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Le projet d'une mer intérieure africaine

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  • Le projet d'une mer intérieure africaine

    Le projet d'établissement d'une mer intérieure africaine.
    On sait qu'au sud de l'Algérie et de la Tunisie, au pied de l'Aures et aux abords du Sahara, s'étend, sur une longueur de près de quatre cents kilomètres, une vaste dépression dont le fond est couvert de sel cristallisé et qui se divise en plusieurs cuvettes secondaires désignées par les Arabes sous le nom de chotts.
    Les principaux de ces chotts sont, en partant de l'est, c'est-à-dire de la mer, le chott.El-Djerid, le chott Rharsa et le chott Melrir. Le premier, le plus rapproché du golfe de Gabès, est en Tunisie; le second, partie en Algérie et partie en Tunisie, et le troisième en Algérie. Ces lacs sont tellement fangeux qu'il faut toujours craindre de s'y aventurer. Que de caravanes y ont péri
    sans laisser aucune trace! Il serait téméraire de les traverser sans guide, car le chemin n'est jalonné que par des troncs de palmiers ou de simples pierres, et il est accidenté, étroit comme un cheveu, tranchant comme un rasoir; les bêtes de somme ne peuvent y marcher qu'à la file, une à une, doucement et avec mille précautions ; et malheur au chameau assez imprudent ou assez osé pour s'écarter, ne fut-ce que de quelques pas, du sentier tracé! La croûte saline s'ouvre aussitôt, comme une trappe invisible, et l'engloutit.
    Les vieillards de la région racontent que, vers la fin du siècle dernier, on trouva près de Nefta les clous et les débris d'un navire de forme antique. Ce fait semblerait indiquer que les eaux de la mer occupaient jadis les bassins des chotts, alors complètement inondés et navigables. On n'en saurait douter, après avoir lu le passage suivant, d'une exactitude et d'une précision en quelque, sorte topiques: " On assure, dit Pomponius Mêlas, qu'à une assez grande distance du rivage, vers l'intérieur du pays, il y a des campagnes stériles où l'on rencontre, s'il est permis de le croire, des arêtes de poissons, des coquillages, des écailles d'huîtres, des pierres polies comme celles qu'on relire de la mer, des ancres qui tiennent aux rochers."
    Dans ces campagnes stériles situées vers l'intérieur du pays, au sud de l'ancienne Cirta (Constantine), qui ne reconnaît le Sahara algérien ? Ces cailloux arrondis par les flots, ces ancres, ces coquillages, ne sont-ils pas des témoins irrécusables de la présence de la mer dans ces lieux?
    Maintenant quel était le nom de celte vaste mer intérieure? Les savants sont d'accord pour voir dans les chotts tunisiens le fameux golfe de Triton dont il est parlé eu maints endroits et notamment dans le voyage fabuleux des Argonautes. A une époque indéterminée, le niveau des. eaux aurait graduellement baissé par l'évaporation et les flots se seraient, peu a peu retirés, laissant à sec les lieux précédemment submergés.
    Serait-il possible de les inonder de nouveau?
    L'auteur du projet d'établissement d'une mer intérieure africaine, le commandant Roudaire, après avoir étudié la question sur les lieux, après avoir visité les chotts depuis l'embouchure de l'oued Melah jusqu'à Biskra et s'être rendu compte de la nature des terrains environnants n'hésite pas à répondre affirmativement.
    Les chotts Melrir et Rharsa étant au-dessous du niveau de la mer, il suffirait, d'après lui, de les mettre en communication avec le golfe de Gabès au moyen d'un canal assez large et assez profond ; les eaux de la Méditerranée se précipiteraient aussitôt dans ces cavités gigantesques et les rempliraient.
    La superficie submersible du chott Melrir étant de 6,000 kilomètres carrés, celle du chott Rharsa de 1,300 kilomètres carrés, la mer projetée présenterait une surface totale de 8,200 kilomètres carrés, égale par conséquent à quatorze ou quinze fois celle du lac de Genève, qui n'est que de 577 kilomètres carrés.
    Sans compter que cette surface pourrait bien un jour s'accroître de toute la surface du chott El-Djerid. Ce chott, il est vrai, se trouve au-dessus du niveau de la mer, mais il est occupé, du moins dans sa partie centrale, par des masses considérables d'eau stagnante et de vases fluides. N'est-il pas permis de supposer qu'en le mettant en communication par une ou plusieurs tranchées soit avec la Méditerranée, soit avec le chott Rharsa, on obtiendrait, à la longue par le drainage un affaissement qui donnerait naissance à une nouvelle dépression inondable?
    Dans tous les cas, ce drainage aurait pour résultat de rendre à la culture une surface considérable de terrains composés d'un limon excessivement fertile.
