Les cours du pétrole s'envolent, sur fond d'inquiétudes géopolitiques
LEMONDE.FR | 18.04.06 | 08h29 • Mis à jour le 18.04.06 | 08h33
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es cours du pétrole ont battu de nouveaux records, lundi 17 avril, le baril de light sweet crude franchissant même son record de clôture à New York, poussé principalement par les vives inquiétudes sur une possible escalade des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis.
A Londres, où le marché était fermé lundi, le baril de Brent pour livraison en juin a atteint en échanges électroniques un plus haut historique à 71,62 dollars le baril. Il a fini à 71,46 dollars, en hausse de 89 cents. A New York, le baril a pris 1,08 dollar, terminant la séance à 70,40 dollars et battant ainsi son record de clôture remontant au 30 août dernier, dans la foulée du passage dévastateur de l'ouragan Katrina dans le sud des Etats-Unis. Les cours du pétrole se sont maintenus au-dessus des 70 dollars, mardi, dans les échanges électroniques en Asie.
Les cours continuaient d'être portés par plusieurs sources d'inquiétudes géopolitiques."La poudrière mondiale reste susceptible de provoquer une explosion des prix", a jugé Mike Fitzpatrick, analyste de la maison de courtage Fimat. Le fait que l'Iran "ne montre aucune volonté de reculer sur le nucléaire" est la raison principale de la tension du marché, a-t-il ajouté.
Selon Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading, "les marchés du pétrole prennent très au sérieux la menace de voir l'Iran s'engager dans une voie qui l'amènerait rapidement au point de non retour". Mais "il y a beaucoup d'endroits dans le monde où les troubles peuvent s'amplifier et provoquer de petites perturbations de l'approvisionnement", a poursuivi cet analyste.
ATTENTAT À TEL-AVIV, TENSIONS AU TCHAD
De plus, un attentat-suicide revendiqué par le Djihad islamique a fait neuf morts – outre le kamikaze – lundi à Tel-Aviv. Cela "ne va pas contribuer à diminuer les tensions dans la région" du Proche-Orient riche en or noir, a ajouté M. Fitzpatrick.
Les tensions au Tchad, qui produit environ 160 000 barils par jour, ne contribuent pas à détendre la situation.
Les facteurs macro-économiques pèsent également sur le marché. "La progression de 10,2 % du produit intérieur brut chinois au premier trimestre au lieu des 9,7 % attendus convainc le marché que la demande mondiale en énergie va rester forte", d'après Mike Fitzpatrick.
Le président chinois, Hu Jintao, doit se rendre en visite officielle aux Etats-Unis cette semaine et rencontrer son homologue américain, George W. Bush, qui a souvent invoqué la croissance économique de pays tels la Chine et l'Inde comme l'un des facteurs poussant à la hausse les prix de l'énergie.
Du côté des Etats-Unis, des inquiétudes subsistent sur les approvisionnements en essence cet été en raison de l'obligation faite d'introduire de l'éthanol dans l'essence pour remplacer l'éther de méthyle et de butyle tertiaire (MTBE), considéré comme source de pollution des nappes phréatiques.
Avec AFP et Reuters
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es cours du pétrole ont battu de nouveaux records, lundi 17 avril, le baril de light sweet crude franchissant même son record de clôture à New York, poussé principalement par les vives inquiétudes sur une possible escalade des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis.
A Londres, où le marché était fermé lundi, le baril de Brent pour livraison en juin a atteint en échanges électroniques un plus haut historique à 71,62 dollars le baril. Il a fini à 71,46 dollars, en hausse de 89 cents. A New York, le baril a pris 1,08 dollar, terminant la séance à 70,40 dollars et battant ainsi son record de clôture remontant au 30 août dernier, dans la foulée du passage dévastateur de l'ouragan Katrina dans le sud des Etats-Unis. Les cours du pétrole se sont maintenus au-dessus des 70 dollars, mardi, dans les échanges électroniques en Asie.
Les cours continuaient d'être portés par plusieurs sources d'inquiétudes géopolitiques."La poudrière mondiale reste susceptible de provoquer une explosion des prix", a jugé Mike Fitzpatrick, analyste de la maison de courtage Fimat. Le fait que l'Iran "ne montre aucune volonté de reculer sur le nucléaire" est la raison principale de la tension du marché, a-t-il ajouté.
Selon Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading, "les marchés du pétrole prennent très au sérieux la menace de voir l'Iran s'engager dans une voie qui l'amènerait rapidement au point de non retour". Mais "il y a beaucoup d'endroits dans le monde où les troubles peuvent s'amplifier et provoquer de petites perturbations de l'approvisionnement", a poursuivi cet analyste.
ATTENTAT À TEL-AVIV, TENSIONS AU TCHAD
De plus, un attentat-suicide revendiqué par le Djihad islamique a fait neuf morts – outre le kamikaze – lundi à Tel-Aviv. Cela "ne va pas contribuer à diminuer les tensions dans la région" du Proche-Orient riche en or noir, a ajouté M. Fitzpatrick.
Les tensions au Tchad, qui produit environ 160 000 barils par jour, ne contribuent pas à détendre la situation.
Les facteurs macro-économiques pèsent également sur le marché. "La progression de 10,2 % du produit intérieur brut chinois au premier trimestre au lieu des 9,7 % attendus convainc le marché que la demande mondiale en énergie va rester forte", d'après Mike Fitzpatrick.
Le président chinois, Hu Jintao, doit se rendre en visite officielle aux Etats-Unis cette semaine et rencontrer son homologue américain, George W. Bush, qui a souvent invoqué la croissance économique de pays tels la Chine et l'Inde comme l'un des facteurs poussant à la hausse les prix de l'énergie.
Du côté des Etats-Unis, des inquiétudes subsistent sur les approvisionnements en essence cet été en raison de l'obligation faite d'introduire de l'éthanol dans l'essence pour remplacer l'éther de méthyle et de butyle tertiaire (MTBE), considéré comme source de pollution des nappes phréatiques.
Avec AFP et Reuters
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