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PSA Peugeot Citroën cessera toute activité à Ryton en 2007

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  • PSA Peugeot Citroën cessera toute activité à Ryton en 2007

    PSA Peugeot Citroën a annoncé la fermeture de l'usine britanique à Ryton ainsi que le licenciements des 2 300 salariés britanniques du groupe français et invoque les surcoûts de production c'est ainsi que resurgit le spectre de la délocalisation.

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    Le couperet est tombé hier pour les 2 300 salariés britanniques du groupe français : PSA Peugeot Citroën cessera toute activité à Ryton en 2007. Le constructeur automobile justifie sa décision en évoquant les «faiblesses du site» et particulièrement des coûts de production supérieurs de 400 euros par voiture à la moyenne du groupe. Seul site britannique de PSA, Ryton est handicapé par des coûts logistiques élevés. «Last but not least», Ryton ne produit que des Peugeot 206. Or ce modèle est progressivement remplacé par la 207 en Europe de l'Ouest.

    Les objectifs de production de Peugeot 206 en Europe de l'Ouest ont été fixés à 260 000 exemplaires en 2006 et 90 000 en 2007, contre 445 400 l'année dernière. Or en 2005, l'usine de Ryton a produit à elle seule 129 600 unités, dont 70% pour l'export. La fermeture de l'usine permet «d'amorcer le remplacement de la 206, alors que la 207 commence à monter en puissance», explique un porte-parole du groupe.

    En revanche, la fermeture de Ryton ne marque pas le retrait du groupe du marché britannique, en dépit de ses contre-performances commerciales l'année dernière. Les ventes de Peugeot y ont chuté de 12% en 2005 à 161 300 unités. Les sites de Mulhouse et Poissy, qui fabriquent aussi des véhicules avec la conduite à droite, prendront le relais de Ryton pour les sujets de Sa Gracieuse Majesté.

    Dix ans après Renault Vilvorde


    La fermeture de Ryton se fera en deux temps. D'abord avec le passage de deux à une équipe en juillet – une équipe compte 900 personnes – puis avec l'arrêt définitif de la production à la fin du premier semestre 2007.

    Outre ses particularités, le site de Ryton paye au prix fort les difficultés rencontrées par PSA Peugeot Citroën sur le marché européen. Comme la plupart de ses concurrents, le constructeur français est pénalisé par la stagnation des volumes de vente et l'augmentation des coûts de production, elle-même liée en grande partie à la hausse du prix des matières premières. Au terme d'une «analyse approfondie de son outil industriel européen», PSA a donc décidé de fermer le site de Ryton qui fait figure de maillon faible dans son dispositif de production occidental.

    «La décision de fermer Ryton n'est pas vraiment surprenante. Cette usine est sur la sellette depuis longtemps, souligne Philippe Houchon, analyste chez JP Morgan. Il s'agit du site européen le plus facile à fermer, compte tenu du peu d'hostilité que suscitent en Angleterre les fermetures d'usines.» De là à imaginer que cette annonce permette à la direction du groupe de retarder, voire d'échapper, à d'autres décisions plus douloureuses, comme des fermetures en France ou en Espagne, il n'y a qu'un pas. Confronté à une problématique similaire, Renault avait, voilà près de dix ans, choisi de fermer le site belge de Vilvorde, épargnant lui aussi la France et l'Espagne.

    Une délocalisation masquée

    Et bien que le groupe s'en défende, la fermeture de Ryton s'apparente à une délocalisation. Hasard du calendrier, les premières Peugeot 207 fabriquées à Tvarna, en République tchèque, devraient sortir de l'usine en mai ! Or pour atteindre les objectifs financiers fixés par son président Jean-Martin Folz, PSA Peugeot Citroën doit repenser sa base de coût. En 2007, le constructeur vise une marge opérationnelle de 6% contre 3,4% réalisée en 2005. Privilégier les pays à bas coûts de main-d'oeuvre est un moyen logique pour parvenir à ses fins.

    Parallèlement, le groupe veut aussi porter ses ventes à 4 millions de véhicules par an contre 3,39 millions l'année dernière. Les véritables relais de croissance ne se situent pas sur les marchés matures d'Europe occidentale, mais dans les marchés émergents. Outre la Chine, PSA mise aussi énormément sur l'Amérique latine, notamment avec ses installations en Argentine et le développement de l'Europe de l'Est.

    Par Le Figaro
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