    Voilà dans ses lignes principales la conception vraiment grandiose du commandant Roudaire.
    Est-elle réalisable?
    Là-dessus les avis sont partagés, mais M. Ferdinand de Lesseps, dont nul ne saurait contester la compétence en matière de travaux, croît à la possibilité et au succès de l'entreprise.
    Quels avantages n'en résulterait-il pas pour l'Algérie et la Tunisie, dont les conditions physiques, agricoles, politiques et commerciales se trouveraient transformées de la façon la plus merveilleuse!
    Les chotts seraient assainis et il n'y aurait plus à redouter leurs bas-fonds boueux, marécageux, imprégnés de sel, qui sont, à certains, moments de l'année, de véritables foyers d'insalubrité palustre.
    Le climat deviendrait immédiatement plus tempéré, les régions avoisinants d'un meilleur rapport.
    L'énorme évaporation produite par le soleil saharien, poussée par les vents du sud vers les crêtes élevées de l'Aurès, irait s'y résoudre en pluies, y créer des sources, y ramener la fertilité qui faisait jadis des plateaux de Sétif le "grenier de Rome".
    Le sirocco, qui dessèche les moissons en fleur, arriverait inoffensif, bienfaisant même.
    Les vastes plaines incultes situées entre les chotts et l'Aurès, désormais régulièrement irriguées par les ruisseaux descendus de la montagne, seraient rendues à la culture.
    La fraîcheur, l'humidité, les pluies permettraient de tirer parti de la fécondité naturelle d'un sol qui est recouvert d'une couche profonde de terre végétale et qui reste vierge depuis des siècles.
    Les faits historiques viennent confirmer ces prévisions.
    En effet, du temps des Romains, lorsque la mer remplissait ces cavités, le sud de l'Algérie et de la Tunisie était incomparablement plus fertile que de nos jours. "Les bords du lac Triton, dit Scylax, habités tout autour par les peuples de la Libye, sont extrêmement riches et fertiles." La stérilité actuelle de ces régions a été la conséquence du dessèchement des chotts.
    Au point de vue politique, la mer intérieure dont la clef serait entre nos mains, nous donnerait une frontière maritime d'une étendue de 400 kilomètres et absolument infranchissable pour les tribus nomades du désert.
    Cette barrière aquatique nous permettrait de réduire dans de fortes proportions, sans compromettre en rien la sécurité de nos possessions, l'effectif du corps d'occupation et d'alléger ainsi d'une façon notable les charges du Trésor.
    De plus, ce magnifique bassin intérieur pourrait au besoin offrir à notre flotte, dans. le cas où elle serait jamais menacée par des forces supérieures, un abri sûr qu'elle ne saurait trouver ni dans le port de Bône, ni dans celui d'Alger, ni dans celui d'Oran.
    Au point de vue économique et commercial les avantages résultant de la réalisation du projet seraient incalculables. Nos navires pénétrant par le golfe de Gabes jusqu'auprès de Biskra viendraient recueillir tout le commerce du Soudan dévié des ports marocains et tripolitains par la perspective de débouchés plus rapprochés, partant plus faciles. Et quelle haute idée les peuplades
    africaines n'auraient-elles pas de notre puissance et de notre grandeur, le jour où on pourrait leur dire: " A la place de ces flots, qui ont apporté ici la fraîcheur et la vie, et dont vous admirez l'immensité, hier encore il n'y avait que de la boue, des sables, des marécages insalubres. C'est la France qui a fait cela". Rien, en effet, n'est plus capable de frapper l'homme du désert, l'homme des sables brûlants et arides, que le spectacle de la mer.
    "II y a quelques années, dit le commandant Roudaire, trois chefs touaregs vinrent à Philippeville ; ils regardèrent avec indifférence nos routes, nos maisons, nos chemins de fer eux-mêmes ; mais arrivés au port, ils restèrent saisis d'étonnement à la vue de la mer, de cette immense nappe d'eau dont leurs regards ne pouvaient sonder ni les limites ni la profondeur."
    C'est par de telles réformes, en développant l'agriculture et le commerce, en créant des voies de communication, en ouvrant des chemins pour l'exploitation des forêts, des carrières et des mines, en améliorant les ports existants ou en creusant des ports nouveaux, en éclairant
    le littoral, en ramenant les eaux de la Méditerranée dans les chotts, c'est par de telles entreprises, disons-nous, qu'on fera reculer la barbarie et qu'une ère nouvelle commencera pour la Tunisie, pays vierge qui semble s'être endormi depuis les Carthaginois et les Romains, mais qui ne demande qu'à sortir de son long assoupissement.
    La France sera la fée qui le réveillera.

