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Le FN défenseur des prolètaires? Petit rappel.

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  • Le FN défenseur des prolètaires? Petit rappel.

    Jean-Marie Le Pen est extrêmement riche. Il possède une immense propriété à Saint-Cloud dans le parc de Montretout, une maison familiale à la Trinité, un portefeuille d'actions, des liquidités et la moitié des parts d'une société de champagne. Pourtant, à en croire sa déclaration d'impôt, il ne paierait que 1643 euros d'ISF, correspondant à un patrimoine de 1 million d'euros. C'est plus que Ségolène Royal, certes, mais bien moins que le président de la République, Nicolas Sarkozy. La somme est dérisoire lorsque l'on calcule les différentes sources de richesse du président du Front National. Dans son numéro daté du 21mars 2007, Le Canard Enchaîné a mené l'enquête pour savoir d'où vient la fortune de Jean-Marie Le Pen et la raison pour laquelle il paye si peu d'impôts. Selon le journal, celui-ci doit tout simplement beaucoup d'argent au fisc.

    En cette fin d'année, tous les journaux, les radios, les télévisions proposent des rétrospectives de l'année 2007. En politique, on pourrait revenir sur le sacre de Nicolas Sarkozy, les cafouillages de Ségolène Royal pendant la campagne, les épisodes du Sarko Show depuis le 6 mai. Mais, au lieu de vous resservir des informations réchauffées, Politique.net vous propose une série en 7 épisodes des informations qui sont quasiment passées inaperçues pendant l'année.

    Episode 2 : Enquête du Canard Enchaîné sur la fortune de Le Pen

    L'héritage de 30 millions de francs de Jean-Marie Le Pen

    Il est de notoriété publique que le leader du Front national est issu d'un milieu très modeste. Ses parents habitant la Bretagne étaient issus des couches populaires. Sa mère était couturière tandis que son père était marin pêcheur. En 1942, il mourut en mer, son bateau explosant sur une mine. Jean-Marie Le Pen devint donc un « pupille de la nation ». Ce n'est donc pas grâce aux biens de ses parents qu'il a pu devenir richissime, c'est plutôt grâce à un autre héritage.
    Il rencontre dans les années 1970 un certain Hubert Lambert, héritier en partie de la dynastie des ciments Lambert. L'homme est fasciné par Jean-Marie Le Pen au point de voir en lui un futur chef d'Etat. Pour l'aider dans son accession au pouvoir, Hubert Lambert va lui financer son parti, le Front National. Avant de mourir, à l'âge de 42 ans, celui-ci établit une douzaine de testaments, dont un à l'adresse de son protégé. Il lui fait don d'une somme colossale, estimée à 30 millions de francs. Pourtant, un cousin d'Hubert Lambert, ayant lui aussi hérité de sa fortune, se sent lésé. Il aurait bien envie de lui faire un procès mais après avoir calculé les risques, se récuse, comme d'ailleurs Jean-Marie Le Pen. Chacun voit l'intérêt de s'arranger à l'amiable plutôt que de passer devant un tribunal où ils risqueraient de sortir tous deux perdants, Hubert Lambert ayant d'autres cousins non concernés alors par ces parts d'héritage. Les deux hommes trouvent donc un arrangement : Jean-Marie Le Pen hérite de la maison de Saint-Cloud.
    Le Canard enchaîné rapporte que le chef du FN aurait fait quelques autres héritages, beaucoup moins considérables que celui de Hubert Lambert, mais permettant de grossir son immense fortune.
    Le manoir de Saint-Cloud

    Grâce à l'héritage d'Hubert Lambert, Jean-Marie Le Pen est devenu le propriétaire d'une demeure gigantesque à l'Ouest de Paris. Elle se situe dans le parc de Montretout, qui s'étend sur un demi-hectare. Le manoir en lui-même mesure 430m² et possède en plus deux dépendances. Les anciennes écuries de 380 m² ont été transformées en appartement. Le domaine possède également un très grand chenil. Dans le manoir, le rez-de-chaussée est consacré aux salles de réception, le premier étage aux bureaux du Front national.
    Quand Le Pen en devient propriétaire, à la fin des années 1970, la maison était estimée environ à quelques dizaines de millions de francs, aujourd'hui, elle en vaut 6.45 millions d'euros !
    La maison familiale à la Trinité

    En mars 2007, Jean-Marie Le Pen a reçu des journalistes dans sa maison d'enfance à la Trinité-sur-Mer, en Bretagne. Malgré ses origines modestes, il possède une maison de grande facture. En effet, celle-ci se compose d'une bâtisse en longueur, d'un pavillon ainsi que d'un terrain de 815 m². Selon les agents immobiliers, le bien est estimé à près d'un million d'euros. Cette propriété qui compte être mis en vente est en fait une copropriété : les différents membres de la famille Le Pen se partagent les parts.
    Le Pen détient 50% des parts d'une marque de champagne

