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Maroc: Mohamed VI garantit ses arrières

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    Dans un discours adressé à la Nation mercredi, le roi du Maroc, Mohamed VI, a annoncé une grande réforme politico-constitutionnelle, attribuant notamment plus de pouvoirs aux régions. Il espère sans doute ainsi stopper à ses frontières le vent de révolte qui souffle sur le monde arabe.

    Marie Desnos - Parismatch.com




    Mohamed VI prend les devants. En ces temps de contestation dans le monde arabe, le roi du Maroc, qui a été effleuré par des manifestations –une première depuis son accession au pouvoir en 1999-, a annoncé mercredi soir une réforme constitutionnelle. Histoire de désamorcer toute éventuelle velléité de révolte. Dans un long discours à la Nation, retranscrit par «Le Matin du Sahara et du Maghreb», le fils d’Hassan II a chargé la Commission consultative de la régionalisation (formée en janvier 2010) de préparer, en concertation avec les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile, des propositions d'ici le mois de juin. L’objectif premier de cette grande réforme étant de «consolider le processus de régionalisation», c'est-à-dire accorder plus d’indépendances aux régions, notamment en prévoyant «l'élection des Conseils régionaux au suffrage universel direct», ou en conférant «aux présidents des Conseils régionaux le pouvoir d'exécution des délibérations desdits conseils, en lieu et place des gouverneurs et des walis». Mohamed VI compte aussi «renforcer la participation de la femme à la gestion des affaires régionales et, d'une manière générale, à l'exercice des droits politiques. Le 24 février dernier, deux importants partis politiques marocains et un réseau d'organisations de la société civile avaient justement lancé un appel en faveur d'une réforme constitutionnelle visant à réduire les prérogatives royales. Actuellement, le Maroc est une monarchie constitutionnelle, mais le roi dispose de larges pouvoirs, dont celui de dissoudre le parlement, de décréter l'état d'urgence ou encore celui de choisir le Premier ministre.


    Les autres objectifs de cette grande refonte sont de renforcer leur «modèle de démocratie et de développement, et ce qu'il induit comme révision constitutionnelle profonde», d’accroître l'indépendance de la justice, le rôle du parlement et des partis politiques, et les principes de séparation et d'équilibre des pouvoir, de moderniser et mettre «à niveau les structures de l'Etat», ou encore d’élargir «le champ des libertés individuelles et collectives et la garantie de leur exercice, ainsi que le renforcement du système des droits de l'Homme dans toutes leurs dimensions, politique, économique, sociale, culturelle, environnementale et de développement.» Tout un programme. Il a par ailleurs réaffirmé «la sacralité de [leurs] constantes qui font l'objet d'une unanimité nationale, à savoir l'Islam en tant que religion de l'Etat garant de la liberté du culte, ainsi que la commanderie des croyants, le régime monarchique, l'unité nationale, l'intégrité territoriale et le choix démocratique». «Ma volonté est d'aller de l'avant sur la voie de la réforme, autant que je le puis», a conclu le roi, appelant la commission «à faire preuve d'ingéniosité et de créativité». Le projet de Constitution sera soumis à référendum, a-t-il ajouté.

    Du pain sur la planche
    Le 20 février dernier, plusieurs milliers de Marocains, inspirés par les révolutions tunisienne et égyptienne, étaient descendus dans les rues pour réclamer des réformes politiques, et dénoncer le poids de la famille royale dans l'économie, la corruption et les abus de pouvoir présumés de certains proches du roi. Les mécontents évoquaient aussi, en vrac: la hausse des prix, le chômage des diplômés, une sécurité sociale déficiente, un système éducatif inefficace, une justice inique, des inégalités ou encore des médias publics partiaux. Le lendemain, le monarque de 47 ans avait redit son attachement à des réformes «structurantes» tout en refusant de «céder à la démagogie et à l'improvisation». Les observateurs et les politiques marocains ont plutôt bien réagi au discours du roi. «C'était un discours très audacieux. Le roi a répondu favorablement à toutes nos demandes sur le plan constitutionnel», a estimé Saeed Binjebli, membre d'un mouvement de jeunes réclamant le changement, à Reuters. «Mais il n'a pas répondu aux critiques des manifestants concernant la corruption, ni aux demandes concernant la libération des prisonniers politiques», a-t-il regretté. «Le discours royal incarne un tournant dans l'histoire du Maroc, s’est pour sa part emballé le politologue Mohamed Darif. «Pour la première fois, nous sommes devant des choix clairs sur lesquels s'appuiera une Constitution démocratique. C'est une nouvelle ère caractérisée par le partage des pouvoirs entre le Roi et un gouvernement représentatif. (…) Nous sommes entrés de plain-pied dans la démocratisation», a-t-il ajouté dans «Le Matin» (pour voir toutes les réactions, cliquez ici). «Le changement, mené par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est d'une grande importance», a également salué l'ambassadeur de Grande Bretagne au Maroc, Tim Morris, cité par l’agence officielle MAP. «Le gouvernement marocain a réagi positivement aux revendications des jeunes», a-t-il ajouté. Reste à savoir si ces belles annonces se concrétiseront
    actu-match | Jeudi 10 Mars 2011
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

  • #2
    qui a été effleuré par des manifestations –une première depuis son accession au pouvoir en 1999-
    no comment dude, je vois que le journaliste ne connais rien du maroc.

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    • #3
      Tous les dictateurs arabes avant de sauter on proposer pour sauver leurs fesses une refonte de la constitution

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      • #4
        IL y a ceux qui changent pour une constitution democratique et d'autres qui changent la constitution pour rajouter de nouveaux mandats présidentiels.. that's the difference..

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        • #5
          Tous les dictateurs arabes avant de sauter on proposer pour sauver leurs fesses une refonte de la constitution
          rien à dire , c'est indéniablement un RIRE Jaune ........
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            IL y a ceux qui changent pour une constitution democratique et d'autres qui changent la constitution pour rajouter de nouveaux mandats présidentiels.. that's the difference..
            Et renforcer les pouvoirs du Président, vu qu'avec le changement constitutionel de 2009, le Premier Ministre algérien n'est plus chef du gouvernement a l'inverse de son homologue marocain avec la Constitution...actuel

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