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publié le 03/03/2011 à 19:51
WASHINGTON - Le risque d'un "choc pétrolier durable" est bien réel, a estimé jeudi un des dirigeants de la banque centrale américaine (Fed), Dennis Lockhart, face à la flambée des cours du pétrole provoquée par les soulèvements populaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
"Si l'on veut évaluer de manière réaliste les chances que l'économie (américaine) a de continuer à croître, il faut prendre en compte non seulement le risque d'un choc pétrolier durable, mais aussi les risques associés à la politique budgétaire et à la politique tout court ici et en Europe", a-t-il dit.
M. Lockhart, qui s'exprimait en Floride, a indiqué qu'il pensait toujours pouvoir être "agréablement surpris" par les performances à venir de la première économie mondiale.
Il est cependant désormais "un tout petit peu plus prudent" qu'il ne l'était quelques semaines plus tôt, selon le texte de son allocution transmis à la presse.
Pour M. Lockhart, "l'économie pourrait croître à une vitesse plus rapide que le rythme modéré qu"'il prévoit, mais "les nouvelles mondiales ont fait bouger l'aiguille de la balance des risques".
"A ce stade, on ne peut pas dire clairement si la violence et l'instabilité politique vont s'étendre et s'intensifier et faire monter encore les prix du pétrole", a-t-il dit en faisant référence à la situation en Libye, à Bahreïn ou encore au Yémen.
Néanmoins, estime-t-il, "la gamme des scénarios possibles grandit".
M. Lockhart n'a pas développé sa pensée sur la question des risques liés à la politique budgétaire.
Il a redit que le défi principal restait la lutte contre le chômage en l'absence, à ses yeux, de menaces d'inflation pour l'instant, et faisait là référence selon toute vraisemblance aux coupes claires dans les dépenses publiques proposées aux Etats-Unis par les républicains.
Majoritaires à la Chambre des représentants, ceux-ci cherchent par tous les moyens à forcer le gouvernement à dépenser moins. Selon les opposants à leur programme, cette austérité risque d'avoir des effets très négatifs sur la croissance.
Le président de la Fed, Ben Bernanke, a estimé mardi qu'une éventuelle "hausse durable" du pétrole pourrait menacer l'économie américaine à un moment où sa reprise n'est toujours pas "vraiment établie".
Cherchant à se montrer rassurant, M. Bernanke a néanmoins estimé que "le plus probable" était que "la hausse récente des prix des matières premières entraîne au pire une accélération légère et temporaire de l'inflation au niveau des consommateurs."
Par AFP
WASHINGTON - Le risque d'un "choc pétrolier durable" est bien réel, a estimé jeudi un des dirigeants de la banque centrale américaine (Fed), Dennis Lockhart, face à la flambée des cours du pétrole provoquée par les soulèvements populaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
"Si l'on veut évaluer de manière réaliste les chances que l'économie (américaine) a de continuer à croître, il faut prendre en compte non seulement le risque d'un choc pétrolier durable, mais aussi les risques associés à la politique budgétaire et à la politique tout court ici et en Europe", a-t-il dit.
M. Lockhart, qui s'exprimait en Floride, a indiqué qu'il pensait toujours pouvoir être "agréablement surpris" par les performances à venir de la première économie mondiale.
Il est cependant désormais "un tout petit peu plus prudent" qu'il ne l'était quelques semaines plus tôt, selon le texte de son allocution transmis à la presse.
Pour M. Lockhart, "l'économie pourrait croître à une vitesse plus rapide que le rythme modéré qu"'il prévoit, mais "les nouvelles mondiales ont fait bouger l'aiguille de la balance des risques".
"A ce stade, on ne peut pas dire clairement si la violence et l'instabilité politique vont s'étendre et s'intensifier et faire monter encore les prix du pétrole", a-t-il dit en faisant référence à la situation en Libye, à Bahreïn ou encore au Yémen.
Néanmoins, estime-t-il, "la gamme des scénarios possibles grandit".
M. Lockhart n'a pas développé sa pensée sur la question des risques liés à la politique budgétaire.
Il a redit que le défi principal restait la lutte contre le chômage en l'absence, à ses yeux, de menaces d'inflation pour l'instant, et faisait là référence selon toute vraisemblance aux coupes claires dans les dépenses publiques proposées aux Etats-Unis par les républicains.
Majoritaires à la Chambre des représentants, ceux-ci cherchent par tous les moyens à forcer le gouvernement à dépenser moins. Selon les opposants à leur programme, cette austérité risque d'avoir des effets très négatifs sur la croissance.
Le président de la Fed, Ben Bernanke, a estimé mardi qu'une éventuelle "hausse durable" du pétrole pourrait menacer l'économie américaine à un moment où sa reprise n'est toujours pas "vraiment établie".
Cherchant à se montrer rassurant, M. Bernanke a néanmoins estimé que "le plus probable" était que "la hausse récente des prix des matières premières entraîne au pire une accélération légère et temporaire de l'inflation au niveau des consommateurs."
Par AFP