Tout le monde veut avoir le dernier mot, raison ou pas raison quitte à passer au tribunal. On est pret à en venir aux coups de poings et au crépage de chignons pour avoir raison. Si ce n'est pas malheureux!
On ne peut plus donner son avis sans qu'une armée d'autres avis contraires nous tombe dessus. Heureusement que les mots ne sont pas des balles sinon on devient tous des passoires.
Tout est sujet à dispute, mais alors tout! Partout et à tous les niveaux. Ceux qui n'ont pas de voix qu'ils ne se fatiguent pas à se faire entendre, on ne les calculera méme pas.
Hier, au marché pendant que j'attendais mon tour chez le vendeur de pois chiches et de coriandre parce que deux femmes discutaient de l'odeur du kosbor, coriandre, que l'une d'elle tenait dans la main. Elles le humaient à tour de role.
L'une était persuadé que ce n'était pas du kosbor par ce qu'il n'a pas l'odeur de kosbor, l'autre lui affirmait que c'était du kosbor et que ce n'est une novice en cuisine comme elle qui va le lui apprendre.
L'autre femme qui tenait le bouquet de kosbor lui a répondu, qu'elle connait bien l'odeur du kosbor parce qu'au bled chez ses beaux-parents, il y'en avait et qu'elle est mieux placé pour reconnaitre l'odeur du vrai kosbor.
Le vendeur, un jeune homme au visage plein de points noirs qui ne demandent qu'à être percés, s'est énérvé. Il a arraché le bouquet de la main de la femme et lui a dis puisqu'elle a des beaux-parents qui ont un jardin de kosbor qui sent le kosbor, qu'elle aille le cueillir la bas.
L'autre femme a commencé à rire parce que djatha 3la kalbha.
Moi, je n'ai pas osé vérifier si le kosbor était du kosbor ou pas. Je l'ai acheté et j'ai fais semblant de ne pas avoir vu le sourire du vendeur quand il m'a rendu la monnaie, et je suis parti.
Au travail, c'est pareil. Tous pensent avoir raison. Pas plus tard que la semaine derniére, il y'a eu une autre discussion houleuse entre les collégues. Au sujet de quoi? Au sujet d'une lampe!
Une collégue, celle qui s'est fais des méches qui ne lui allaient pas et que personne ne voulait le lui dire, s'est plainte parce que la lampe de son bureau n'éclaire pas bien et qu'elle ne voit pas trés bien quand elle écrit. Une autre collégue voulait la taquiner, lui dit que ce n'est pas peut etre pas la lampe qui n'éclaire pas que c'est toi qui a besoin de lunettes.
Alors, elle lui a tout de suite répliqué que moi au moins je n'ai pas 3aynin el 3nkbout comme les tiens.
Un collégue, celui qui sort avec la collégue qui est accusé d'avoir des yeux d'araignée et qui veut le cacher parce qu'il est déja marié, a intervenu pour calmer les choses. Il a dis à la collégues aux méches, qu'on devrait tous s'estimer heureux qu'on a de la lumiére, parce qu'il y'a des gens en Algérie qui n'ont ni électricité ni gaz ni eau.
Un autre collégue l'a entendu, lui dit arrete ta propagande, si il y'a des personnes qui n'ont ni électricité ni gaz c'est parce qu'elles n'ont pas payé et que l'état n'est pas une vache à lait.
L'autre, le marié, lui demande est ce que tu les connais pour les traiter de profiteurs, je sais de quoi je parle.
L'autre lui répond, moi aussi je sais de quoi je parle et je sais que beaucoup de personnes ne veulent rien faire aprés accusent l'état.
L'autre le marié, commencait à s'emporter parce que ses lévres tremblaient et on ne comprenait plus ce qu'il disait.
Ils ont continué à se disputer pendait au moins une heure et chacun savait mieux que l'autre de quoi il parlait.
Entretemps, la collégue aux méches était retourné dans son bureau et a échangé sa lampe avec celle d'un autre collégue.
Et l'autre collégue, qui s'est fait traiter de 3aynin el 3nkbout, s'est refais le maquillage et a bien tracé ses yeux à l'eyeliner.
Chez moi, à la maison on discute aussi sans vraiment se disputer, surtout mon frère et moi. Il croit toujours qu'il sait mieux que moi, mais je ne me laisse pas faire.
Je discute avec mon père et c'est toujours lui qui a raison quoi que je dise. Par contre, il donne toujours raison à ma mère.
Désormais, il faudra annoncer la couleur avant d'émettre un avis.
On lévera le pouce pour annoncer que ce qu'on va dire est en accord avec ce qui a été dit, et la l'interlocuteur nous sourira et nous écoutera avec plaisir.
Ou on lévera l'index pour annoncer qu'on n'est pas d'accord avec ce qui a été dit, et la l'interlocuteur ne nous laissera pas placer un mot et on se mettra tous à crier et personne n'écoutera l'autre.
Et il y'aura ceux qui ne léveront ni le pouce ni l'index et qui n'auront pas suivi la discussion, mais parleront pour répéter des mots qui ne sont pas à eux, qu'ils ont écouté ou lu ailleurs.
Ces babaghayou auront pour ennemis le groupe du pouce lévé et le groupe de l'index levé. Du coup le groupe du pouce et de l'inde deviendront solidaires, ils formeront une coalition et s'attaqueront aux babaghayou. Une fois les babaghayou écartés, le groupe du pouce et l'index levés oublieront leur coalition et reprendront leurs disputes verbales jusqu'au k.o.
