Les Sahraouis ont trop attendu
Les festivités marquant le 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique ressemblent étrangement aux précédentes. En dehors de la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères, Salem Ould Salek, et du discours du président Mohamed Abdelaziz devant les présents au défilé militaire organisé dans la localité de Tifarity, les autres activités font penser à l’anniversaire précédent.
Avec un marathon du Sahara dans sa XIe édition remportée, comme l’année dernière, par un Algérien devant de nombreux participants de différentes nationalités, des activités culturelles, une conférence internationale sur l’urbanisme mais qui a été élargie pour comprendre l’exploitation des richesses, cet anniversaire, bien que similaire dans la forme au précédent, n’en est pas dans le fond.
Le message a été dit par Ould Salek qui affirmait que «la résolution de l’ONU pour cette année déterminera la voie que choisira le peuple sahraoui à l’occasion du prochain congrès du Front Polisario prévu fin 2011. Un congrès lors duquel toutes les options seront discutées». Pour le diplomate sahraoui, son peuple a «trop attendu».
«Nous comptons beaucoup sur la prochaine résolution du Conseil de sécurité qui se réunira en avril prochain pour donner des signes positifs», disait-il lors d’une conférence de presse au siège de la présidence de la RASD à Rabouni.
C’est pratiquement ce qui fait la différence entre ces deux anniversaires : la tenue prochaine d’un 13e congrès du Front Polisario dont le dernier a eu lieu en décembre 2007. Les enjeux sont donc nettement plus différents, de même que les messages lancés par des responsables sahraouis. Le sort de ce 13e congrès et les sujets qui y seront soumis sont, dans une grande mesure, tributaires de la suite que compte donner la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, au dossier sahraoui avec sa réunion annuelle en avril prochain.
Un deuxième message a été adressé par Mohamed Abdelaziz à la communauté internationale : le seul et unique accord qui lie les deux parties (Polisario et Maroc, NDLR) demeure celui plébiscité par le Conseil de sécurité et qui consiste à organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui». Un autre élément semble faire la part des choses entre les deux anniversaires. Il s’agit de la situation qui règne dans les pays d’Afrique du Nord où 2011 semble être l’année des soulèvements populaires contre les régimes en place.
D’ailleurs, un groupe de députés de différents pays a lancé un appel au gouvernement marocain afin de «cesser les dépassements contre les civils sahraouis dans les territoires occupés» et de permettre, dans ces conditions de cessez-le-feu, l’organisation d’un référendum d’autodétermination. L’essentiel est dit : le conflit du Sahara de 2011 ne sera jamais celui de 2010.
Camps des réfugiés de Tindouf,
de notre envoyé spécial Y. M. jeune indépendant
Les festivités marquant le 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique ressemblent étrangement aux précédentes. En dehors de la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères, Salem Ould Salek, et du discours du président Mohamed Abdelaziz devant les présents au défilé militaire organisé dans la localité de Tifarity, les autres activités font penser à l’anniversaire précédent.
Avec un marathon du Sahara dans sa XIe édition remportée, comme l’année dernière, par un Algérien devant de nombreux participants de différentes nationalités, des activités culturelles, une conférence internationale sur l’urbanisme mais qui a été élargie pour comprendre l’exploitation des richesses, cet anniversaire, bien que similaire dans la forme au précédent, n’en est pas dans le fond.
Le message a été dit par Ould Salek qui affirmait que «la résolution de l’ONU pour cette année déterminera la voie que choisira le peuple sahraoui à l’occasion du prochain congrès du Front Polisario prévu fin 2011. Un congrès lors duquel toutes les options seront discutées». Pour le diplomate sahraoui, son peuple a «trop attendu».
«Nous comptons beaucoup sur la prochaine résolution du Conseil de sécurité qui se réunira en avril prochain pour donner des signes positifs», disait-il lors d’une conférence de presse au siège de la présidence de la RASD à Rabouni.
C’est pratiquement ce qui fait la différence entre ces deux anniversaires : la tenue prochaine d’un 13e congrès du Front Polisario dont le dernier a eu lieu en décembre 2007. Les enjeux sont donc nettement plus différents, de même que les messages lancés par des responsables sahraouis. Le sort de ce 13e congrès et les sujets qui y seront soumis sont, dans une grande mesure, tributaires de la suite que compte donner la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, au dossier sahraoui avec sa réunion annuelle en avril prochain.
Un deuxième message a été adressé par Mohamed Abdelaziz à la communauté internationale : le seul et unique accord qui lie les deux parties (Polisario et Maroc, NDLR) demeure celui plébiscité par le Conseil de sécurité et qui consiste à organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui». Un autre élément semble faire la part des choses entre les deux anniversaires. Il s’agit de la situation qui règne dans les pays d’Afrique du Nord où 2011 semble être l’année des soulèvements populaires contre les régimes en place.
D’ailleurs, un groupe de députés de différents pays a lancé un appel au gouvernement marocain afin de «cesser les dépassements contre les civils sahraouis dans les territoires occupés» et de permettre, dans ces conditions de cessez-le-feu, l’organisation d’un référendum d’autodétermination. L’essentiel est dit : le conflit du Sahara de 2011 ne sera jamais celui de 2010.
Camps des réfugiés de Tindouf,
de notre envoyé spécial Y. M. jeune indépendant
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