  • #2
    waou ca fait rever ....

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    • #3
      Pourquoi rêver, Kaddafi l'a bien fait avec sa riviére artificielle, il suffit d'une grosse canalisation jusqu'a cette mer intérieur, et le tour est joué, voilà une étendu d'eau qu'on peut exploité, pêche, village touristique, agriculture grâce au micro climat, sur ce coup là, Kaddafi n'a pas été rêveur mais visionaire pour son méga-projet de canalisation d'eau.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        quand vous voyez des pays comme le japon qui essayent de gagner du terrain sur la mer, alors que pendant ce temps nous preferons engloutir notre terre par la mer, je crois qu'il y a de quoi hesiter.
        On ne va pas immerger comme ca un desert sans se poser aussi de questions sur l'impact a long terme, d'une telle aventure. J'ai bien peur que si la nature n'a pas couvert cette etendue, c'est qu'il y avait bien plus d'une force qui s'y oppose et rompre cette equilibre implique une comprehension accrue du climat. Qui sera responsable si jamais les nappes d'eau douce du sahara etait contaminees par le sel de cette nouvelle mer. je pense que cette idee n'est pas une solution si evidente, comparee avec les espoirs de la desalinisation.
        Ne croyez pas avoir etouffe la Casbah, Ne croyez pas batir sur nos depouilles votre nouveau monde.(Kateb Yacine)

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        • #5
          Bon, l'eau de mer est salé, y a qu'a faire un branchement avec l'eau du Nil, mais c'est plus loin, ça fera un beau lac et l'impact sera positif, puisque c'est de l'eau douce.
          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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          • #6
            J'ai entendu parler d'un projet, "Congo - Centre Afrique" vers le sahara et faire bénéficier le Mali, Niger .....

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            • #7
              @ zek ont m ' a dit qu ' il y avit un contentieux a ce sujet entre la libye et l ' algerie ... que cette rivere etait principalement alimentée par une nappe commune au 2 pays ...

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              • #8
                Je suis de la region de Gabes...ici on a deja une plage de presque 2km de longueur nommee Lesseps...C'est la region ou Ferdinand de Lesseps est venu faire son etude. Et tout pres de la plage, vous pouvez voir aussi sa vieille maison...Ferdinand de Lesseps a vraiment voulu accomplir son canal mais l'echoue qu'a vecu la France au Panama a laisser nos pays oublier totalement cette idee.... J'espere bien qu'un jour les politiciens de la Tunisie et L'Algerie evoque ce sujet, car il est vraiment benefiques pour toute la region maghrebine, subsaharienne et aussi mediteranienne...

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                • #9
                  assia, je ne crois pas qu'il y a un contentieu, mais cette mer intérieur peut-être alimenté par la nappe Albienne à défaut du Nil, si c'est trop loin.
                  Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                  • #10
                    je suis de ton avis churikan
                    ce projet serait un bon stimulant a l eclosion d un maghreb economique-

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                    • #11
                      Tres bonne idée reste a connaitre les couts.

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                      • #12
                        un investissement de 5 a 15 milliards usd tout compris
                        que nous aurons peut etre pas a financer
                        il faut activer les grands partis verts de la planete-montees des eaux oceaniques*

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                        • #13
                          Une catastrophe naturelle. La salinisation des nappes souterraines albiennes, perturbations climatologiques a l'echelle planetaire, perturbations voir mis en peril de biodiversite. Avez vous vu ces gens de dubai et du japon qui cherche desperement de l'espace util, pendant que vous songer a noyer votre pays, et enrichir les compagnies de genie civil. Vos arguments sont certainements tres convaincants, mais sachez que l'homme a deja joue aux apprentis savant et comme a chaque fois il ne prendra pas en compte les effets induits en voulant jouer aux apprentis sorciers. La nature n'est pas contre l'homme. La mer occupait le nord de notre pays il y a plusieurs millions d'annees, mais aujourd'hui cette mer semble s'etre retiree pour de bonnes raisons que nous ne maitrisons pas encore.

                          Je suis surpris par la naivete de certains et les catastrophes ecologiques passees et celles annoncees devraient calmer vos esprits, en vous appelant a une prudence eclairee. La disparition de la mer d'aral, le lac nasser, le barrage des trois gorges.
                          Ne croyez pas avoir etouffe la Casbah, Ne croyez pas batir sur nos depouilles votre nouveau monde.(Kateb Yacine)

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                          • #14
                            Il y a rien a tuer dans cet endroit :s
                            Quel catastrophe ecologique?

                            Meme si on tue un million de lezard ca fera vivre des centaines de milliers d'humains et de betes...
                            En plus ca creera un bassin halieutique :s

                            Non franchement c'est tout benef suffit de trouver le financement.

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                            • #15
                              alforza
                              je ne vois aucune catastrophe
                              au contraire si elle se passe actuellement devant nos yeux la fonte des poles et donc par induction la montee des eaux .tu vois un liquide ne tient pas la pente et les mers assechees retrouveront leurs noms-je pense pense que leur receptacle naturel attenuera un tant soit peu l innondation prevue des continents-
                              alforza cet espace nous n est pas utile en l etat actuel et ne represente rien par rapport a notre superficie il s agit de noyer une surface de 8000km2 sur une profondeur moyenne de 15 m-
                              le risque de pollution de la nappe albienne existe mais elle est situee a 3000 m du futur grand lac et de toute facon les pluies qui vont naitre equilibreront cette salinite(pollution)-
                              je ne suis pas utopiste mais ce projet a tout pour creer richesse et posperite au pays-
                              incidence touristique
                              incidence hallieutique
                              incidence agricole-micro climat-
                              incidence meteo -l aurassien souffrira mois du sirroco
                              incidence demographique(permettre au nord de l algerie de souffler)
                              et reappropriation de son espace

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