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Les Azéris prêts à reconquérir le Haut-Karabakh

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  • Les Azéris prêts à reconquérir le Haut-Karabakh

    Selon la terminologie en vigueur, le Haut-Karabakh fait partie de la liste des conflits «gelés» depuis l'éclatement de l'Union soviétique. Un territoire sauvage et montagneux que se disputent l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et dont le sort reste incertain, malgré les efforts diplomatiques de la communauté internationale.

    Pour la première fois depuis la fin de la guerre de 1992-1994, qui a fait plus de 22.000 morts, et le cessez-le-feu officiel qui s'en est suivi, ce qualificatif devient inapproprié. L'an dernier, au moins 25 soldats ont été tués à la suite d'accrochages sur la ligne de front, et trois depuis le début de l'année 2011.

    Les escarmouches se multiplient à tel point que le spectre d'une nouvelle guerre ressurgit.

    L'Azerbaïdjan, qui avait hérité du Karabakh sous la période stalinienne, l'avait perdu lors de la déclaration d'indépendance du territoire en 1991, puis tenté de le reconquérir militairement dans la foulée. Sans succès

    Depuis, le Karabakh, doté d'un gouvernement non reconnu par la communauté internationale, vit sous protectorat arménien. Son président, Bako Saakian, en visite aujourd'hui en France se voit refuser tout contact officiel avec Paris. Bakou, qui considère toujours le territoire comme partie intégrante de l'Azerbaïdjan, a récemment fait part de son intention de le reconquérir par les armes. De chaque côté de la frontière virtuelle, la rhétorique guerrière prévaut, sur fond de course aux armements.

    Stimulé par les revenus pétroliers, le budget de la défense azéri progressera de 45% entre 2010 et 2011, soit 3,1 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros), un cinquième du budget global du pays. Chargé de jouer les médiateurs, le groupe de Minsk, composé de la France, de la Russie et des États-Unis, se révèle incapable de trouver un accord politique. En jeu notamment, le sort des centaines de milliers de réfugiés, en particulier azéris, ayant fui le territoire entre 1988 et 1994, «Si le président (azéri) Aliev décide une action armée, toute notre communauté sera prête à y participer», affirme Mekhti Abdoullaev, président du Conseil de coordination de la communauté azérie du Karabakh, qui regroupe près de 80.000 personnes. Ses parents avaient fui avant le conflit le village de Chouchi, aujourd'hui totalement arménien.

    Selon Richard Giragossian, directeur du Centre arménien d'études internationales, l'un des scénarios probables, est la survenue, sur la ligne de front, d'un affrontement mineur «accidentel», qui dégénérerait en une guerre générale, dans le courant de l'année 2012. Si guerre il y avait, ses «conséquences régionales seraient dévastatrices», prédit l'International Crisis Group. Au sud, l'Iran, qui entretient de bonnes relations avec le régime arménien, et la Turquie, allié traditionnel de l'Azerbaïdjan, mais soupçonnée par Bakou de jouer un double jeu, menacent d'être entraînées dans le conflit. Au nord, la Russie craint un embrasement du Caucase. Moscou, qui cultive de bonnes relations à la fois avec Bakou et Erevan, ne ménage pas ses efforts diplomatiques, en espérant retrouver l'influence régionale qui était la sienne à l'époque soviétique. Le 5 mars, à Sotchi, Dmitri Medvedev a réuni pour la troisième fois, les présidents azéri et arménien. Des initiatives qui, selon de rares experts, suffiraient à permettre la prolongation du statu quo actuel.

    Bako Saakian en visite à Paris

    Le président de la République autoproclamée du Karabakh, Bako Saakian, est à Paris, jusqu'à mercredi. En catimini. Après une rencontre dans la soirée avec le Conseil des associations arméniennes de France, il tiendra aujourd'hui une conférence à l'Institut français des relations internationales (Ifri) avant de rencontrer une trentaine de parlementaires français, dont plusieurs membres du groupe d'amitié France-Arménie. Forte de près de 500.000 personnes dans l'Hexagone, la diaspora arménienne est un important soutien politique et financier du Karabakh. Bako Saakian ne rencontrera pas - comme il l'avait souhaité - Bernard Fassier, le président du groupe de Minsk chargé de piloter les négociations sur l'avenir du territoire. À la différence de ses homologues arménien et azéri, il n'est pas associé à ces pourparlers.

    Par Le Figaro

  • #2
    Encore une guerre..ça faisait longtemps

    Commentaire

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