Pas de soins, pas de cours !
par Nassima Oulebsir
Les enseignants universitaires, les maîtres-assistants, professeurs et docents en sciences médicales ont massivement répondu, hier, à travers l’ensemble des wilayas du pays, au mot d’ordre lancé par les syndicats de l’enseignement supérieur pour l’observation de deux jours de grève.
Les protestataires, à travers ce nouveau mouvement, le deuxième en deux mois, ont pour la plupart voté «oui» pour la grève ouverte prévue à partir du 13 mai prochain. Les cours ont été sérieusement perturbés et quasiment paralysés dans l’ensemble des facultés, hier à travers l’ensemble des wilayas, en réponse à l’appel lancé par la Coordination nationale des associations et des syndicats de l’enseignement supérieur pour l’observation de deux jours de protestation.
Les syndicats qui composent cette nouvelle coordination, à savoir le Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES), le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM), le Syndicat national des chercheurs permanents, le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales, ainsi que l’Association nationale des professeurs et maîtres de conférence affichent leur satisfaction concernant la réussite de ce mouvement, durant lequel «un vote massif a été enregistré» pour l’observation d’une grève ouverte dans les mêmes structures à partir du 13 mai prochain, nous a indiqué M. Cherbal, coordonnateur du CNES au niveau de l’USTHB.
Concernant cet établissement, le vote pour la prochaine grève n’a pas eu lieu, faute d’avoir pu tenir son assemblée générale préparatoire. Dans un communiqué rendu public par la section CNES/USTHB, il est indiqué que ladite assemblée est reportée aux 23 et 24 avril prochains.
Hier donc, les cours n’ont pas eu lieu dans la majorité des universités. Lors de notre tournée effectuée dans certaines facultés d’Alger, à l’exemple de celles de droit ou des sciences humaines de Bouzaréah, des sciences islamiques ou commerciales du Caroubier, les cours ont été sérieusement perturbés.
S’ils avaient, lors de la grève du CNES en février dernier, manifesté leur soutien à la démarche des enseignants, les étudiants affichent, cette fois-ci, une certaine inquiétude. Affirmant quelque mécontentement face à ce nouveau mouvement de protestation, les étudiants cachent mal leur crainte de voir leurs examens de fin d’année ne pas se tenir, puisque la prochaine grève coïncidera avec cette période.
«Alors qu’ils n’ont pas encore tenu leurs réunions de délibération sur nos notes obtenues au premier semestre, voilà que les enseignants veulent entamer une autre grève», souligne une étudiante en sciences internationale que nous avons rencontrée hier.
Les syndicats veulent en effet durcir le ton. M. Cherbal n’écarte pas le boycott de ces examens, puisque, dit-il, «il est temps de prouver aux pouvoirs publics notre détermination». Outre les revendications liées à l’augmentation des salaires et à l’élaboration d’un statut spécifique de l’enseignant chercheur, les syndicats, à travers ces deux jours de protestation, veulent, selon le même syndicaliste, prouver leur représentativité et consacrer le principe de libre exercice syndical.
S’agissant des soins de première urgence, les représentants des syndicats de la santé affirment que les malades n’ont pas particulièrement souffert de l’arrêt de travail de certains médecins, des permanences ayant normalement été assurées dans le cadre du service minimum.
Aujourd’hui, les professeurs et les maîtres-assistants tiendront leur assemblée générale. Notons, enfin, que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique n’a pas encore appelé au dialogue. Une démarche qui n’est pas du tout critiquée par les syndicats puisque, désormais, leur seul interlocuteur est le chef du gouvernement.
Ce dernier a d’ailleurs été destinataire, depuis quelques jours, d’une lettre revendicative, «restée à ce jour sans suite».N. O.
par Nassima Oulebsir
Les enseignants universitaires, les maîtres-assistants, professeurs et docents en sciences médicales ont massivement répondu, hier, à travers l’ensemble des wilayas du pays, au mot d’ordre lancé par les syndicats de l’enseignement supérieur pour l’observation de deux jours de grève.
Les protestataires, à travers ce nouveau mouvement, le deuxième en deux mois, ont pour la plupart voté «oui» pour la grève ouverte prévue à partir du 13 mai prochain. Les cours ont été sérieusement perturbés et quasiment paralysés dans l’ensemble des facultés, hier à travers l’ensemble des wilayas, en réponse à l’appel lancé par la Coordination nationale des associations et des syndicats de l’enseignement supérieur pour l’observation de deux jours de protestation.
Les syndicats qui composent cette nouvelle coordination, à savoir le Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES), le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM), le Syndicat national des chercheurs permanents, le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales, ainsi que l’Association nationale des professeurs et maîtres de conférence affichent leur satisfaction concernant la réussite de ce mouvement, durant lequel «un vote massif a été enregistré» pour l’observation d’une grève ouverte dans les mêmes structures à partir du 13 mai prochain, nous a indiqué M. Cherbal, coordonnateur du CNES au niveau de l’USTHB.
Concernant cet établissement, le vote pour la prochaine grève n’a pas eu lieu, faute d’avoir pu tenir son assemblée générale préparatoire. Dans un communiqué rendu public par la section CNES/USTHB, il est indiqué que ladite assemblée est reportée aux 23 et 24 avril prochains.
Hier donc, les cours n’ont pas eu lieu dans la majorité des universités. Lors de notre tournée effectuée dans certaines facultés d’Alger, à l’exemple de celles de droit ou des sciences humaines de Bouzaréah, des sciences islamiques ou commerciales du Caroubier, les cours ont été sérieusement perturbés.
S’ils avaient, lors de la grève du CNES en février dernier, manifesté leur soutien à la démarche des enseignants, les étudiants affichent, cette fois-ci, une certaine inquiétude. Affirmant quelque mécontentement face à ce nouveau mouvement de protestation, les étudiants cachent mal leur crainte de voir leurs examens de fin d’année ne pas se tenir, puisque la prochaine grève coïncidera avec cette période.
«Alors qu’ils n’ont pas encore tenu leurs réunions de délibération sur nos notes obtenues au premier semestre, voilà que les enseignants veulent entamer une autre grève», souligne une étudiante en sciences internationale que nous avons rencontrée hier.
Les syndicats veulent en effet durcir le ton. M. Cherbal n’écarte pas le boycott de ces examens, puisque, dit-il, «il est temps de prouver aux pouvoirs publics notre détermination». Outre les revendications liées à l’augmentation des salaires et à l’élaboration d’un statut spécifique de l’enseignant chercheur, les syndicats, à travers ces deux jours de protestation, veulent, selon le même syndicaliste, prouver leur représentativité et consacrer le principe de libre exercice syndical.
S’agissant des soins de première urgence, les représentants des syndicats de la santé affirment que les malades n’ont pas particulièrement souffert de l’arrêt de travail de certains médecins, des permanences ayant normalement été assurées dans le cadre du service minimum.
Aujourd’hui, les professeurs et les maîtres-assistants tiendront leur assemblée générale. Notons, enfin, que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique n’a pas encore appelé au dialogue. Une démarche qui n’est pas du tout critiquée par les syndicats puisque, désormais, leur seul interlocuteur est le chef du gouvernement.
Ce dernier a d’ailleurs été destinataire, depuis quelques jours, d’une lettre revendicative, «restée à ce jour sans suite».N. O.
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