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La Chine accélère ses privatisations

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  • La Chine accélère ses privatisations

    Pour obtenir une meilleure meilleure productivité de l'économie, la Chine accèlere son programme de privatisation en réduisant de moitié le nombre des entreprises contrôlées par l'Etat.

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    Un des nombreux défis de Pékin reste la réforme de ses entreprises publiques. Depuis quatre ans, l'Etat s'est lancé dans une politique de cession de ses nombreuses participations pour se décharger d'un fardeau trop souvent encombrant. Plusieurs responsables de la commission de supervision des actifs d'Etat ont relayé récemment l'intention du gouvernement de réduire de moitié le nombre des entreprises publiques.

    Li Rongrong, directeur de la commission, a récemment rendu public le projet des autorités de ramener de 167 à 80 ou 100 le nombre des sociétés contrôlées par l'Etat central. Le directeur évoque une opération de restructuration d'une ampleur «sans précédent», dans des secteurs allant de l'énergie aux céréales. Pékin se réserve deux options : fusionner ces entreprises ou céder une partie de leurs titres à des investisseurs privés, chinois ou étrangers. «Nous avons besoin de moderniser la gestion de nos entreprises, nous avons aussi besoin de nouvelles technologies et d'une plus grande ouverture aux marchés. Si nous devons (tout faire) par nous-mêmes, la route sera longue», estime M. Wang, autre représentant de la commission.

    S'il n'a pas voulu préciser le calendrier de cette réforme, Li Rongrong a, pour sa part, évoqué octobre 2007 comme date butoir. Concernant des secteurs jugés sensibles, le principe sera simple, affirme le directeur de la commission : «Si une entreprise ne figure pas parmi les trois premières de son secteur, elle fera l'objet d'une restructuration.» Autrement dit, elle sera absorbée par un des leaders du secteur.

    Le phénomène n'est pas nouveau dans les secteurs frappés de surproduction : le gouvernement a redoublé d'efforts pour inciter les entreprises, publiques ou privées, à se regrouper. C'est le cas dans l'acier. L'objectif est clair : rendre, selon la rhétorique officielle, les entreprises chinoises «plus grandes et plus fortes». Autrement dit plus compétitives.

    Sur le plan national, les dirigeants politiques chinois se laissent peu à peu guider par le marché. «En tant que patron, je ne veux pas laisser plusieurs de mes entreprises se concurrencer», explique ainsi Li Rongrong. Le 17 mars dernier, la commission a enclenché le mouvement en fusionnant le groupe China Grains & Oils et la China National Cereals, Oils & FoodStuffs.

    Les vieux mastodontes publics concurrencés


    Par ailleurs, le secteur privé s'est considérablement développé ces dernières années, générant une concurrence aiguë sur les vieux mastodontes publics. Selon une étude du courtier CLSA, filiale asiatique du Crédit agricole, les entreprises privées assurent d'ores et déjà près de 70% du produit intérieur brut (PIB). Un poids considérable alors qu'elles ne représentent que 40% du nombre total d'entreprises. Plus dynamiques, plus productives, ce sont elles qui créent l'essentiel des emplois, dans un pays où le taux (non officiel) de chômage est de 10% dans les villes. Elles occupent d'ailleurs aujourd'hui la moitié des travailleurs urbains alors qu'au cours de ces dix dernières années, l'Etat a massivement licencié dans ses propres entreprises.

    Sur le plan international, Pékin espère consolider les fleurons de son économie pour en faire le fer de lance de la conquête des marchés étrangers, se conformant ainsi au fameux slogan «zouchuqu» (littéralement «aller à l'extérieur») lancé en 2000.


    Par Le figaro
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