    Certains prof lachent leurs élèves avant la sonnerie qui annonce la fin des cours. Il faut songer à tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard.

    Avant la récréation, les murs sont propres. Après la recréation, ils sont pleins d’obscénités. Nous pensons que ça se fait pendant la recréation. Enfin, c’est notre avis.
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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