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Brevets d’invention à l’Inapi : les étrangers dament le pion aux Algériens

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  • Brevets d’invention à l’Inapi : les étrangers dament le pion aux Algériens

    L’innovation industrielle en Algérie est le fait des entreprises et des chercheurs étrangers. L’Institut algérien de la propriété industrielle (Inapi) a enregistré 806 demandes de brevets d’inventions en 2010, dont 77 seulement ont été déposées par des nationaux. La procédure de traitement de dossiers avant l’octroi de brevet dure 2 ans. 1 076 brevets d’invention ont été délivrés en 2010.

    Les statistiques de l’Inapi font ressortir une prédominance quasi-totale des entreprises étrangères en matière d’innovation. En effet, sur un total de 806 demandes de brevets, enregistrées l’année dernière, 729 ont été déposées par des non résidants (des entreprises et des chercheurs étrangers) contre 77 demandes pour les nationaux. Avec ce maigre score l’Algérie occupe, sur son propre sol, le 5ème rang dans le classement par pays en termes de demande de brevets dominé par la France et les Etats-Unis d’Amériques qui ont déposé respectivement 133 et 126 demandes. Les Allemands ont déposé, quant à eux, 82 demandes de brevets, les Chinois 79, tandis que les Japonais ont fait 77 dépôts. L’industrie pharmaceutique vient en tête des secteurs d’activité sur ce plan avec 333 dépôts dont 7 uniquement ont été effectués par des entreprises et chercheurs algériens. La catégorie chimie et métallurgie vient en seconde position avec 194 demandes de brevets dont 188 ont été déposées par des non résidants. En revanche, Dans la catégorie F comprenant les industries mécaniques, éclairage, chauffage, armement et sautage, les nationaux ont déposé 24 demandes de brevets contre 14 dépôts pour les étrangers.

    L’Inapi a reçu, en outre, 3625 dossiers de demandes d’enregistrement de marques commerciales et 230 dossiers de déclarations de modèle. Ces chiffres, estime le directeur général de l’Inapi, M. Abdelhafid Belmehdi ne reflètent pas toute la réalité. « Contrairement aux étrangers, un bonne partie des PME algériennes ne pensent pas à protéger leurs inventions et marques », affirme-t-il. Un travail de vulgarisation est mené auprès des acteurs économiques et des chercheurs universitaires pour leurs expliquer la nécessité de protéger leurs découvertes. Des journées portes ouvertes ont été organisées dans plusieurs universités du pays.

    Deux années pour obtenir un brevet

    Le principal défi de cet organisme relevant du ministère de l’Industrie consiste à réduire la durée de traitement des dossiers à 6 mois au lieu de 2 années, actuellement. Une durée trop longue qui constitue, de l’aveu de son DG, « un réel handicap pour les entreprises ». La lenteur de la procédure est le résultat, avance-t-il, de l’instabilité qu’a connue l’Inapi qui a vu défiler à sa tête 7 directeurs généraux depuis 1998. L’Inapi planche actuellement sur la modernisation de ses moyens d’intervention. Selon M. Belmehdi, un réseau d’intranet est en cours de réalisation pour relier le siège central sis à Alger à l’annexe d’Oran, inaugurée récemment, à celle de Sétif qui sera ouverte très prochainement. Notre interlocuteur a indiqué, d’autre part, que l’Inapi ne procède pas à des examens de fond avant l’octroi d’un brevet d’invention concernant les découvertes industrielles ou technologiques. « Cela nécessite des laboratoires et des moyens humains dont nous ne disposons pas », dit-t-il. Toutefois, les brevets octroyés « à base déclarative » par l’Inapi « sont reconnus mondialement », atteste le premier responsable de l’Institut algérien de la propriété industrielle.
    Maghrebemergent
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.
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