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Professeur Mohamed Arkoun ce lundi sur “El Djazeera”

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  • Professeur Mohamed Arkoun ce lundi sur “El Djazeera”

    Mohamed Arkoun, professeur à la Sorbonne Nouvelle. Il conduit des recherches sur le fait religieux et l’histoire de la pensée islamique.
    Son dernier ouvrage publié en 2005
    “Humanisme et Islam. Combats et propositions’’.

    Le penseur et islamologue algérien Mohamed Arkoun sera l’invité de l’émission “Massarat’’ (Parcours) qui sera diffusée ce lundi en début de soirée sur la chaîne satellitaire “El Djazeera’’. M. Arkoun répondra aux questions de l’animateur de l’émission où il sera question de l’islam, de l’histoire et de la méthodologie des études religieuses, de l’exégèse coranique, de la place de l’islam dans la société actuelle et particulièrement de la perception de l’Islam par les Occidentaux à la suite des actes terroristes commis au nom de cette religion en ce début du 21e siècle.

    Les éditeurs mettent en exergue le fait que Arkoun "participe activement aux efforts en cours pour promouvoir des recherches neuves en vue d’un enseignement du fait religieux libéré des clôtures dogmatiques héritées du passé".
    Mohamed Arkoun est né le 1er février 1928 à Taourirt-Mimoun (Ath Yenni), dans la wilaya de Tizi Ouzou. Agrégé d’arabe en 1956, docteur ès Lettres, professeur de philosophie islamique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dans lesquels il défend la refondation des études religieuses sur la base des sciences humaines et sociales modernes. Outre la chaire de l’histoire de la pensée islamique qu’il tient à la Sorbonne, Mohamed Arkoun anime des conférences aux universités de Harvard, Princeton et Paris en sa qualité de professeur et de chercheur en islamologie.
    "En tant que pensée nouvelle, la pensée de Mohamed Arkoun n’échappe pas aux deux écueils qui guettent toute pensée novatrice : l’accueil enthousiaste et le rejet violent. Dans les deux cas, elle court le risque d’être déformée ou mal comprise", écrivait Mohamed El Ayadi dans El Moudjahid du 17 février 1994.
    Parlant de l’enseignement universitaire en Algérie, Arkoun constate que "l’arabisation qui a été très poussée par exemple en Algérie a abouti à une coupure de nos étudiants par rapport à toutes les publications qui se font dans les langues européennes. Si un étudiant algérien veut s’informer sur l’état actuel de l’anthropologie, il doit connaître l’anglais, le français, l’allemand, éventuellement l’italien et l’espagnol, parce que dans la bibliothèque en langue arabe, il n’y a rien à cet égard" (El Watan du 18 novembre 1992).
    Dans ces ouvrages relatifs à la pensée islamique, Arkoun a essayé de confronter les faits et les idées de l’histoire religieuse aux données actuelles des sciences sociales et humaines (anthropologie, sociologie, économie, psychosociologie…). L’appréhension de l’Islam fondée uniquement sur la Révélation coranique et l’enseignement du Prophète nous remet, du point de vue de la psychologie de la connaissance, dans le contexte de la connaissance mythique.
    “L’histoire que nous sommes en train de vivre crée une nouvelle situation pour toutes les cultures du monde”, affirme-t-il dans un entretien avec le journal Réalités-Tunisie d’octobre 2005. “Si l’islam veut s’inscrire dans cette nouvelle histoire, il faut absolument qu’il bouleverse et subvertisse intellectuellement et scientifiquement tout le cadre traditionnel hérité du passé (…) L’histoire que nous vivons est une histoire de rupture totale non seulement avec les passés des religions, mais aussi avec la modernité. On n’est plus dans la modernité en marche conquérante et innovante sur laquelle nous avons vécu jusqu’au 11 septembre 2001. Le 11 septembre est une date repère. C’est un fracs considérable à la fois pour une prise de conscience qui n’a pas eu lieu, côté musulman, mais qui n’a pas eu lieu, non plus, en Occident”.
    En intervenant sur une chaîne satellitaire très prisée par l’opinion arabe et musulmane, Mohamed Arkoun apportera certainement un autre “son de cloche’’ par rapport à l’unanimisme ravageur et médiocre qui prévaut dans le domaine de la réflexion sur l’islam en ces temps pleins d’incertitudes. La cohabitation de l’islam avec les autres cultures et religions se pose avec acuité. Rien que pour la journée de vendredi dernier, deux événements inquiétants sont venus se surajouter à la guerre interreligieuse en Irak et au ‘’froid’’ manifesté par l’Europe et les USA à l’égard du gouvernement islamiste palestinien : trois églises ont été attaquées à Alexandrie (Égypte) entraînant un mort et plusieurs blessés, et une mosquée indienne dans laquelle se trouvaient 4 000 prieurs a fait l’objet d’un attentat à la bombe faisant plusieurs blessés.

    L'EXPRESSION
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