Inquiets et harcelés après les informations diffusées par la chaîne qatarie Al Jazeera faisant état de l’envoi par l’Etat algérien de mercenaires pour aider le président Kadhafi à mater l’insurrection libyenne, les Algériens ont fui la Libye. Certains y avaient pourtant passé toute une vie. Mais une seule information mensongère a tout détruit ; elle a poussé des Libyens à épier et pister des amis, des voisins et tous ceux avec qui ils avaient pendant des années partagé peut-être le gîte et le pain.
Le démenti officiel de l’Etat
algérien n’était pas pour calmer des esprits attisés par une colère qui a tout détruit sur son passage. «Tout le monde était armé, vieux, jeunes et enfants. On a procédé à des contrôles d’identité à la recherche des Algériens après l’information d’Al Jazeera. Je suis resté terré chez moi pendant une semaine», a témoigné un des passagers du Tassili II qui a fui Benghazi, le cœur de la contestation. «Al Jazeera est la source du malheur libyen. Tout ce qu’elle raconte est faux. C’est un mensonge», dit-il. Ce témoignage a été conforté par beaucoup d’autres qui ont fait état de violences contre les Algériens.
«Des Libyens ont débarqué chez un ami, ils ont tout volé et l’ont mis dehors en disant : ‘‘rentre chez toi’’», raconte un autre réfugié algérien. Ces algériens, des ouvriers qui ont tout laissé derrière eux, étaient partis chercher du travail en Libye, où, pendant cinq ou dix ans, ils menaient une vie tranquille, envoyaient une partie de leur salaire à leur famille restée en Algérie. Tout a basculé l’espace d’un journal télévisé. Même ceux qui n’avaient pas l’intention de quitter la Libye pendant ces troubles se sont retrouvés dans l’obligation de le faire pour préserver leur vie.
la tribune
Le démenti officiel de l’Etat
algérien n’était pas pour calmer des esprits attisés par une colère qui a tout détruit sur son passage. «Tout le monde était armé, vieux, jeunes et enfants. On a procédé à des contrôles d’identité à la recherche des Algériens après l’information d’Al Jazeera. Je suis resté terré chez moi pendant une semaine», a témoigné un des passagers du Tassili II qui a fui Benghazi, le cœur de la contestation. «Al Jazeera est la source du malheur libyen. Tout ce qu’elle raconte est faux. C’est un mensonge», dit-il. Ce témoignage a été conforté par beaucoup d’autres qui ont fait état de violences contre les Algériens.
«Des Libyens ont débarqué chez un ami, ils ont tout volé et l’ont mis dehors en disant : ‘‘rentre chez toi’’», raconte un autre réfugié algérien. Ces algériens, des ouvriers qui ont tout laissé derrière eux, étaient partis chercher du travail en Libye, où, pendant cinq ou dix ans, ils menaient une vie tranquille, envoyaient une partie de leur salaire à leur famille restée en Algérie. Tout a basculé l’espace d’un journal télévisé. Même ceux qui n’avaient pas l’intention de quitter la Libye pendant ces troubles se sont retrouvés dans l’obligation de le faire pour préserver leur vie.
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