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Afrique du Nord : Alger veut être reconnu comme le dernier rempart contre le « terrorisme »

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  • Afrique du Nord : Alger veut être reconnu comme le dernier rempart contre le « terrorisme »

    Afrique du Nord : Alger veut être reconnu comme le dernier rempart contre le « terrorisme »

    lundi 14 mars 2011




    La situation est aujourd’hui « volatile » en Afrique du Nord. Si à Tunis et au Caire une page a été tournée, nul ne sait ce que seront les chapitres suivants ; et qui les écrira. A Tripoli, si Kadhafi a perdu sa crédibilité de « Guide de la Révolution », les « kadhafistes » n’ont pas dit leur dernier mot. A Rabat, Mohammed VI, voulant éviter que son trône ne soit un « siège éjectable », prône « un compromis historique ayant la force d’un nouveau pacte entre le trône et le peuple ».

    L’Algérie apparaît ainsi comme le maillon fort de l’Afrique du Nord. Pour une raison majeure : l’Egypte, la Libye, la Tunisie (et tout naturellement le Maroc puisqu’il est un royaume) ont été des pays à gestion « patrimoniale » : les familles au pouvoir se sont enrichies et la personnalisation du pouvoir a été maximale ; en Algérie, la structure « bureaucratique » de l’Etat (modèle en vraie grandeur de « bureaucratie stalinienne » fondée sur la terreur policière - exercée par le Département du renseignement et de la sécurité, la DRS - la corruption de l’armée dont est issue, pour l’essentiel, la classe politique et la confiscation du surproduit de la rente pétrolière et gazière), l’organisation (et l’expérience) de son appareil répressif, la stigmatisation de tout mouvement d’opposition comme action « subversive » liée aux « mouvements islamistes radicaux » et les considérables réserves financières du pays lui ont permis d’endiguer le mouvement de contestation.

    Les Algériens ne sont pas moins déterminés que les Tunisiens, les Egyptiens ou les Libyens, il n’y a pas moins de motifs de contestation du pouvoir ; mais, comme l’expliquait Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) à Isabelle Mandraud (Le Monde daté du 6-7 mars 2011), « c’est plus compliqué en Algérie, on ne sait pas qui gère vraiment le pays, si tu dis « Bouteflika dégagé », tu ne résous rien ». Alger vit donc la « révolte arabe » en Afrique du Nord comme un substitut à sa propre révolte, faute pour les contestataires de pouvoir occuper la rue.

    Alors qu’on ne sait pas qui sont les véritables patrons au Caire et à Tunis et si celui qui est en place à Tripoli le restera, le monolithisme politique de l’Algérie est un atout pour le pays dans ses relations internationales : on sait à qui s’adresser. On le sait d’autant mieux que, depuis le déclenchement des « révoltes arabes » en Afrique du Nord, Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, est bien plus prolixe que ne le sont, d’ordinaire, les patrons de la diplomatie algérienne. Cet économiste de 58 ans originaire de Tlemcen, a débuté sa carrière dans le secteur productif industriel avant d’occuper le poste de secrétaire général du ministère du Commerce (1er février 1981). Il sera ministre du Commerce (9 novembre 1988) dans le gouvernement de Kasdi Merbah et le restera jusqu’à la nomination de Mouloud Hamrouche comme premier ministre (16 septembre 1989) puis ministre délégué au Budget dans le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali (18 juin 1991). Il quittera le gouvernement quand Belaïd Abdesslam prendra la suite de Ghozali (19 juillet 1992).

    Récupéré par Abdelaziz Bouteflika lors de son accession au pouvoir (1999), qui en fera son conseiller économique, Medelci reviendra dans le gouvernement, au portefeuille des Finances, le 1er mai 2005, avant d’être nommé ministre des Affaires étrangères (4 juin 2007).

    Si Medelci est omniprésent dans les médias occidentaux, c’est que l’Algérie a une carte économico-diplomatique à jouer. L’Algérie est avec la Libye le seul pays significatif en tant que producteur de pétrole en Afrique du Nord ; à l’instar de Tripoli, proche des marchés européens ; mais il est, surtout, producteur d’un pétrole « léger » (le plus apte au raffinage) de qualité identique à celui extrait des gisements du bassin de Syrte. Du coup, alors que la production libyenne a chuté de moitié, le « Saharan » algérien cote désormais plus cher que le « brent », le pétrole de référence. Conforté par cette perspective d’un baril de pétrole qui dépasse désormais les 100 dollars, l’Algérie peut se repositionner sur la scène diplomatique euro-méditerranéenne.

