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Que se passe-t-il aux frontières algéro-nigériennes ?

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  • Que se passe-t-il aux frontières algéro-nigériennes ?

    Que se passe t'il aux fontières algéro-nigériennes? Oh! beaucoup de choses Comme dans toutes frontières beaucoup d'echanges mais à la frontière algéro-nigériennes, il y a une volonté de deux pays de s'unir pour lutter efficacement contre le terrorisme , l’émigration clandestine, la traite des personnes et le trafic d’armes.

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    Le renforcement de la surveillance de la longue frontière algéro-nigérienne constitue l’une des préoccupations majeures des deux pays, associés depuis quelque temps dans le même combat contre le terrorisme transnational, l’émigration clandestine, la traite des personnes et le trafic d’armes.

    Un engagement qui motive d’ailleurs les fréquents échanges de visites en haut lieu de responsables, entre Alger et Niamey. L’arrivée, hier à Alger, du ministre nigérien de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Munkaila Mody, s’inscrit en droite ligne des motivations des deux pays de garder «l’oeil ouvert» sur une bande frontalière devenue un espace de transit presque incontournable pour le déplacement des terroristes, trafiquants de tout genre et autres passeurs. La coopération algéro-nigérienne, qui s’est intensifiée ces dernières années, s’est traduite sur le terrain par la mise sur pied de la Commission bilatérale transfrontalière entre le Niger et l’Algérie.

    Le ministre de l’Intérieur nigérien, qui séjournera deux jours à Alger, abordera avec son homologue algérien tous les problèmes ayant trait à la frontière commune aux deux pays. «Nous avons une très longue frontière et il est de l’intérêt de nos deux pays de se rencontrer, de temps en temps, pour discuter des problèmes communs de part et d’autre de notre frontière commune», a déclaré hier le ministre nigérien à l’APS.

    Cette frontière est régulièrement traversée par les éléments du GSPC qui trouvent refuge au Niger et par des migrants clandestins. Plus de 6.600 clandestins d’Afrique de l’Ouest, majoritairement des Nigériens, ont été expulsés de Libye et d’Algérie en 2005, selon des sources officielles nigériennes. Même si les dispositions prises et les échanges d’information entre les deux pays, pour parer aux déplacements des groupes terroristes tout au long de cette frontière, ont permis d’avorter plusieurs opérations d’incursion, il n’en demeure pas moins que la zone du Sahel continue d’être un eldorado pour les groupes armés, notamment ceux du GSPC algérien et mauritanien. L’arsenal récupéré par l’armée algérienne, au lendemain de l’opération d’El-Ménéa, qui a permis de neutraliser un important groupe terroriste en plein désert, est révélateur de la persistance du trafic d’armes entre différents pays du Sahel. Incontrôlables en raison de leur étendue et de leur relief, certains zones frontalières des pays du Sahel sont devenues, depuis l’avènement du terrorisme transnational, des bases arrière pour le GSPC, d’autres groupes terroristes africains et des trafiquants en tout genre. Terroristes, trafiquants et passeurs transitent souvent par ces frontière «sassées» pour s’approvisionner en munitions et en vivres ou pour écouler leurs marchandises.

    Face à la menace constante du phénomène du terrorisme international et les proportions alarmantes qu’avaient pris la traite des personnes et l’immigration clandestine, les gouvernements des pays du Sahel, sous une impulsion US, avaient décidé de coordonner leurs efforts pour une lutte efficace contre le phénomène. Cette coopération s’est davantage accentuée après l’affaire de l’enlèvement des 32 touristes allemands par le GSPC.

    Dès le mois de janvier 2004, des moyens considérables ont été déployés par l’armée américaine pour soutenir la lutte des troupes locales contre le GSPC. L’aide a été organisée dans le cadre du programme d’assistance militaire Initiative Pan-Sahel (PSI), opérationnel depuis novembre 2003 et doté pour 2004 de 6,5 millions de dollars. Ce programme visait à aider le Mali, le Tchad, le Niger et la Mauritanie dans une première phase, puis l’Algérie et d’autres pays du Maghreb, à combattre la contrebande, les criminels internationaux et les groupes terroristes. En mars 2004, quatre pays du Sahel (Mali, Tchad, Niger et Algérie) avaient mené conjointement une opération miliaire contre le GSPC. Une action militaire qui avait scellé en quelque sorte un «pacte moral» de lutte commune contre le terrorisme transnational.

    Les relations algéro-nigériennes, qui ont de tout temps été excellentes, se sont davantage renforcées par la coopération accrue entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme. Les deux pays se retrouvent régulièrement autour de la même table, qu’il s’agisse de séminaires ou de conférences internationales consacrés à la lutte contre le terrorisme.

    La coopération dans ce domaine s’est aussi étendue à d’autres pays du Sahel et cela s’est vérifié lors du Séminaire international sur la lutte contre le terrorisme au Maghreb et dans la région sahélo-saharienne, qui s’était tenu à Alger avec la participation de huit pays africains, à savoir la Libye, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie, ainsi que des partenaires américains et européens.

    Le but de ce séminaire était d’élaborer une liste d’actions concrètes visant à prévenir et à lutter contre la présence de groupes terroristes au Maghreb et dans la région sahélo-saharienne. Ce séminaire avait été suivi par d’importantes autres rencontres consacrées essentiellement au dossier du terrorisme dans les pays du Sahel. C’est le cas de la deuxième conférence de Stuttgart des chefs d’état-major des pays d’Afrique du Nord et du Sahel, organisée à l’initiative du Commandement des forces américaines stationnées en Europe (EUCOM), en décembre 2004.

    Le 12 juillet dernier, le Niger et l’Algérie étaient encore présents en Mauritanie aux côtés d’autres pays du Sahel, a l’initiative du commandement militaire américain en Europe. Les deux pays avaient pris part à une réunion sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme en Afrique subsaharienne et pour faire face aux incursions de groupes islamistes armés. Cette rencontre a été initiée au lendemain de l’attaque d’une base militaire par le GSPC dans le nord-est de la Mauritanie. Aujourd’hui, il est clair qu’à l’instar de l’ensemble des pays du Sahel, l’Algérie et le Niger partagent les mêmes préoccupations face à un ennemi qui ne semble pas respecter de frontière.

    Les deux pays sont engagés dans un processus qui vise à couper les groupes actifs de terroristes et de trafiquants de bases arrière à partir desquelles ils ont longtemps prospéré.

    Par le Quotidien d'Oran
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