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Mille hourras pour une gueuse de Mohamed Dib sur les planches à Tlemcen

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  • Mille hourras pour une gueuse de Mohamed Dib sur les planches à Tlemcen

    Alf tahia li aarfia, une adaptation de la pièce Mille hourras pour une gueuse de l’auteur algérien Mohamed Dib, sera présentée, aujourd’hui, à Tlemcen.

    La pièce théâtrale réalisée par Laroussi Missoum, du théâtre de Mascara, est inscrite au programme de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011».

    Lors d’une conférence de presse animée au CIP, dimanche dernier, le réalisateur a indiqué que la pièce en question, la seule qu’ait écrite Mohamed Dib, est le moyen le plus efficace pour démontrer le réel sans détourner l’auteur de son premier objectif qui est aussi sa première inspiration, l’histoire de l’Algérie. En effet, son œuvre porte en elle les séquelles d’une longue et douloureuse colonisation.

    Elle raconte l’angoisse d’un monde où l’homme est contraint de se réfugier dans la folie pour échapper à celle qui l’entoure.L’adaptation du roman Mille hourras pour une gueuse représente une organisation semblable à celle du texte romanesque, mais avec des changements repérables.

    Le texte intercale deux temps, celui de la guerre et celui d’après-indépendance, ainsi que deux expressions, celle du drame vécu par les personnages et celle de la dérision. Tout comme dans le roman, les héros de la pièce n’ont plus de place dans ce monde, ils sont reniés et rejetés par l’histoire même.

    Arfia, le personnage principal, raconte dans son monologue la guerre et évoque les souvenirs de ses trois amis qu’elle ressuscite sur scène pour faire du récit une réalité vécue et vue. Puis, ils redisparaissent, cédant la place aux personnages du présent. Babanag, à la quête d’une mère, se colle à Arfia et fait d’elle, comme d’autres, une comédienne d’un petit théâtre qui se joue, de nuit, dans la rue. Arfia aura le rôle d’une vieille femme qui rencontrera sur son chemin l’érudit Ouassem… Le savant disparaît, Arfia sera arrêtée pour le meurtre de Babanag, mais sera relâchée par la suite pour folie.

    C’est une pièce, selon le réalisateur, qui évoque toute la souffrance d’un peuple. Elle relate la vie sociale, économique, politique, etc.

    Arfia raconte sans cesse, et en détail, les souvenirs du maquis, reprenant mot à mot le discours de ses amis. Cette femme semble être trop attachée à son passé, elle nie le présent, ou, peut-être, est-ce le présent qui la nie ?Babanag semble être conscient de ce qui attend Arfia. Il sait déjà que sa voix ne trouvera guère d’oreille qui sauront l’entendre et la comprendre, ni d’esprit qui puisse percevoir ce qu’elle raconte…

    Il est à noter que Mohammed Dib est l’écrivain algérien de langue française qui, depuis 1950, s’est frayé un chemin par ses écrits qui s’inscrivent dans différents genres, allant de la poésie, aux nouvelles, aux romans jusqu’au théâtre.Son œuvre, en prise directe sur l’histoire, occupe une place majeure dans la production maghrébine de langue française, non seulement par son importance quantitative, mais surtout par sa puissance et son originalité.

    Elle est l’expression artistique d’une sensibilité et d’un imaginaire très personnels et tout à fait fascinants. Avec son parcours, l’écriture dibienne revêt une autre forme, passant d’une description réaliste de l’histoire, à l’usage de symboles pour dire la vérité. En effet, son œuvre porte en elle les séquelles d’une longue et douloureuse colonisation.

    Par la Tribune
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