    Exit les « grandes gueules » de l’Afrique du Nord : Ben Ali, Moubarak, Kadhafi qui, dans le même temps, étaient devenues (pour des raisons « géopolitiques ») les « enfants chéris » de la « communauté internationale » ; des dictatures que l’on disait « soft » jusqu’à ce qu’elles se révèlent être ce qu’elles étaient : des dictatures. L’Algérie, quelque peu traitée par le mépris par cette même « communauté internationale », considérée comme la « face sombre » de l’Afrique du Nord, peut dès lors lui montrer qu’elle en est « le maillon fort ». Et Medelci va, dans ce contexte, distiller ses « leçons de choses » à l’usage des démocraties occidentales.
    Première leçon : Alger a pris acte des événements de Tunis et du Caire. Résultat, dit Medelci, « d’une rancœur et des attentes inassouvies » (entretien avec Isabelle Mandraud - Le Monde daté du 1-2 mars 2011).

    Mais, précise-t-il, l’Algérie ne saurait être victime à son tour de ces « révoltes arabes » : « Les aspects qui nous séparent sont nombreux. L’Algérie est un pays pluriel, aucun parti n’est capable de faire adopter une loi tout seul. Cela fait quand même une grosse différence. Ensuite, l’Algérie a déjà fait sa mutation en 1988 mais cette révolution a été masquée par le fait qu’ensuite nous avons vécu dix ans de tragédie nationale » (Le Monde, cf. supra). C’est la deuxième leçon ; même si la « révolution de 1988 » n’a rien « révolutionné ». En octobre 1988, l’Algérie été submergée par des manifestations violentes réprimées sauvagement par l’armée. Le président Chadli Bendjedid sera contraint de promulguer une nouvelle Constitution (23 février 1989) ; mais s’il était mis fin à la dictature absolue du FLN, le « clan » des officiers supérieurs allait instrumentaliser le spectre de la « dictature islamiste » aux portes de l’Europe pour imposer sa loi. Résultat : 200.000 morts, 1 million de personnes déplacées, des dizaines de milliers d’exilés, 20 milliards de dollars de dégâts…

    Près de vingt ans plus tard, Medelci (qui a obtenu son premier portefeuille ministériel au lendemain de cette « révolution de 1988 ») ne manque pas d’agiter l’épouvantail de la « menace terroriste » pour inciter les « occidentaux » à ne pas mettre d’huile sur le feu dans le seul pays d’Afrique du Nord qui soit parvenu - jusqu’à présent - à endiguer le tsunami de la « révolte arabe ». C’est la troisième leçon : « Nous sommes tenus, vous comme nous, de prendre des mesures à caractère préventif. Il faut arrêter le plus rapidement possible cette situation de violence » dit-il à destination de la France, de l’Union européenne et des Etats-Unis. Or qui, en Afrique du Nord, est en mesure de mettre un terme à cette flambée de « révolte arabe » ? Réponse de Medelci : l’Algérie. Parce que le « terrorisme », elle connaît et qu’elle ne veut pas le « voir réapparaître de l’autre côté de la frontière ». Et cette frontière, c’est celle qui sépare le Sahara algérien du Sahara libyen. « L’usage des armes est devenu incontrôlable » souligne Medelci qui ne manque pas d’ajouter : « Le Guide libyen le dit lui-même, il y a une menace terroriste ».

    Quatrième leçon : il faut donc ne pas précipiter les choses en Libye et, surtout, ne pas encourager « la frénésie à vouloir manifester » (Daho Ould Kablia, ministre algérien de l’Intérieur) qui s’est emparée des Algériens (qui se rassemblent autour du mot d’ordre de Barakat - « ça suffit »). Medelci « souhaite » l’instauration d’une médiation entre Benghazi et Tripoli. Mais comme chacun le sait depuis la chute de la « bureaucratie stalinienne » en URSS : « Les lois de l’Histoire sont plus fortes que les appareils bureaucratiques ». Même si elles accouchent, parfois, des pires « mafias » politiques ! Alger pourrait ne pas y échapper non plus.

    Jean-Pierre BEJOT
    La Dépêche DIplomatique

  • #2
    Article confus .

    Difficile de saisir ce à quoi le journaliste veut en venir !!

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    • #3
      Afrique du Nord : Alger veut être reconnu comme le dernier rempart contre le « terrorisme »
      Qui sont-ils ces terroristes ?

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      • #4
        L’Algérie apparaît ainsi comme le maillon fort de l’Afrique du Nord. Pour une raison majeure : l’Egypte, la Libye, la Tunisie (et tout naturellement le Maroc puisqu’il est un royaume) ont été des pays à gestion « patrimoniale » :


        voila tout est dit,il suffit qu'une des ces familles regnantes tombe et c'est le chaos...

