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A quand une véritable prise en charge de la douleur en Algérie?

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  • A quand une véritable prise en charge de la douleur en Algérie?

    Antispasmodique, antalgique fort… Telles sont les molécules le plus souvent administrées aux urgences en Algérie pour les patients - et même en automédication - en cas de vive douleur.

    Point de centre spécialisé apte à se pencher sur cette frange qui souffre. Encore moins d’attention envers des personnes âgées qui en sont atteintes, faute d’une prise en charge de secours à domicile.

    Ce plateau technique insuffisant s’avère un pansement symptomatique laissant près de 80% des douleurs sans soulagement appréciable.

    Toutefois, la wilaya de Batna aura été la première à mettre en place un réseau médical de prise en charge de la douleur dont la mission est de se rapprocher des personnes (cancéreuses notamment) en vue de leur dispenser des soins à domicile. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps. Beaucoup d’espaces, voire d’initiatives du genre sont essentiels pour venir en aide aux personnes qui souffrent.

    Constantine aura émis en octobre 2010 le vœu de réaliser un premier centre de soins antidouleur au terme de deux journées organisées par des médecins de la santé publique (SNMSP). L’appel a été lancé mais il paraît que la sollicitation n’a pas trouvé une oreille attentive.

    Sinon, il existe un programme de la réforme hospitalière en action et aucune suggestion n’est apte à le perturber. Pourtant, un cri est lancé par des spécialistes qui considèrent la douleur comme une «pathologie» recommandant une attention particulière. Celle de bénéficier de véritables «pavillons» de soins dotés de médecins, infirmiers spécialisés qui y seront affectés. C’est un véritable problème de santé publique.

    Au point que les spécialistes le classent partie intégrante du plan national de lutte contre le cancer.

    «Les cancéreux doivent bénéficier d’une attention particulière des pouvoirs publics. Ils devraient être allégés du moins par des soins antidouleur», déplore un professeur.

    De surcroît, la médication unique est fortement recommandée par les médecins, une manière de codifier et d’uniformiser la prise en charge à travers toutes les structures de soins du pays.

    «Au-delà de trois mois, la douleur est dite chronique après avoir sévi en valeur aiguë. C’est à partir de là que sa prise en charge devra être enclenchée pour apaiser les maux du patient. Pour conduire son traitement, la douleur doit être considérée comme un phénomène complexe revêtant un aspect multidimensionnel (sensoriel, affectif-émotionnel, cognitif et comportemental», souligne une source médicale. Le diagnostic s’impose d’emblée en vue de détecter son origine, voire les facteurs qui la déclenchent», estiment des spécialistes. Une étape prépondérante quant à l’orientation du choix thérapeutique. Elle englobe un questionnaire se rapportant le plus souvent aux antécédents, histoires de la douleur, interventions…

    «Il est aussi nécessaire d’effectuer un examen clinique et neurologique et l’analyse du système nerveux s’il est directement impliqué.» Des cliniciens évoquent des facteurs psychosociaux susceptibles d’entretenir la douleur notamment dans le cas de dépression et de conflits familiaux.

    «La prise en charge de la douleur est à la fois évaluative et thérapeutique.»

    En matière de traitement, les médecins préconisent un large spectre de soins tenant en compte la nature et le type du mal. Parfois, seule une thérapie comportementale est nécessaire. Celle-ci n’implique pas une administration médicamenteuse et aucune chirurgie n’est permise. Ainsi, la psychothérapie, la kinésithérapie, l’acupuncture apaisent les personnes souffrantes.

    Alors que la douleur aiguë décrite comme vive ou persistante peut être soulagée par des antalgiques classiques de différentes puissances, tels que le paracétamol, l’aspirine, la codéine ou la morphine.

    Mais, sachant que la douleur est caractérisée par un profil «évolutif», il importe d’anticiper ses batteries de lutte. Un plateau spécialisé comprenant une chirurgie moderne pour les cas extrêmes est requis. La Direction de la santé et les acteurs des différents centres de soins devraient proposer un prototype et la tutelle s’ouvrir davantage aux propositions des spécialistes pour établir un lien direct entre la douleur et ses structures d’accompagnement.

    Des efforts sur la création de salles de soins sont au programme du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière.Cependant, la nécessité de créer des «pavillons» autonomes aptes à accueillir des personnes courbatues demeure une priorité de la santé publique.

  • #2
    En l’absence de centre spécialisé dans la wilaya de Aïn Defla de nombreuses personnes souffrent en silence.

    Il ne faut pas confondre la souffrance liée aux problèmes de la vie quotidienne et celle causée par une douleur découlant d’une maladie. Chaque personne a connu, au moins une fois dan sa vie, la sensation d’une douleur qui peut survenir d’une carie dentaire, d’une blessure ou de certains types de maladies. Les gens sont habitués à prendre des médicaments pour soulager certaines douleurs. En vente libre dans les officines, ces médicaments sont à la portée de toutes les tranches de la société.

    Mais parfois la douleur persiste et cela nécessite une prise en charge particulière au niveau des centres spécialisés.

    Selon des médecins exerçant à Aïn Defla interrogés à ce sujet, le traitement habituel de la douleur donne souvent des résultats mais lorsqu’il s’agit d’une maladie un peu particulière, il est très difficile de soulager le patient. Certaines personnes optent parfois pour la médecine traditionnelle afin de soulager leur douleur. En outre, les habitants du milieu rural au niveau de la wilaya de Aïn Defla se traitent généralement traditionnellement lorsqu’il s’agit de simples douleurs liées à des blessures, fractures ou à des maux de tête. Cependant, les violentes douleurs exigent la consultation d’un médecin.

    Au niveau de cette wilaya de l’intérieur du pays, il n’existe pas de centre spécialisé dans le traitement de la douleur, ce qui oblige les patients à se rendre à Alger sur conseil de leur médecin traitant.

    Selon d’autres spécialistes, certaines douleurs sont difficiles à traiter puisque leur origine reste inconnue et ce, en dépit des bilans et des différents diagnostics effectués. De plus, certains patients ne suivent pas les conseils de leur médecin visant l’atténuation ou la suppression de la douleur.

    Aujourd’hui, de nombreux citoyens souffrant de certaines douleurs pas très vives se sont habitués à vivre avec, alors qu’ils peuvent se faire soigner. Pour eux, ce type de prise en charge n’est pas disponible sur place et en outre il semble très coûteux.

    En somme, l’absence de centre de traitement de la douleur au niveau de la wilaya de Aïn Defla complique la vie des citoyens qui sont disposés à choisir la médecine traditionnelle pour réduire ou éliminer la terrible sensation de douleur.

    Par La Tribune

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