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Le roi contre l'Etat ?

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  • Le roi contre l'Etat ?

    article interessant du Journal, la loi c'est pas pour les Haut derigents.
    bon lecture.


    Dans le premier cas, il s'agit d'une reconnaissance tacite d'un dysfonctionnement structurel de l'appareil judiciaire. Dans le deuxième, on permet aux institutions de l'Etat de perpétuer les comportements d'antan alors qu'on lance l'IER. Dans les deux cas, la monarchie prétend corriger le fonctionnement d'un Etat qu'elle ne se résout pas à réformer.


    Le cas représente la caricature par excellence des rapports entre la monarchie et la justice, sa justice. La fille d'un ex-haut dignitaire fidèle du régime écrase un agent de police, en l'occurrence, une femme. L'accident ne semble pas être « accidentel ». Ce serait volontairement que la gente dame a foncé sur la pauvre fonctionnaire de police. Cette dernière porte plainte. Nouvellement nommé à la tête de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, Hamidou Laânigri en fait une affaire d'honneur.
    Fille de dignitaire ou pas, elle doit être jugée pour son délit.

    Surtout qu'à la clé, celui qui a présidé aux arrestations en masse et aux exactions et tortures en tout genre sur la personne des suspects extrémistes de l'après 16 mai, a besoin de rallier les troupes. L'occasion est en or. Et puis n'est-ce pas la nouvelle ère ? Une ère où personne n'est censé être au-dessus de la loi. Sauf qu'une fille d'un fidèle de la monarchie reste la fille d'un fidèle de la monarchie. Trouvée coupable par une justice qui aurait beaucoup de mal à faire autrement, la « chauffarde » est jugée en appel une semaine seulement après sa condamnation en première instance, record absolu de célérité de la justice. Et puis surtout, recondamnée en appel, elle obtient la grâce royale…. deux jours après son procès. Du jamais vu dans les annales judiciaires. Cet épisode à tout de la pièce de théâtre. Le patron de la police qui protége ses troupes, la justice qui fait son travail et la monarchie miséricordieuse qui gracie. Sauf qu'en réalité c'est bien l'intérêt général qui en prend un sacré coup. Car dans cette affaire, les intérêts du régime sont saufs, alors que ceux de la société sont foulés du pied. L'Etat n'a pas rempli sa mission. Il a servi de décor en carton-pâte à la préservation d'intérêts autres que ceux de la collectivité.
    Le phénomène est antérieur au règne de Mohammed VI. La monarchie de Hassan II a utilisé, et de façon encore plus flagrante, les institutions de l'Etat comme outil de consolidation de son pouvoir. Elle s'en cachait à peine. On se rappelle encore du « Je peux nommer mon chauffeur ministre si je veux », lancé par Hassan II au début des années 70. Dans un autre registre, on se rappellera aussi Hassan II en père de la Nation soucieux du bien-être des Marocains défavorisés, fustiger son gouvernement au lendemain d'une augmentation du prix de certains produits alimentaires de base. Il va sans dire que Hassan II avait suivi de près les négociations avec le FMI et accepté d'appliquer ces mesures. Mais face au peuple, le sans cœur c'est le gouvernement.
