L’intervention militaire étrangère en Libye se précise avec le déploiement de bâtiments de guerre US près des côtes libyennes. Quand les Américains menacent de recourir à la force, il faut toujours les prendre au pied de la lettre. Cela a été prouvé plus d’une fois que lorsque les marines font mouvement vers un théâtre de conflit, ce n’est pas seulement l’effet dissuasif qui est recherché. Cela signifie que l’option de l’intervention militaire est désormais sur les tablettes des décideurs américains. La question du mandat international invoqué par les pays occidentaux pour donner un caractère légal à l’intervention militaire n’est pas un problème insurmontable pour les Américains comme on l’a vu avec l’invasion de l’Irak. Il reste à savoir si c’est la solution la moins pire pour que la Libye sorte avec un minimum de dégâts de cette épreuve tragique dans laquelle le président Mouammar El Gueddafi a plongé son pays en refusant d’écouter les appels au changement de son peuple.
Tout en prenant ses distances avec El Gueddafi, la Ligue arabe n’en a pas moins exprimé son hostilité à une solution militaire à la crise libyenne. Une position qui pourrait tempérer l’ardeur des Américains à passer à l’action, compte tenu des bonnes relations liant Washington à de nombreux pays arabes. Même s’il existe des pays comme l’Arabie Saoudite qui ne verraient pas d’un mauvais œil les Américains infliger un châtiment exemplaire à El Gueddafi qui ne s’est jamais privé de dire à leurs dirigeants tout haut ce que ses pairs pensent d’eux, tout bas. Harcelé de toutes parts, le dirigeant libyen tient bon, défie ses adversaires, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, qui veulent sa tête. Il fait le serment de se battre jusqu’à la dernière goutte de son sang. Il a averti qu’il y aura des milliers de morts en Libye en cas d’intervention militaire.
L’information a été vite répercutée et relayée par les agences de presse internationales sous le sceau de l’urgence. Qu’il ait voulu à travers une telle déclaration attirer l’attention de la communauté internationale sur les risques et les dommages directs et collatéraux d’une intervention militaire étrangère sur les civils ou qu’il ait voulu faire passer un message selon lequel il n’hésiterait pas à recourir à des boucliers humains et à la politique de la terre brûlée pour se défendre n’y change rien à sa condamnation qui apparaît sans appel. En débarquant en Libye, les Américains et leurs alliés, déjà bien embourbés dans les guerres d’Afghanistan et d’Irak, risquent d’expérimenter une fois de plus à leurs dépens les techniques et les «vertus» de la guerre rapide et chirurgicale promise dans ces deux pays où la paix n’est toujours pas au rendez-vous.
Une intervention militaire ne pourrait que contribuer à dévoyer la révolution libyenne de son noble objectif. El Gueddafi, qui a juré de mourir au combat, pourrait être le grand gagnant de l’option militaire. Passée l’euphorie de la «libération», comme en Irak et en Afghanistan, l’intervention militaire extérieure tourne toujours au cauchemar et au chaos. Et redonne d’une certaine manière une légitimité populaire aux dictateurs que l’on a chassés du pouvoir.
Omar Berbiche, El Watan
Tout en prenant ses distances avec El Gueddafi, la Ligue arabe n’en a pas moins exprimé son hostilité à une solution militaire à la crise libyenne. Une position qui pourrait tempérer l’ardeur des Américains à passer à l’action, compte tenu des bonnes relations liant Washington à de nombreux pays arabes. Même s’il existe des pays comme l’Arabie Saoudite qui ne verraient pas d’un mauvais œil les Américains infliger un châtiment exemplaire à El Gueddafi qui ne s’est jamais privé de dire à leurs dirigeants tout haut ce que ses pairs pensent d’eux, tout bas. Harcelé de toutes parts, le dirigeant libyen tient bon, défie ses adversaires, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, qui veulent sa tête. Il fait le serment de se battre jusqu’à la dernière goutte de son sang. Il a averti qu’il y aura des milliers de morts en Libye en cas d’intervention militaire.
L’information a été vite répercutée et relayée par les agences de presse internationales sous le sceau de l’urgence. Qu’il ait voulu à travers une telle déclaration attirer l’attention de la communauté internationale sur les risques et les dommages directs et collatéraux d’une intervention militaire étrangère sur les civils ou qu’il ait voulu faire passer un message selon lequel il n’hésiterait pas à recourir à des boucliers humains et à la politique de la terre brûlée pour se défendre n’y change rien à sa condamnation qui apparaît sans appel. En débarquant en Libye, les Américains et leurs alliés, déjà bien embourbés dans les guerres d’Afghanistan et d’Irak, risquent d’expérimenter une fois de plus à leurs dépens les techniques et les «vertus» de la guerre rapide et chirurgicale promise dans ces deux pays où la paix n’est toujours pas au rendez-vous.
Une intervention militaire ne pourrait que contribuer à dévoyer la révolution libyenne de son noble objectif. El Gueddafi, qui a juré de mourir au combat, pourrait être le grand gagnant de l’option militaire. Passée l’euphorie de la «libération», comme en Irak et en Afghanistan, l’intervention militaire extérieure tourne toujours au cauchemar et au chaos. Et redonne d’une certaine manière une légitimité populaire aux dictateurs que l’on a chassés du pouvoir.
Omar Berbiche, El Watan
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