Un appel anonyme a été lancé à la jeunesse algérienne à travers le réseau social Facebook pour participer à une marche populaire, le 19 mars prochain, de la Grande poste d’Alger à la présidence à El Mouradia. « Jeunes Algériens Indépendants de tout parti politique, institution militaire ou mouvance étrangère, soucieux de l’avenir de leur pays qui devient flou de jours en jours, avons décidé d’appeler à une marche le 19 Mars 2011 de la Place de la Grande Poste à la Présidence à El Mouradia ». C’est ainsi que les initiateurs de cette nouvelle manifestation se définissent dans l’énoncé de l’appel publié sur une page créée début mars dénommée pompeusement : « 19 mars 201 : marche de la jeunesse algérienne ».
A l’origine de cet appel, des jeunes chômeurs, des travailleurs et des militants de droits de l’homme, indique un jeune membre de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (Laddh) à TSA. Il précise également qu’il a été contacté via Facebook par des jeunes sans donner plus de détails sur l’identité ces derniers.
Le choix de la date n’est pas fortuit. Le 19 mars est le 49e anniversaire de la proclamation du cessez‑le‑feu (19 mars 1962) qui mit fin à la Guerre d’indépendance. Les jeunes initiateurs de cette marche ont repris la symbolique du cessez‑le‑feu pour dire : cessez la hogra, la corruption, le passe‑droit, assarka (rapine), la répression et la désinformation. « Nous appelons tous les jeunes Algériens de tout horizon, à venir manifester leur désarroi quant au faussé creusé depuis des années maintenant, entre eux et nous », soulignent‑ils dans leur appel.
En fait, il s’agit de la deuxième marche dont les organisateurs ont préféré rester dans l’anonymat. La première a été organisée le vendredi 19 février après la grande prière, à la veille de la deuxième manifestation à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Ce jour‑là, ils étaient près d’une vingtaine. Ayant certainement le souci de mobiliser beaucoup de monde, ils rassurent les plus sceptiques quant à une éventuelle manipulation émanant d’un parti politique ou une quelconque institution étatique : « Nous tenons à vous informer que les partis politiques ne sont pas admis, ni aucune autre mouvance étrangère … et la principale
revendication est : une nouvelle Algérie ».
A leurs détracteurs qui s’amusent à rappeler les désillusions engendrées par chaque action initiée sur Facebook et plus généralement sur Internet, ils précisent sur la page : « Chers Amis, Sachez tout d'abord que nous ne travaillons pas seulement sur Facebook, mais nous sommes en contact avec les jeunes des quartiers, nous sommes en contact avec des étudiants et autres... vous pouvez faire la même chose ». « Des tracts commencent à être distribués un peu partout dans la capitale », indiquent‑ils. Et d’ajouter : « tout le monde peut en imprimer et les mettre dans les boites aux lettres, sur les pare‑brises des voitures de leur quartier... Tout le monde est concerné par l’organisation de cette marche ».
Si les marches du CNCD version partis politiques n’inspirent désormais aucune inquiétude au sommet de l’État, vu la faible mobilisation, l’appel du 19 mars est appréhendé différemment. L’utilisation d’Internet comme moyen de mobilisation et le caractère non partisan de la manifestation suscite des appréhensions surtout dans un contexte marqué par la révolte des étudiants et des chômeurs, deux catégories qui utilisent beaucoup Internet. En Tunisie et en Égypte, les grandes manifestations qui ont conduit à la chute des régimes ont été organisées via Internet. Au Maroc, au Yémen et à Bahreïn, les appels à manifester lancés via les réseaux sociaux ont mobilisé fortement. Pourquoi l’Algérie ferait‑elle exception à la règle ?
A l’origine de cet appel, des jeunes chômeurs, des travailleurs et des militants de droits de l’homme, indique un jeune membre de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (Laddh) à TSA. Il précise également qu’il a été contacté via Facebook par des jeunes sans donner plus de détails sur l’identité ces derniers.
Le choix de la date n’est pas fortuit. Le 19 mars est le 49e anniversaire de la proclamation du cessez‑le‑feu (19 mars 1962) qui mit fin à la Guerre d’indépendance. Les jeunes initiateurs de cette marche ont repris la symbolique du cessez‑le‑feu pour dire : cessez la hogra, la corruption, le passe‑droit, assarka (rapine), la répression et la désinformation. « Nous appelons tous les jeunes Algériens de tout horizon, à venir manifester leur désarroi quant au faussé creusé depuis des années maintenant, entre eux et nous », soulignent‑ils dans leur appel.
En fait, il s’agit de la deuxième marche dont les organisateurs ont préféré rester dans l’anonymat. La première a été organisée le vendredi 19 février après la grande prière, à la veille de la deuxième manifestation à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Ce jour‑là, ils étaient près d’une vingtaine. Ayant certainement le souci de mobiliser beaucoup de monde, ils rassurent les plus sceptiques quant à une éventuelle manipulation émanant d’un parti politique ou une quelconque institution étatique : « Nous tenons à vous informer que les partis politiques ne sont pas admis, ni aucune autre mouvance étrangère … et la principale
revendication est : une nouvelle Algérie ».
A leurs détracteurs qui s’amusent à rappeler les désillusions engendrées par chaque action initiée sur Facebook et plus généralement sur Internet, ils précisent sur la page : « Chers Amis, Sachez tout d'abord que nous ne travaillons pas seulement sur Facebook, mais nous sommes en contact avec les jeunes des quartiers, nous sommes en contact avec des étudiants et autres... vous pouvez faire la même chose ». « Des tracts commencent à être distribués un peu partout dans la capitale », indiquent‑ils. Et d’ajouter : « tout le monde peut en imprimer et les mettre dans les boites aux lettres, sur les pare‑brises des voitures de leur quartier... Tout le monde est concerné par l’organisation de cette marche ».
Si les marches du CNCD version partis politiques n’inspirent désormais aucune inquiétude au sommet de l’État, vu la faible mobilisation, l’appel du 19 mars est appréhendé différemment. L’utilisation d’Internet comme moyen de mobilisation et le caractère non partisan de la manifestation suscite des appréhensions surtout dans un contexte marqué par la révolte des étudiants et des chômeurs, deux catégories qui utilisent beaucoup Internet. En Tunisie et en Égypte, les grandes manifestations qui ont conduit à la chute des régimes ont été organisées via Internet. Au Maroc, au Yémen et à Bahreïn, les appels à manifester lancés via les réseaux sociaux ont mobilisé fortement. Pourquoi l’Algérie ferait‑elle exception à la règle ?
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