    Dans une optique de démocratisation, les effets pervers de cette stratégie deviennent bloquants. Dernier exemple en date, la grâce accordée par le souverain à des détenus sahraouis condamnés à la suite des manifestations de mai 2005. En tournée au Sahara, l'initiative du roi se voulait un geste de bonne volonté à l'égard des populations locales. Le message subliminal qu'envoie cette décision ternit davantage l'image de la justice marocaine et donc de l'Etat marocain. Si la monarchie est tellement bienveillante à l'égard de ses sujets, sahraouis en particulier, comment se fait-il qu'elle n'ait pas entrepris les réformes nécessaires pour que la justice fonctionne équitablement ? Si on considère la grâce royale comme un mécanisme de correction d'un système, la multiplication de son application dans des sujets aussi médiatisés et importants que ceux des journalistes condamnés à de la prison ferme, les condamnés de l'après 16 mai et enfin des manifestants sahraouis, signifie que le système lui-même est structurellement défectueux. En d'autres termes, si une injustice flagrante, -occurrence très probable si le système ne fonctionne pas-, n'attire pas l'attention du roi, celui qui en est la victime n'a plus de recours. Ainsi les Sahraouis, que le Maroc veut convaincre d'un projet d'autonomie dans lequel le système judiciaire restera le même, ont de quoi s'inquiéter, comme tous les Marocains d'ailleurs. La justice n'est pas seule en cause.
    Alors que les promoteurs de l'Instance Equité et Réconciliation font le tour du monde pour vanter l'expérience marocaine, les cas de tortures refont la une des journaux : après les suppliciés de l'affaire du vol des ustensiles du Palais royal de Marrakech éclate l'affaire des techniciens de la RAM, sauvagement torturés par les enquêteurs. Rappelons que l'enquête est conjointement menée par deux piliers du régime, Hmidou Lâanigri et Hosni Benslimane respectivement patrons de la police et de la gendarmerie.
    La thèse du roi démocrate, comme l'assure Nourredine Ayouch dans une interview accordée cette semaine à l'hebdomadaire "Assahifa", en prend un sacré coup. Désavouer les services de l'Etat, et par contraste présenter la monarchie comme le garant de la liberté et de l'équité, devient intenable tant les contradictions sont nombreuses. L'adhésion au discours d'une monarchie vecteur de démocratie bute sur la réalité incontournable de l'exercice du pouvoir. Car si le roi gracie des victimes, il ne permet pas aux mécanismes de la loi de punir les fauteurs. Serviteurs du trône, leur immunité est assurée.
    Or combien d'exactions commettent-ils sans que cela se sache ? Quand la monarchie décide de ne pas permettre à la Cour des comptes d'instruire deux affaires impliquant Mohammed Benaïssa, l'une relative à sa gestion du ministère de la Culture et l'autre concernant la gestion de la municipalité d'Asilah, le laissant ainsi multiplier les déconvenues diplomatiques à la tête du ministère des Affaires étrangères, elle fait passer la loyauté de serviteurs zélés devant l'intérêt général. Ce comportement est l'antinomie de l'Etat de droit. Le fait du prince se substitue à la règle. Puisque l'Etat ne fonctionne pas au bénéfice des citoyens, la monarchie vient substituer ses décisions à celles d'une règle fatalement mauvaise puisqu'elle gouverne l'Etat. Après avoir été torturés au commissariat de Marrakech, les anciens employés du Palais royal accusés de vol n'ont pas demandé l'application de la loi contre leurs tortionnaires. Ils ont demandé l'intervention du roi pour les rétablir dans leurs droits et leur rendre justice. Est-ce vraiment la meilleure façon de construire une démocratie ?