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        • #5
          Afrique du Nord : Alger veut être reconnu comme le dernier rempart contre le « terrorisme »

          comemntaire:
          je crois que cette appelation irait de droit à la mauritanie , au niger et au mali parce qu'en une année , ils ont ete plus efficaces que le regime algerien en deux decennies!

          ce ci sans oublier le maroc......et c'est une autre histoire.

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          • #6
            L’Algérie apparaît ainsi comme le maillon fort de l’Afrique du Nord. Pour une raison majeure : l’Egypte, la Libye, la Tunisie (et tout naturellement le Maroc puisqu’il est un royaume) ont été des pays à gestion « patrimoniale » :
            commentaire:
            patrimoniale? kesako?
            j'aurai aimé lire patronale ....c'etait exactement le cas pour l'egypte, la tunisie et la lybie!

            voila tout est dit,il suffit qu'une des ces familles regnantes tombe et c'est le chaos...
            commentaire:
            début de chaos ....n'oubliez pas que ces pays etaient sous une gestion "patrimoniale" !

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            • #7
              @Keyboardzapper ?

              posté par Keyboardzapper
              Qui sont-ils ces terroristes ?
              Est-ce que t es sérieux ?
              Le pire des terroristes celui qui feignent l existence de ces zombis , qui ont commis des massacres à CASA /Maroc …
              M zapper , les terroristes qui ont commis des massacres à Londres ; A madrid ..Manhattan
              Le pire des terroristes qui soutiennent « Ki tue Ki »
              Le pire des terroristes qui croit que sont pays est épargné ( l Ouest ) pour tjrs ..
              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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              • #8
                Envoyé par Biskra
                L’Algérie apparaît ainsi comme le maillon fort de l’Afrique du Nord. Pour une raison majeure : l’Egypte, la Libye, la Tunisie (et tout naturellement le Maroc puisqu’il est un royaume) ont été des pays à gestion « patrimoniale » :


                voila tout est dit,il suffit qu'une des ces familles regnantes tombe et c'est le chaos...


                La suite de l'Article lol

                Envoyé par Article
                fondée sur la terreur policière - exercée par le Département du renseignement et de la sécurité, la DRS - la corruption de l’armée dont est issue, pour l’essentiel, la classe politique et la confiscation du surproduit de la rente pétrolière et gazière), l’organisation (et l’expérience) de son appareil répressif, la stigmatisation de tout mouvement d’opposition comme action « subversive » liée aux « mouvements islamistes radicaux » et les considérables réserves financières du pays lui ont permis d’endiguer le mouvement de contestation.

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                • #9
                  on voit tout les pro makhzen s'exciter et non le maroc n'est pas un maillon fort..ca degoute hein

                  Commentaire


                  • #10
                    . les considérables réserves financières du pays lui ont permis d’endiguer le mouvement de contestation.
                    @mkhantre
                    Je sais que tu n avais compris que dalle ? Il insinue les subventions … !
                    Alors dit mieux pour le Maroc ...
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                    Commentaire


                    • #11
                      on voit tout les pro makhzen s'exciter et non le maroc n'est pas un maillon fort..ca degoute hein
                      Biskra t'as pris tes cachets? tu nous inquiètes là...ca va?

                      Commentaire


                      • #12
                        Biskra t'as pris tes cachets? tu nous inquiètes là...ca va? rod maroc


                        de quoi tu parle?

                        si tu n'a rien a dire.. TAIS TOI.

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par Houari
                          @mkhantre
                          Je sais que tu n avais compris que dalle ? Il insinue les subventions … !
                          Alors dit mieux pour le Maroc ...
                          Pour me répondre , fallait au moins comprendre ce que j'ai écrit

                          et surtout , réagir par rapport à ce que j'ai écrit

                          Si tu fais le Koncombre !!!! c'est ton affaire

                          Ton pote Biskra a dit :

                          Envoyé par Biskra
                          voila tout est dit


                          Tu a su quand meme lui envoyer un MP lui demandant de supprimer ca ?

                          Commentaire


                          • #14
                            Pour me répondre , fallait au moins comprendre ce que j'ai écrit
                            Ne te justifie pas ? ton com/8 témoin !
                            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                            Commentaire


                            • #15
                              Tu a su quand meme lui envoyer un MP lui demandant de supprimer ca ?mkantre

                              tu n'a pas tout saisi
                              mais le plus important et qui te reste a la gorgeL’Algérie apparaît ainsi comme le maillon fort de l’Afrique du Nord.

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