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Le DRS, seul face au vide politique et à la colère du peuple

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  • Le DRS, seul face au vide politique et à la colère du peuple

    C’est dans un climat de stupeur que les généraux algériens semblent prendre la mesure de la faillite politique engendrée par leur entêtement à gérer seuls les affaires du pays. A force de dresser les uns contre les autres, de manipuler et de créer de fausses pistes, le bras politique de l’armée, en l’occurrence le DRS, a fini par se discréditer et discréditer toute la classe politique. Même le FFS, pourtant réputé être un parti crédible, n’arrive pas à faire entendre sa voix au peuple ou à convaincre les décideurs de ses capacités de mobilisation.

    Désormais, le DRS est seul face à la colère de la rue. « La police politique est comme l’histoire de cet homme stupide qui a scié la branche sur laquelle il est assis », ironise un cadre du FLN. Cette phrase sonne déjà comme un prélude à un règlement de comptes, âpre et violent, au sein du sérail où chacun, pour ne pas perdre ses privilèges, tentera de faire plonger l’autre.

    Le combat entre le peuple, qui veut se réapproprier sa souveraineté en cherchant instinctivement le lieu et le moment opportuns pour livrer bataille, et le DRS qui cherche à gagner du temps, se précise et semble visiblement inévitable au fil des jours. Aussi, sachant ce qui est arrivé aux régimes tunisien et égyptien, le régime d’Alger tente d’improviser et d’explorer toutes les pistes. Pour l’instant, il est hors de question d’engager l’épreuve de force comme c’est le cas en Libye. Le recours à la répression et à la violence risque d’être mortel pour la junte en raison des antécédents de « la sale guerre » et des bouleversements géostratégiques au Maghreb soutenus ouvertement par les USA. Selon des sources militaires, le DRS a proposé au cours du mois de février dernier une feuille de route à Bouteflika dans laquelle il est désormais question de la proclamation de la deuxième république autour des points suivants :

    - La dissolution des deux chambres et de toutes les assemblées locales.

    - Désigner un gouvernement de transition chargé d’organiser les élections locales, générales et présidentielles avant juillet 2012.

    - Adopter une constituante qui aura pour mission d’élaborer la loi fondamentale du pays.

    - La deuxième république sera démocratique et sociale comme annoncé dans la proclamation du 1er novembre 1954.

    - Le FLN dissout sera déclaré patrimoine national, et une révision de l’activité partisane sera votée incessamment.

    - Dissolution du RND.

    - Examen de la question des langues nationales ainsi que celle relative à la liberté du culte.


    Tel est grosso modo l’arsenal mis en œuvre par la junte pour absorber la colère de la rue, qui peut ressurgir à tout instant. « C’est avec un tour de passe- passe que les généraux comptent apaiser les ardeurs du peuple et clouer au pilori les revendications démocratiques de la jeunesse. L’important c’est d’éviter de toucher au nœud gordien qu’est le DRS », expliquent nos sources. Et d’ajouter : « Dans ce cas, pourquoi avoir attendu plus d’un demi siècle pour libérer le champ politique et laisser le choix au peuple de décider de son destin ? Pourquoi s’être servi depuis plus d’un demi siècle du FLN pour piller les richesses du pays, étouffer la voix du peuple, mépriser la jeunesse, ligoter les consciences et dépouiller la république de sa souveraineté, de sa citoyenneté et de ses valeurs universelles ? »

    Alors que le DRS dévoile à petites doses ses plans pour étouffer dans l’œuf la révolution, la voix de la contestation s’amplifie avec plus de réalisme et de conviction, comme pour dire que l’Algérie aussi peut faire autant que la Tunisie et l’Egypte ou de nouveaux espaces de liberté, de dignité et de démocratie ont été conquis.

    Convaincus que l’Algérie sera le prochain pays a être gagné par la révolution après la Libye, de jeunes étudiants à Boumerdes expliquent avec audace et enthousiasme leur volonté d’aller jusqu’au bout de leurs espérances, tout en affichant leur vigilance à déjouer le piège des réformes en trompe-l’œil initiées par le régime. Même son de cloche à Alger et à Tizi ouzou où l’on refuse de croire aux négociations avec la junte pour restaurer l’Etat de droit, alors que de nombreux témoignages indiquent que le vent de la révolution souffle de plus en plus fort sur les universités de Sétif, Constantine et Oran, grâce à un travail de sensibilisation de proximité mené par de jeunes étudiants structurés en mouvement, à l’instar du MJIC.

    Contacté par notre journal, un opposant en exil dira que « le régime veut faire cautionner à l’opinion nationale et internationale un changement de façade. Mais nous ne lèverons le pied que lorsque ces revendications auront été pleinement satisfaites :

    - DRS dégage !

    - Poursuite des généraux criminels.

    - Mise en place de système de contrôle législatif, exécutif et judiciaire des services de sécurité, dont les chefs doivent être nommés par le parlement et devant lequel ils doivent être comptables. L’armée n’a pas à nous proposer des plans de sauvetage politique.

    - Réhabiliter l’école et revaloriser le savoir. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour dispenser un enseignement de qualité capable de relever les défis, de comprendre les enjeux et de séparer le temporel du spirituel.

    - Le retour aux missions constitutionnelles de l’armée, qui n’aura plus le droit de s’ingérer dans les affaires politiques, sociales et économiques du pays.

    - La garantie de l’indépendance à la justice et à la presse, avec cependant un contrôle servant de garde-fou aux dépassements et aux abus.

    - La répartition équitable des richesses, en encourageant l’effort et la création, tout en soutenant les plus démunis de manière à éradiquer la pauvreté et les inégalités dans un laps de temps très court.
    »

    Désormais le régime d’Alger ne convainc personne ; à force de se cacher tout le temps derrière le rideau il a fini par être le premier coupable dont le peuple veut se débarrasser à tout prix.


    Saïd Radjef (LQA)
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

  • #2
    Une nouvelle tentative de récupération et de discrédit des actions en préparation par certains opposants politiques, à l'image de l'initiative de Mehri et de Ait Ahmed. Ca sent mauvais pour les jours avenirs...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Ils nous ont gavés de promesses...Notre cerveau est saturé...on veut des fait marquants...

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