  • #2
    Aurasca ! C'est un bon sujet de discution entre marocains. Je souhaite qu'il y ait une discution franche et correcte pour mieux vous connaître.

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    • #3
      il est ancien ce truc?

      Cette affaire remonte à longtemps, la fille meryem benjelloun a été condamnée à huit mois de prison ferme et a été graciée de suite pour s'en voler aux états unis.

      C'est connu les pistons font toujours loi au Maroc.

      Vivement le temps ou même la monarchie n'aura pas de piston, au moins le peuple pourra se sentir en droit de dire ce qu'il pense à commencer par ses voeux et ses desirs pour rendre à la junte d'Alger toutes les humiliations qu'elle nous faite vivre et que la monarchie à esquivé sous pretexte de politique de bon voisinage.

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      • #4
        Chtite question

        Au Maroc c'est quoi exactement un "dignitaire" ?
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          Au Maroc c'est quoi exactement un "dignitaire" ?
          Un ponte.
          un intouchable, parcequ'il est malade, risque de contamination.

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          • #6
            @maroc50

            Ah non c'est pas la même chose alors ! En Algérie c'est généralement les fils de misnitres, de généraux ... J'aurais tant aimé que ca soit contagieux moi !!!!!! Contamination volontaire assurée
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              c'est les lèche Uc du King, les tribus makhzen et autres

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              • #8
                Qu’est ce que le droit
                Le droit a une relation avec l’idée de morale sinon ce n’est pas un droit. Le droit s’appuie sur la morale qui elle même s’appuie sur la vertu. Et doit etre rationel et non subjectif.
                Surtout le droit doit etre juste et entendu comme tel, sinon on assistera a du droit contre le droit, c’est a dire qu’il n’y ai pas de pouvoir morale en dehors de la loi et contra la loi.
                On peut toutefois faire ce que l’on veut dans le droit, a condition d’ecarter la morale ou de la changer, changer la culture des peuples. Par des pollutions culturelle comme dis dans un autre Topic.

                Comment le droit peut il etre injuste ? question débile me dirait on, mais bon !
                Le droit doit etre conforme a notre entendement de ce qui est juste et injuste, licite et illicite. Autorisé ou interdit par la morale du peuple a qui il s’agit d’appliquer le droit, en sommes le droit pour etre juste, doit etre consenti et approuvé par la morale.

                Tu dis que le Roi s’est substituer au droit.
                Dans l’absolue et pour des raison pratique de gouvernance une telle possibilité doit etre inscrite dans le droit et la constitution. Il faut laisser la possibilité au magistrat supreme (chef de l'etat) de se substituer au droit penale et civile. (disons pour raison d’etat).

                Mais la raison d’etat ne doit pas etre appliqué a tout bout de champs et est exceptionnelle, il vat de soi qu’appliquer la raison d’etat pour l’affaire en question et enumérée comme tu viens de le faire est scandaleux.
                Si ceux qui sont censés appliquer le droit, le baffoue, c’est la corruption caracterisé du droit, d’ou une perte de confiance dans les institution, les reprensentants de l’etat deviennent ainsi ennemis du peuple.
                Les maux seraient long a enumérés d’ailleur c’est ce qui se passe dans les pays arabes et dans une moindre mesure ailleurs.

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                • #9
                  @maroc50

                  Tes notions de droit ne s'appliquent pas dans le cadre d'un régime absolu, un régime personnalisant tout les droits dans la même main: celle de ton M6 à toi.

                  Le Maroc est une monarchie absolu dans le monde officiel, mais le peuple n'est pas dupe. Indifferent certes, mais prêt à tout.

                  Si tes de casa ou rabat, c'est normal qu'on parle pas le même language. Mais quand si un jour ça déborde. Tu comprendra mon language.

                  Sache enfin que comme 113 pour la France, le maroc profond trompe les institutions dans un bal d'acide avec les lèche Uc.

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                  • #10
                    celle de ton M6 à toi.

                    Il ne s'agit pas de mon m6 ou de moi, là n'est pas le propos, j'ai tout simplement evoqué ce que doit etre le droit. Si tu as une autre idée de ce que doit etre le Droit, je te lirai volontier.

                    monarchie absolue, naturellement chez les arabes tout est absolue, du chaouche au monarque. aussi peut que tu lui donne du pouve apres tout ?oir !
                    Quand tu dis "monarchie absolue" veux tu me voir fustiger la monarchie parceque c'est une monarchie ? en quoi une république serait elle differente de la monarchie ? dans les faits et pas en theorie.
                    là je parle du droit, si tu souhaite un débat monarchie/republique, tu ouvre un topic a cet effet, et je me ferai un plaisir de debatre du sujet.

                    Quand au maroc profond au meme titre que l'Algerie ou la tunisie profonde ceci est une autre histoire, que veut le citoyens de base apres tout ?
                    Probablement une maison, une voiture ou deux, plein d'appareils menager le confort quoi, et de preference avec un moindre effort. Si tu lui donne tout ca, le detail du droit il en aura rien a cirer. il en aura rien a cirer non plus qu'il vit dans une monarchie ou une republique.