Et vous, vous serez dans quel groupe?
On ne peut plus donner son avis sans qu'une armée d'autres avis contraires nous tombe dessus. Heureusement que les mots ne sont pas des balles sinon on devient tous des passoires.
Tout est sujet à dispute, mais alors tout! Partout et à tous les niveaux. Ceux qui n'ont pas de voix qu'ils ne se fatiguent pas à se faire entendre, on ne les calculera méme pas.
Hier, au marché pendant que j'attendais mon tour chez le vendeur de pois chiches et de coriandre parce que deux femmes discutaient de l'odeur du kosbor, coriandre, que l'une d'elle tenait dans la main. Elles le humaient à tour de role.
L'une était persuadé que ce n'était pas du kosbor par ce qu'il n'a pas l'odeur de kosbor, l'autre lui affirmait que c'était du kosbor et que ce n'est une novice en cuisine comme elle qui va le lui apprendre.
L'autre femme qui tenait le bouquet de kosbor lui a répondu, qu'elle connait bien l'odeur du kosbor parce qu'au bled chez ses beaux-parents, il y'en avait et qu'elle est mieux placé pour reconnaitre l'odeur du vrai kosbor.
Le vendeur, un jeune homme au visage plein de points noirs qui ne demandent qu'à être percés, s'est énérvé. Il a arraché le bouquet de la main de la femme et lui a dis puisqu'elle a des beaux-parents qui ont un jardin de kosbor qui sent le kosbor, qu'elle aille le cueillir la bas.
L'autre femme a commencé à rire parce que djatha 3la kalbha.
Moi, je n'ai pas osé vérifier si le kosbor était du kosbor ou pas. Je l'ai acheté et j'ai fais semblant de ne pas avoir vu le sourire du vendeur quand il m'a rendu la monnaie, et je suis parti.
Au travail, c'est pareil. Tous pensent avoir raison. Pas plus tard que la semaine derniére, il y'a eu une autre discussion houleuse entre les collégues. Au sujet de quoi? Au sujet d'une lampe!
Une collégue, celle qui s'est fais des méches qui ne lui allaient pas et que personne ne voulait le lui dire, s'est plainte parce que la lampe de son bureau n'éclaire pas bien et qu'elle ne voit pas trés bien quand elle écrit. Une autre collégue voulait la taquiner, lui dit que ce n'est pas peut etre pas la lampe qui n'éclaire pas que c'est toi qui a besoin de lunettes.
Alors, elle lui a tout de suite répliqué que moi au moins je n'ai pas 3aynin el 3nkbout comme les tiens.
Un collégue, celui qui sort avec la collégue qui est accusé d'avoir des yeux d'araignée et qui veut le cacher parce qu'il est déja marié, a intervenu pour calmer les choses. Il a dis à la collégues aux méches, qu'on devrait tous s'estimer heureux qu'on a de la lumiére, parce qu'il y'a des gens en Algérie qui n'ont ni électricité ni gaz ni eau.
Un autre collégue l'a entendu, lui dit arrete ta propagande, si il y'a des personnes qui n'ont ni électricité ni gaz c'est parce qu'elles n'ont pas payé et que l'état n'est pas une vache à lait.
L'autre, le marié, lui demande est ce que tu les connais pour les traiter de profiteurs, je sais de quoi je parle.
L'autre lui répond, moi aussi je sais de quoi je parle et je sais que beaucoup de personnes ne veulent rien faire aprés accusent l'état.
L'autre le marié, commencait à s'emporter parce que ses lévres tremblaient et on ne comprenait plus ce qu'il disait.
Ils ont continué à se disputer pendait au moins une heure et chacun savait mieux que l'autre de quoi il parlait.
Entretemps, la collégue aux méches était retourné dans son bureau et a échangé sa lampe avec celle d'un autre collégue.
Et l'autre collégue, qui s'est fait traiter de 3aynin el 3nkbout, s'est refais le maquillage et a bien tracé ses yeux à l'eyeliner.
Chez moi, à la maison on discute aussi sans vraiment se disputer, surtout mon frère et moi. Il croit toujours qu'il sait mieux que moi, mais je ne me laisse pas faire.
Je discute avec mon père et c'est toujours lui qui a raison quoi que je dise. Par contre, il donne toujours raison à ma mère.
Désormais, il faudra annoncer la couleur avant d'émettre un avis.
On lévera le pouce pour annoncer que ce qu'on va dire est en accord avec ce qui a été dit, et la l'interlocuteur nous sourira et nous écoutera avec plaisir.
Ou on lévera l'index pour annoncer qu'on n'est pas d'accord avec ce qui a été dit, et la l'interlocuteur ne nous laissera pas placer un mot et on se mettra tous à crier et personne n'écoutera l'autre.
Et il y'aura ceux qui ne léveront ni le pouce ni l'index et qui n'auront pas suivi la discussion, mais parleront pour répéter des mots qui ne sont pas à eux, qu'ils ont écouté ou lu ailleurs.
Ces babaghayou auront pour ennemis le groupe du pouce lévé et le groupe de l'index levé. Du coup le groupe du pouce et de l'inde deviendront solidaires, ils formeront une coalition et s'attaqueront aux babaghayou. Une fois les babaghayou écartés, le groupe du pouce et l'index levés oublieront leur coalition et reprendront leurs disputes verbales jusqu'au k.o.
Et vous, vous serez dans quel groupe?
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