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Mediapart lance un WikiLeaks "à la française"

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  • Mediapart lance un WikiLeaks "à la française"

    PARIS — Mediapart a lancé jeudi pour fêter ses trois ans FrenchLeaks (www.frenchleaks.fr), un site inspiré de WikiLeaks invitant les citoyens à transmettre des documents qui, après enquête et validation par les journalistes de la rédaction, seront mis à la disposition du public.

    FrenchLeaks a deux objectifs : d'abord "mettre à disposition du public les documents ayant servi aux enquêtes de Mediapart sur, par exemple, l'affaire Bettencourt ou l'affaire Karachi", ensuite "inviter les citoyens à transmettre des informations", a expliqué Edwy Plenel, cofondateur et directeur de la publication, lors d'une conférence de presse organisée dans les locaux de la rédaction à Paris.

    "Notre site protège l'anonymat et la sécurité des sources et permet ainsi de poster des documents qui seront ensuite vérifiés par la rédaction et publiés s'ils sont pertinents", a poursuivi l'ancien patron de la rédaction du Monde, pour qui il y a "trop de +secrets défense+".
    FrenchLeaks "concrétise une alliance entre les journalistes et les lanceurs d'alertes citoyens". "Un travail journalistique sera effectué avant la mise en ligne. On a une responsabilité éditoriale", a-t-il insisté.

    Si les documents seront librement accessibles (comme, par exemple, les enregistrements téléphoniques liés à l'affaire Bettencourt déjà mis en ligne), les enquêtes journalistiques associées demeureront en revanche postées sur le site Mediapart qui, lui, est payant.

    "WikiLeaks voit d'un bon oeil cette initiative", a assuré Edwy Plenel.
    Après trois ans d'existence, 5,7 millions d'euros levés, Mediapart, qui met l'accent sur l'enquête, revendique aujourd'hui 48.000 abonnés payants et enregistre en moyenne 100.000 visites par jour. Le site a par ailleurs fait le choix de n'avoir aucune publicité.

    "Nous avons voulu une rédaction sans fil à la patte, qu'elle soit partisane ou financière. Nous avons voulu montrer que l'indépendance a un prix. Et le +laboratoire Mediapart+ a prouvé que l'information payante sur le net était possible si l'offre est pertinente", a expliqué Edwy Plenel.
    Les principaux autres "pure players" français (médias nés sur le web) comme Rue 89, Slate ou OWNI proposent des contenus gratuits. Certains ont de la publicité, d'autres pas et se financent par d'autres biais (formation, conseil).

    Mediapart, qui compte 36 salariés à plein temps dont 25 journalistes, "ne perd plus d'argent depuis septembre 2010", a assuré le patron de la rédaction, qui espère que le site devienne profitable en 2011.
    En 2010, sur trois millions d'euros de chiffre d'affaires, 2,8 millions proviennent des abonnements et le reste de partenariats et de revente de contenus.

    Une version en anglais du site a également été lancée. "Ce n'est pas seulement de la traduction. Il y a une réédition", a assuré François Bonnet, le directeur éditorial. Si les abonnés ne sont encore que 120, "progressivement, on peut intéresser un public anglophone", a-t-il ajouté.
    Mediapart a fêté ses trois ans le jour où Slate.fr annonçait le lancement de Wikipol, un site inspiré de Wikipedia consacré aux personnalités du monde politique français. Ce site est présidé par Jean-Marie Colombani avec qui Edwy Plenel a très longtemps fait équipe pour diriger le quotidien Le Monde.
    Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés.
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