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Par Chawki Amari
C’est un homme du DRS, à qui sa femme a demandé un jour ce qu’il faisait dans la vie. Tout d’abord faussement discret, il finit par lui répondre fièrement : «Je défends le pays.» Une année plus tard, autour d’un dîner banal à la maison, elle lui demanda contre qui défendait-il le pays ? Dignement, il lui répondit : «Contre les ennemis du pays.» Cinq ans plus tard, elle lui demanda qui étaient ces ennemis. Légèrement énervé par cette suite ininterrompue de questions, son mari lui répondit : «Tous ceux qui ne défendent pas le pays.» La boucle était bouclée et la dame ne dit plus rien, pendant 10 ans. Puis, un matin, autour d’un café au lait, elle lui posa une nouvelle question : «Y a-t-il beaucoup d’Algériens qui ne défendent pas le pays ?»
Un peu irrité, comme souvent, il lui expliqua rapidement la situation : «La nation est divisée en deux dans le sens de la patrie, ceux qui défendent l’Algérie et les autres, qui ne la défendent pas et qui sont de ce fait traqués
par ceux qui la défendent.» La situation en resta là et le couple avança dans l’âge jusqu’à arriver au crépuscule de leur vie. Ce fut la femme qui tomba la première. Sur son lit de mort, agonisante, la fidèle épouse posa une dernière question à son mari : «Comment reconnaître quelqu’un qui défend l’Algérie de quelqu’un qui ne la défend pas ?» L’homme, vieux lui aussi, usé et fatigué, trouva quand même l’énergie nécessaire pour s’emporter sérieusement. «Pourquoi me poses-tu toutes ces questions depuis si longtemps ?
Tu sais bien que je n’aime pas ça et que mon métier est d’en poser moi-même.» Dans son dernier souffle, elle lui répondit : «Parce que moi aussi j’ai été au DRS toute ma vie et je n’avais pas le droit de te le dire. En ce qui concerne notre sujet favori, je tenais à te dire que tu as toujours confondu entre défendre le pays et défendre ceux qui sont censés défendre le pays. Bonne nuit.»
elwatan.com
C’est un homme du DRS, à qui sa femme a demandé un jour ce qu’il faisait dans la vie. Tout d’abord faussement discret, il finit par lui répondre fièrement : «Je défends le pays.» Une année plus tard, autour d’un dîner banal à la maison, elle lui demanda contre qui défendait-il le pays ? Dignement, il lui répondit : «Contre les ennemis du pays.» Cinq ans plus tard, elle lui demanda qui étaient ces ennemis. Légèrement énervé par cette suite ininterrompue de questions, son mari lui répondit : «Tous ceux qui ne défendent pas le pays.» La boucle était bouclée et la dame ne dit plus rien, pendant 10 ans. Puis, un matin, autour d’un café au lait, elle lui posa une nouvelle question : «Y a-t-il beaucoup d’Algériens qui ne défendent pas le pays ?»
Un peu irrité, comme souvent, il lui expliqua rapidement la situation : «La nation est divisée en deux dans le sens de la patrie, ceux qui défendent l’Algérie et les autres, qui ne la défendent pas et qui sont de ce fait traqués
par ceux qui la défendent.» La situation en resta là et le couple avança dans l’âge jusqu’à arriver au crépuscule de leur vie. Ce fut la femme qui tomba la première. Sur son lit de mort, agonisante, la fidèle épouse posa une dernière question à son mari : «Comment reconnaître quelqu’un qui défend l’Algérie de quelqu’un qui ne la défend pas ?» L’homme, vieux lui aussi, usé et fatigué, trouva quand même l’énergie nécessaire pour s’emporter sérieusement. «Pourquoi me poses-tu toutes ces questions depuis si longtemps ?
Tu sais bien que je n’aime pas ça et que mon métier est d’en poser moi-même.» Dans son dernier souffle, elle lui répondit : «Parce que moi aussi j’ai été au DRS toute ma vie et je n’avais pas le droit de te le dire. En ce qui concerne notre sujet favori, je tenais à te dire que tu as toujours confondu entre défendre le pays et défendre ceux qui sont censés défendre le pays. Bonne nuit.»
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