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    Ralentissement des rapatriements de Marocains de Lybie

    03.03.2011 | 16h50

    Les rapatriements de Lybie semblent marquer une pause en cette fin de semaine. L'un des deux navires affrétés spécialement par le ministère des MRE pour les rapatriements a quitté le port de Benghazi avec, à son bord, seulement 400 personnes. Hier, le vol de la RAM ramenant des Marocains depuis l’aéroport de Tripoli comptait des places vides.
    400 personnes seulement, sur les 1400 réservations et les 1800 places disponibles, ont embarqué aujourd’hui sur le navire spécialement affrété par le ministère de la Communauté marocaine à l'étranger pour rapatrier les Marocains de Lybie depuis le port de Benghazi. « Il fait route actuellement pour Tripoli, où l’autre navire est actuellement en train de faire monter à son bord les rapatriés marocains », annonce Jamal Azouaoui, conseiller communication auprès du ministre de la Communauté marocaine à l’étranger.

    Plus d'attente à l'aéroport de Tripoli, selon Driss Benhima

    Mercredi, le vol de la RAM depuis Tripoli a compté plusieurs places vides. Depuis le début de l’opération de rapatriement, en guère plus d'une semaine, les vols quotidiens de la compagnie ont rapatrié au total 2800 Marocains depuis Tripoli et 300 depuis Tunis.

    « J’ai l’impression que cette première phase de départ des Marocains est terminée mais il est impossible de savoir s’il y en aura d’autres », estime Driss Benhima, PDG de la RAM. Selon lui, il n’y a plus, actuellement, d’attente de Marocains à l’aéroport.

    Un accueil spécial mis en place à Tanger

    Si les rapatriés « aériens » n’ont eu droit à aucune aide à leur arrivée au Maroc, les prochains rapatriés « maritimes » seront accueillis au port de Tanger Med dans les prochains jours. « Un dispositif d’accueil d’envergure va être mis en place par le ministère des MRE. Une collation sera offerte aux arrivants et une équipe médicale et des psychologues seront présents, détaille Jamal Azouaoui, même si nous n’avons encore aucune information sur d’éventuels blessés. » Entre 80 et 90 cars seront mis à disposition pour permettre à ceux qui le souhaitent de rejoindre leur famille ou toute autre destination au Maroc. Rien n’est encore prévu si certains d'entre eux souhaitent rester à Tanger afin de réembarquer au plus vite au cas où la situation se calmait rapidement en Lybie.

    L’ensemble de ces opérations de rapatriement pourrait s’avérer très coûteux. L’affrètement des deux bateaux et le dispositif d’accueil à Tanger coûtent 30 millions de dirhams au ministère des MRE, soit un peu plus de 10% de son budget. La RAM n’est pas en reste, « Notre assureur vient de nous saisir d’une demande. Il veut augmenter sa taxe pour atteindre 1,5 millions de dirhams par vol à destination de Tripoli », explique Driss Benhima. La compagnie aérienne a pourtant bien l’intention de poursuivre ses vols réguliers tant que l’aéroport de Tripoli n’est pas déclaré zone d’exclusion.
    Julie Chaudier
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