    Jean-Marie Le Pen a trouvé un autre investisseur, décidé à lui augmenter sa fortune personnelle : il s'agit de Patrick Bourson, entrepreneur et qui fut candidat FN aux législatives de 2007 dans la Marne. Patrick Bourson est bien implanté dans sa région. Sa femme comme lui-même oeuvrent depuis des années pour le Front national. Celle-ci est même conseillère régionale FN. Grâce à la seconde épouse de Jean-Marie Le Pen, les deux couples se rencontrent et décident de faire ensemble des affaires. Les Bourson sont viticulteurs. En 2003, ils rachètent une marque de champagne et demande à Jean-Marie Le Pen d'être actionnaire. Il possède la moitié des parts de la société. Selon Le Canard Enchaîné, la société réalise aujourd'hui plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires.
    Une location à Rueil Malmaison

    Si Jean-Marie Le Pen possède une immense et très luxueuse maison à Saint-Cloud, il ne faudrait pas s'imaginer qu'il y réside quotidiennement. Le chef du FN et son épouse Jany vivent dans le quartier rupin de Rueil-Malmaison dans deux habitations avec piscine, terrasses et terrain de 1800 m² ! Jean-Marie Le Pen n'en est pas le propriétaire, lui et sa femme n'en sont que locataires. La résidence a appartenu à Janie Le Pen et à son premier mari avant d'être revendue et louée par celle-ci !
    Jean-Marie Le Pen contourne l'ISF : moins d'un million d'euros de patrimoine déclaré

    Depuis 25 ans, Jean-Marie Le Pen a des ennuis avec le fisc. En effet, depuis qu'il a acquis son manoir à Saint-Cloud, il a eu la bonne idée de créer une société civile immobilière (SCI) où il détient la quasi-totalité des parts. La création de cette société lui permet d'éviter d'inclure le manoir de Saint-Cloud dans sa déclaration de patrimoine (une société n'est pas un patrimoine) et donc de payer un montant élevé d'Impôt sur la Fortune. Il n'est donc pas propriétaire direct du manoir et se verse à lui-même (à la SCI) un loyer très peu élevé. Pour tromper le fisc et réduire le montant de l'ISF, il est le locataire du manoir et ne paie que 750 euros par mois ! Ce détournement lui a valu plusieurs redressements fiscaux. En 1992, la SCI a dû reverser 847 636 francs aux impôts pour les seules années de 1989 à 1991. En décembre 2005, le Conseil d'Etat estime que Le Pen est coupable non seulement de détournement du système fiscal mais aussi de mauvaise foi, lui qui a une ardoise fiscale estimée en fin d'année 2004 à 750 000 euros. En juin 2006, le médiateur de Bercy décide d'effacer l'ardoise de Le Pen.
    En 2001, le Conseil d'Etat avait aussi épinglé Le Pen pour avoir oublié de déclarer un gain de 754 361 francs gagné en Bourse en 1979 et 1980. A cette même époque, Le Pen aurait perçu une somme en liquide 591 500 francs sur son compte bancaire. Cet argent proviendrait de dons de militants recueillis au cours des meetings pour financer le Parti national.

    Le Front National est donc fortement endetté, mais les finances de Jean-Marie Le Pen se portent bien.



    *** Source
    - Hervé Martin, Le Pen entre bonnes fortunes et fraude fiscale, Le Canard Enchaîné n°4508, mercredi 21 mars 2007

  • #2
    Depuis 2007, les finances du Front national sont dans le rouge. Une politique de réduction de coûts (moins de permanents, siège du parti plus modeste) n'a pas réussi à redresser les comptes. En cause : une dette de près de 6,33 millions d'euros qui plombe les comptes du parti depuis la campagne présidentielle de 2007. Dans les comptes de campagne de 2009, qui ont été publiés fin décembre au Journal Officiel, il est même indiqué que le parti aurait sans doute du mal "à faire face à certaines échéances". Qu'à cela ne tienne, Jean-Marie Le Pen a un micro-parti pour palier le manque de fonds. C'est ce micro-parti, appelé Cotelec, qui a notamment régler la facture de la location de la salle lors du sacre de Marine Le Pen en janvier dernier.

    C'est Le Canard enchaîné du 2 mars 2011 qui a révélé l'astuce de Le Pen pour contourner l'impasse financière du FN.

    Une dette de 6,33 millions d'euros qui date de 2007

    L'histoire de cette dette est connue. En 2007, avant les législatives, Le Pen cherche des fonds pour faire campagne. Il a d'abord tenté d'obtenir un prêt bancaire mais pas un établissement n'a accepté de prêter la moindre somme. C'est alors qu'il s'est tourné vers l'imprimeur et compagnon de route du chef du parti, Fernand Le Rachinel, qui a accepté d'hypothéquer ses biens immobiliers pour prêter près de 8 millions d'euros au FN.
    Malgré cette somme, la campagne des législatives s'avère catastrophique pour le parti : contrairement à ce qu'ils espéraient, 360 candidats ne sont pas parvenus à obtenir les 5% de suffrages minimum pour être remboursés de leurs frais par l'Etat. Et compte tenu de ce faible score, la part de subventions accordées au titre du financement public des partis politiques a fortement diminué : elle est passée pour le Front National de 4,6 millions d'euros à 1,8 million d'euros par an.
    Très vite, le Front national s'est retrouvé acculé, croulant sous les dettes et quand Fernand Le Rachinel est venu demander ses remboursements afin de palier ses propres dettes, le parti a refusé prétextant des « surfacturations ».
    Faute d'avoir remboursé sa dette, le FN n'a pas touché sa subvention publique en 2010 et 2011

