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Maroc : La hausse continue des transferts de dividendes pèse lourdement sur les réserves en devises

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  • Maroc : La hausse continue des transferts de dividendes pèse lourdement sur les réserves en devises

    Ils sont en hausse régulière depuis 2007 : 105%.



    Ils sont en rapport avec l'accroissement des investissements directs étrangers qui sont repartis à la hausse. Seule solution : augmenter les exportations pour équilibrer les comptes.





    Chaque pays essaie d’en capter le maximum : bonus fiscaux, facilités d’accès au foncier, réduction des tracasseries administratives...Les investissements étrangers semblent devenus la panacée pour assurer sa croissance économique. Mais cela a une contrepartie, légitime du reste : le transfert des revenus (constitués pour l’essentiel de dividendes) générés par ces investissements. Et à mesure que le stock de ces investissements augmente, les transferts deviennent de plus en plus importants.

    Au Maroc, les transferts de dividendes (voir graphe) sont dans une tendance haussière depuis 2007 : de 4,43 milliards de DH, ils sont passés à 9,11 milliards à fin 2009 (+105,6%). Pour 2010, le montant est de 6,41 milliards de DH, à fin septembre - dernière date d’établissement des statistiques sur cette question et il est plus que probable que l’on soit sur la même tendance qu’en 2009, sinon plus, soit 81% du montant de l’emprunt international d’un milliard d’euros levé par le Maroc à l’automne dernier.

    Cette évolution est dans l’ordre des choses : le Maroc est devenu depuis quelques années déjà une des destinations les plus prisées par les investisseurs étrangers (voir tableau). De sorte que le stock (cumul) des seuls investissements directs étrangers au Maroc s’élevait à 319 milliards de DH en 2008, dernière publication des données sur la position extérieure globale du Maroc. A la même date, les investissements directs du Maroc à l’étranger s’établissaient à 13,8 milliards de DH. D’où une position nette déficitaire de 305,2 milliards de DH. En 2009, le flux des nouveaux investissements étrangers directs a atteint 25,2 milliards de DH et la tendance est repartie à la hausse en 2010 avec 32,5 milliards de DH.
    Tout cela génère, bien entendu, une augmentation des montants des dividendes transférés ; ce qui, en conséquence, pèse sur les comptes extérieurs, plus particulièrement sur la balance des paiements. Celle-ci, rappelons-le, a enregistré son dernier excédent en 2007. Depuis, elle est en déficit, et cela impacte négativement les avoirs extérieurs.

    La balance des paiements déficitaire depuis 2008

    Mais il faut se dépêcher de le préciser : les problèmes de la balance des paiements qui sont apparus depuis 2008, après plusieurs années d’excédents, ne s’expliquent pas par la seule augmentation des transferts de dividendes et plus généralement des revenus. Ils y concourent, certes, mais la problématique essentielle, structurelle, reste le déficit de la balance commerciale. Et cela provient, on le sait, de la faiblesse des exportations de biens, au moment même où les importations, du fait de la dynamique de croissance, ne cessent, elles, de progresser et à un rythme soutenu. En 2010, par exemple, le déficit de la balance commerciale se chiffrait à 151,3 milliards de DH, contre un déficit de 151 milliards en 2009. De ce fait, les soldes excédentaires enregistrés dans les balances des services et des transferts courants n’arrivent plus à combler le «trou» béant de la balance commerciale ; d’où, depuis 2007, les déficits du compte courant, principale composante de la balance des paiements.

    Pour dire les choses simplement, les importations et les transferts de revenus, principalement les dividendes, provoquent des sorties de devises que ne compensent pas les exportations, même en y ajoutant les exportations de services (tourisme essentiellement) et les envois des MRE. Il y a donc urgence à trouver une solution sur ce front ; car, ce sont souvent les problèmes de balance de paiement qui mettent les pays sous les fourches caudines du Fonds monétaire international (FMI) ou de la Banque mondiale. L’exemple récent de la Grèce est typique de cette situation.

    Pour y faire face, il n’ y a pas trente-six chemins à vrai dire: le développement des secteurs exportateurs générateurs de devises ; sachant qu’il est très difficile de limiter les importations, dont une très grande partie est à la fois incompressible (comme l’énergie) et indispensable à la machine économique interne (comme les biens d’équipement et les demis produits).

    Pour le Maroc, c’est désormais, sans doute, le chantier numéro un en matière économique. La situation est encore relativement maîtrisée, puisque les avoirs de réserves sont à un niveau appréciable (193 milliards de DH, soit près de 7 mois d’importations), mais si le déficit du compte courant et, plus généralement, de la balance des paiements persistait, l’endettement extérieur s’imposerait. Ce qui gonflerait encore plus les montants en devises à transférer (remboursement du principal et des intérêts).

    L’équation est donc la suivante : les investissements étrangers sont certes nécessaires pour la création d’emplois notamment, et le transfert du savoir éventuellement, mais la sortie de devises qu’ils génèrent par le truchement des transferts de revenus (des dividendes particulièrement) doit être compensée...


    Salah Agueniou. La Vie éco

  • #2
    Bonjour

    C'est l'autre face ( celle qu'on annonce jamais en cérémonie ) des IDE.
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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    • #3
      politique foireuse, économie de bricolage comme d'hab....

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      • #4
        Wa Jari, ghi belati .

        Ils doivent être dans le coins
        .


        Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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        • #5
          Voici le problème réel:

          Envoyé par Article
          Mais il faut se dépêcher de le préciser : les problèmes de la balance des paiements qui sont apparus depuis 2008, après plusieurs années d’excédents, ne s’expliquent pas par la seule augmentation des transferts de dividendes et plus généralement des revenus. Ils y concourent, certes, mais la problématique essentielle, structurelle, reste le déficit de la balance commerciale. Et cela provient, on le sait, de la faiblesse des exportations de biens, au moment même où les importations, du fait de la dynamique de croissance, ne cessent, elles, de progresser et à un rythme soutenu.
          Ce n'est pas le transfert des dividendes... Le Maroc augmenter ses exportations pour couvrir les importations.

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          • #6
            Il faut bien admettre que l'élément causale de la détérioration de la balance commerciale depuis 2008 est la facture petrolière qui a quasiment doublé entre 2007 et 2010


            quant aux sortie de dividente c'est tout a fait normal

            s'il ya dividentes c'est qu'il y a des gains
            s'il ya des gains c'est qu'il y a des impôts


            cela sans parler des emplois crées et des effetx annexes (secteurs dépendants qui sont 100% marocains ceux là)


            Si on ne veut pas voir de dividents qui sortent alors interdisant les IDE

            et mettant aux chpmage les hordes de jeunes et moins jeunes qui s'y emploient

            et fesant impasse des impôts payées par ces IDE

            et faisant impasse des myriades d'entreprises purement marocaines qui s'activent autour des entreprises IDE par des marchés, des commandes, ou simplement du gargottier du coins qui sert des maticha bettone ou lahror aux ouvriers des IDE
            .
            .
            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
            Napoléon III

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            • #7
              Pihman + 100 000

              Très bonne synthèse de la situation.

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              • #8
                Lorsqu'on vit au dessus de ses moyens, il ne faut pas venir pleurer d'etre devenu l'esclave de ses créanciers. Qui paye l'orchestre meme le bal.

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                • #9
                  s'il ya dividentes c'est qu'il y a des gains
                  s'il ya des gains c'est qu'il y a des impôts
                  Vous n'essayez (tout de même) pas de nous convaincre que les IDE ont aussi des avantages ? C'est un peu plus compliqué que cela.

                  La balance commerciale du Maroc est déficitaire et le sera (encore) pour une longue période (pour des considérations structurelles). Les transferts des MRE et les recettes du tourisme n'arrivent plus à combler les déficits, ce qui a conduit à une balance de paiement déficitaire depuis deux ou trois ans.

                  Une balance de paiement déficitaire veut dire que le Maroc (vis à vis de l'extérieur) perd de l'argent (en devises) à l'image d'une entreprise dont les dépenses dépassent les recettes.

                  Or le matelas en réserves de change s'amenuise d'année en année, et c'est là où la hausse continue des transferts de dividende met le Maroc dans une position des plus inconfortables.

                  La question est alors : Quel serait le niveau d'IDE acceptable -à l'orée d'une nouvelle vague de privatisations - ? Acceptable au sens d'offrir du travail, de la richesse ... sans saigner le Maroc de ses réserves.

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                  • #10
                    tu te contredi JAWZIA

                    on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre

                    je te renvoi la question

                    est ce que tu veut nous convaincre qu'ils faut limiter ou interdir les IDE?
                    Alors que le monde entier court derrière
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

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                    • #11
                      tu te contredi JAWZIA
                      Tu aurais au moins pu citer ... "la contradiction".

                      est ce que tu veut nous convaincre qu'ils faut limiter ou interdir les IDE?
                      Il y a IDE et IDE. Tu penses que le Maroc a un besoin aussi vital que de confier la gestion des abattoirs à des entreprises étrangères ?

                      Alors que le monde entier court derrière
                      C'est bien de courir. Des fois, c'est mieux de faire une halte pour savoir ... vers où on court !!!
                      les importations et les transferts de revenus, principalement les dividendes, provoquent des sorties de devises que ne compensent pas les exportations, même en y ajoutant les exportations de services (tourisme essentiellement) et les envois des MRE. Il y a donc urgence à trouver une solution sur ce front ; car, ce sont souvent les problèmes de balance de paiement qui mettent les pays sous les fourches caudines du Fonds monétaire international (FMI) ou de la Banque mondiale.

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                      • #12
                        s'il ya dividentes c'est qu'il y a des gains
                        s'il ya des gains c'est qu'il y a des impôts

                        Et s'il a des transferts de dividendes,c'est que la richesse du pays fout le camps
                        "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                        • #13
                          AARROU

                          Il y a une chose qui s'appelle CREATION de richesse

                          sans ces IDE, cette richesse qui fout le camp n'existait tout simplement pas

                          cette richesse qui fou le camps a laissé ses petites soeur au pays sous forme de salaire et impots et immobilisations
                          .
                          .
                          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                          Napoléon III

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                          • #14
                            de salaire et impots et immobilisations


                            Si cette richesse et produite a déstination de l'étranger,oui;mais si cette richesse et produite pour le marché local,en plus des importations engendrées, c'est beaucoup plus que les dividendes qui foutent le camps
                            Dernière modification par AARROU, 09 mars 2011, 22h14.
                            "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                            • #15
                              AArrou

                              même si la production est destiné au marché domestique c'est que ce marché est demandeur en cette production et qu'il l'aurait de toute façon importé toute faite prete a consommer de l'etranger (ce qui est pire)

                              donc les IDE dans ce cas permettre de laisser une partie de la valeur ajoutée au pays
                              .
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                              ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                              Napoléon III

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