                    Commentaire


                    • #11
                      @maroc50

                      Mais qui a parlé de république au juste?

                      Je pense avoir mis "le monde officiel" quand j'ai parlé de monarchie absolue, fallait que je le souligne peut être. C'est officiel, et c'est la constitution qui m'approuve.
                      officieusement, le roi n'utilise pas tout ses droits officiels, car justement, ce que la législation lui offre est digne d'un dagobère ou d'un louis14.
                      Je vois mal M6 envoyant en exil tout les habitants de Boured (il sont 4.000 env). Même si c'est de son droit sans motifs, et c'est pas moi encore une foi qui le dit : c'est la législation.
                      Au maroc profond, en s'en bat les reins de la comédie que se livre les médias officiels. Car on sait que pour le moment rien n'a changé ou presque.
                      On demande qu'à être trankil pour le moment, et quand le roi sera prêt à faire du changement, nous sommes là pour le soutenir.

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                      • #12
                        riati

                        Ok, je vois ou tu veux en venir, parlons donc du privilège du droit
                        La loi est elle l’expression de la volonté generale ?
                        Cette definition donnée par la declaration des droits de l’homme est une notion fausse et sujette a caprices (democratie populiste), car considerer dans sa generalité vague.
                        En justice et en droit ce n’est point le nombre qui importe. La justice et le droit, ne dependent pas de la volonté generale mais de la nature des etres et leurs rapports naturels et necessaires.
                        Dire que la loi est l’expression de la volonté generale, sans ajouter autre chose, c’est etablir la souveraineté du nombre a la place de celle du droit (naturelle).
                        Le nombre ne change pas la nature des etres, la volonté du peuple peut etre generale, n’en est pas moins humaine.
                        Il n’est pas exacte de dire que la loi est l’expression de la volonté generale que si cette volonté est elle meme l’expression de la justice et du droit, si elle tient compte de la nature morale et sociale de l’homme, ainsie que de sa destiné. Tout autres entourloupettes du droit seront voués a l’echec a moins d’une pollution culturelle comme dit precedement poste 8.
                        Tien ! une vieille maxime;
                        Si veut le roi, si veut la loi l'impetuosité de la transformé en; Si veut la majorité, veut la loi. n'est pas raisonnable. ce n'est qu'un avis.
                        Attendons que le peuple soit raisonnable, mais là j’aime mieu de dire qu’on est mal barré, au regard de l’etat pitoyable de l’education national.

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                        • #13
                          @maroc50

                          D'accord avec toi.

                          Sauf que là dans notre cas, il s'agit d'un droit dites sacrée, d'une personne inviolable ....

                          Je vois pas trop comment tu peux dire que la volonté du peuple n'est qu'une étiquette abstraite, sans dire que notre monarchie est une abstraction de l'archaïsme.

                          Commentaire


                          • #14
                            Quand on se met a penser, forcement on s'embrouille, on ne fait que survoler ce qui nous depasse. Demain; est entre les mains du créateur.
                            Entre démocratie et dictature, je ne peut m'empecher quelquefois de penser; que les irakiens meritaient Sadam, que les marocains meritaient Hassan2.
                            Mais ca ne fait pas correcte de penser comme ca. Je chasse ses pensées en me disant "met toi a la place des gens", essyant de penser autrement, mais les alternatives sont minces quand on essaye de mettre tous les ingredients dans la marmite.
                            Gouverner le peuple maghrebin ne doit pas etre une mince affaire, et pourtant cela parait simple !
                            Dans le fonds, la vie, c'est d'avoir de l'espoire.
                            Alors remerciant Dieu de nous avoir donné une vie d'espoire tout en evitant de trop nous debattre dans nos stygmates, jusuqe au jour ou l'on percera l'abscès.
                            Dernière modification par btp50, 19 avril 2006, 18h05.

                            Commentaire


                            • #15
                              la rifaine rève de se faire un militaire algerien

                              Commentaire

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