    Après avoir tenté un arrangement à l'amiable, l'imprimeur a porté plainte. Au départ, le Tribunal de grande instance de Nanterre a nommé un expert pour déterminer divers points litigieux comme les « surfacturations ». La Cour d'appel de Versailles a finalement donné raison à Fernand Le Rachinel le 11 février 2009. Le Front national est donc condamné à lui payer 6,3 millions d'euros de dettes majorées de 600 000 euros d'intérêts, plus les frais de justice.
    Malgré cette décision de justice favorable, Le Rachinel peine à se faire rembourser par le FN. Seul lot de consolation : en 2010 et 2011, l'aide publique allouée au FN par l'Etat a été saisi, soit deux fois 1,8 million d'euros. Autant dire que cette saisie n'a pas arrangé les comptes du parti. Mais Le Pen a trouvé la parade grâce à son micro-parti, baptisé "Cotelec".
    La location de la salle lors du sacre de Marine Le Pen a été réglée par le micro-parti de Le Pen

    Selon Le Canard enchaîné, face aux difficultés financières du FN, "Jean-Marie Le Pen a tout prévu. Il reste le patron de Cotelec, un mini-parti dont la seule raison d'être est de collecter des fonds pour les prêter au FN, en contournant les règles de financement des partis. En 2009, le Front national a reçu 2,6 millions d'euros de Cotelec. Et c'est cette même association qui a payé la location du Palais des Congrès de Tours, le "Vinci", qui a accueilli les 15 et 16 janvier, le sacre de Marine. C'est ainsi que la débâcle financière du parti permet au père de maintenir la fille sous contrôle. L'autre avantage est d'échapper aux créanciers. Dont Le Rachinel".

    Au FN, on n'a pas de pétrole, mais des idées.


    Source : Dominique Simmonot, "Les riches idées du FN pour rester pauvre", Le Canard enchaîné n°4714, 2 mars 2011

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    • #3
      Des «pompes à fric» : voilà comment Jean-Marie Le Pen qualifiait sur RTL les micropartis le 19 juillet. «Ça me choque beaucoup», s’offusquait-il. A écouter le président du Front national, on aurait pu penser qu’il était en la matière un modèle de vertu et un exemple pour la vie politique française. Jean-Marie Le Pen omettait juste de dire qu’il était lui-même président d’un de ces groupements, Cotelec, à l’efficacité redoutable. En 2007 - année de la présidentielle -, Cotelec a raflé 415 387 euros de dons de personnes physiques.


      C’est certes moins que l’UMP, qui a collecté 9,1 millions d’euros ou que le PCF, qui en a réuni 6,1 millions. Mais cela vient opportunément compléter le 1,2 million d’euros que le Front national a recueilli sous sa propre bannière. Et ce montant est bien supérieur à ceux collectés par la plupart des 290 autres partis, y compris l’Association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy (Asans), qui n’a touché «que» 134 716 euros de dons cette année-là. C’est presque aussi bien que Lutte ouvrière, qui a réuni 500 000 euros, le MPF de Philippe de Villiers avec 600 000, ou le PS qui a récolté 700 000 euros.


      Lundi dernier, à l’évocation sur RTL des sommes collectées par sa structure, Jean-Marie Le Pen s’est étranglé : «Ce sont des emprunts. Ce ne sont pas des dons !» Vérification faite auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), il s’agit bien de dons «qui donnent droit à un reçu don et à un avoir fiscal».


      L’année suivante, en 2008, Cotelec a été le second microparti à avoir récolté le plus de dons, 235 481 euros, juste derrière Pour un Paris gagnant, de Françoise de Panafieu, candidate malheureuse aux municipales, qui a réuni 272 985 euros.



      Cette année-là, le Front national en tant que tel n’a perçu «que» 116 964 euros de dons. «Puisque nous n’avons pas les mêmes relations avec les banques, ni avec les milieux d’affaires, que les autres partis politiques, nous sommes bien obligés de survivre avec des moyens cent fois inférieurs à ceux de nos concurrents», s’est plaint Jean-Marie Le Pen sur RTL. Jusqu’à un certain point.


      Libération.

      26/07/2010

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      • #4
        Si vous avez des collègues, amis voisins, qui pensent que le FN est le parti incorruptible qui lutte pour le petit peuple, pensez à leur envoyer ces articles. A défaut de faire changer d'avis les racistes, ça fera changer d'avis les doués d'intelligence.

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