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Le discours de Mohammed VI n’a pas convaincu le “Mouvement du 20 février”

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  • Le discours de Mohammed VI n’a pas convaincu le “Mouvement du 20 février”

    Le discours de Mohammed VI n’a pas convaincu le “Mouvement du 20 février”
    L’appel à des manifestations massives au Maroc pour le 20 mars maintenu
    Par : Merzak Tigrine
    Lu : (117 fois)


    Les promesses de réformes contenues dans le discours du souverain chérifien, du 9 mars dernier, n’ont apparemment pas eu l’effet escompté sur les initiateurs des manifestations, connus sous le nom de “Mouvement du 20 février”, qui ont décidé de maintenir l’appel à des manifestations massives pour le 20 mars dans toutes les villes du royaume.
    “Le discours (du roi Mohammed VI du 9 mars dernier, ndlr) n'a rien changé. Nous allons continuer à manifester le 20 mars avec les mêmes revendications”, a déclaré Oussama Khlifi, l'un des jeunes qui a initié sur Facebook le Mouvement du 20 février 2010, selon l’agence de presse sahraouie SPS, qui reprend la chaîne espagnole Cadena ser.

    Considéré comme l’un des principaux instigateurs des mobilisations de protestation des dernières semaines au Maroc, ce jeune homme est certain que, dimanche 20 mars, “les gens qui sortiront dans la rue seront plus nombreux que ceux sortis en février”. Ainsi, les jeunes membres de ce mouvement maintiennent la convocation massive de manifestations dans tout le pays pour le 20 mars, malgré le discours prononcé, mercredi dernier, par le roi du Maroc dans lequel il a promis soumettre à référendum une réforme profonde de l'actuelle Constitution.

    Pour rappel, Mohammed VI avait affirmé, dans son discours, qu’il était disposé à ne pas nommer au doigt le Premier ministre, comme il faisait jusqu'à présent, et à donner à celui-ci la “responsabilité totale du gouvernement”. Mais le hic réside dans la désignation, par ses soins, d’une commission présidée par l'expert en droit constitutionnel, Abdelatif Mennouni, chargée de l'étude de ces réformes possibles pour célébrer en juin le référendum. Cela est dénoncé par Nizar Bennamate, membre du groupe convocateur des manifestations, qui estime : “La commission a été désignée et non choisie. Pour réaliser une constitution démocratique, nous devons choisir cette commission, qui inclura tous les partis politiques, une ONG et pourquoi pas de jeunes membres du Mouvement du 20 février.” Le discours du roi, considéré comme complètement innovateur, n'arrive cependant pas à convaincre certaines couches de la société civile, à l’image de l’Association marocaine des droits de l'homme (AMDH). Tout en reconnaissant le côté positif de l’initiative royale, celle-ci se plaint qu'il y a encore beaucoup de choses à traiter, notamment “la question de la sainteté du roi n'est pas abordée”.

    C’est ce que dénonce Khadidja Ryadi, la présidente de l'AMDH, parce que le monarque continue d'être “commandeur de tous les croyants”. Selon elle, “cela peut annuler toutes les progressions”, d’où la nécessité pour elle de complètement abroger l'article 19 de l'actuelle Constitution qui sanctifie le roi ; sinon “tous ces changements ne serviront à rien”. Même son de cloche chez Ali Anouzla, journaliste, fondateur et directeur du portail web indépendant “Lakome.com”. Il souligne que le fait que Mohammed VI continue d'être le leader religieux de tous les Marocains “lui attribue des pouvoirs absolus et l'impossibilité de le critiquer, de le controverser”.

    Il estime que le roi doit renoncer aussi à cette position pour que le Maroc ne continue pas à vivre une “monarchie absolue”.
    Ainsi, si le roi et le gouvernement bougent pour éviter des contagions possibles du reste de révolutions arabes, les jeunes du Mouvement du 20 février et les associations qui l'appuient ne font pas marche derrière. Ils veulent plus. Et surtout, ils veulent des faits et non des paroles.

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