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Bachir Hadj Ali

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  • Bachir Hadj Ali

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    Né le 10 décembre 1920 à Alger (Casbah). Interrompt ses études à 19 ans. Adhère au P.C.A. fin 1945. En 1948, rédacteur en chef de Liberté. Condamné à deux ans de prison avant 1954. Après l'indépendance, dirigeant du P.C.A. Arrêté en 1965; sera en résidence surveillée jusqu'en 1971. Réside actuellement à Hussein-Dey (Alger). Chants pour le 11 décembre (poèmes; Paris, la Nouvelle Critique, 1961; rééd.1963) ; Notre peuple vaincra (essai; Genève, éd. du Fennec, 1961) ; Culture nationale et révolution (conférence; tiré à part de la Nouvelle Critique, 1963) ; L'Arbitraire (récit suivi de poèmes : Chants pour les nuits de septembre; Paris, éd. de Minuit, 1966) ; Que ma joie demeure! (poèmes; Paris, Oswald, 1970; rééd. l'Harmattan, 1981) ; Le Mal de vivre et la volonté d'être dans la jeune poésie algérienne d'expression française (court essai; Alger, 1977) ; Mémoire-clairière (poèmes; Paris, Éditeurs fran*çais réunis, 1978) ; Actuelles Partitions pour demain (poèmes ; Paris, l'Orycte, 1980, avec des dessins de M. Khadda) ; Soleils sonores (Alger, E.N.A.G., 1985, avec illustrations de M. Khadda).

    Terre je t'écoute

    Je t'écoute tisser des clairs-obscurs sur mes nuits.
    Je t'écoute veiller le soleil agoniser à l'Est
    Je t'écoute sécher le sel sur le front des mers
    Je t'écoute réveiller des pommes innocentes
    Je t'écoute greffer la jeunesse du citronnier


    Je t'écoute respirer entre les doigts et l'orange
    Je t'écoute battements de cils rouge-gorge des bois
    Je t'écoute verser la rosée sur la plante médicinale
    Je t'écoute pluie sur la mer collier de la baie
    Je t'écoute nuage rire ailes colorées
    Je t'écoute marche secrète des hommes droits
    Je t'écoute clairière de la recherche libre
    Je t'écoute vivre au rythme de mes aspirations
    Je t'écoute chanter le chant de l'an deux mille
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    :Serment :



    Je jure sur la raison de ma fille attachée
    Hurlant au passage des avions
    Je jure sur la patience de ma mère
    Dans l'attente de son enfant perdu dans l'exode
    Je jure sur l'intelligence et la bonté d'Ali Boumendjel
    Et le front large de Maurice Audin
    Mes frères mes espoirs brisés en plein élan

    Je jure sur les rêves généreux de Ben M'Hidi et d'Inal
    Je jure sur le silence de mes villages surpris
    Ensevelis à l'aube sans larmes sans prières
    Je jure sur les horizons élargis de mes rivages
    A mesure que la plaie s'approfondit hérissée de lames
    Je jure sur la sagesse des Moudjahidine maîtres de la nuit
    Je jure sur la certitude du jour happée par la nuit transfigurée
    Je jure sur les vagues déchaînées de mes tourments
    Je jure sur la colère qui embellit nos femmes
    Je jure sur l'amitié vécue les amours différées
    Je jure sur la haine et la foi qui entretiennent la flamme
    Que nous n'avons pas de haine contre le peuple français.

    Bachir HADJ ALI,
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

    Commentaire


    • #3
      Bachir n'est plus depuis 1991

      Merci quand meme d'avoir exhume ces mots qui transendent la mort de notre ami et frere Bachir Hadj Ali, mort en 1991.

      Il avait aussi beaucoup d'humour
      Aux inities : Que faire quand "Que Faire" brule et quand vous tombe sur la tete le second tome du "Capital"

      amicalement

      Commentaire

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