Dimanche dernier, des dizaines de colons marocains attaquaient à coups de pierres le domicile d’une famille sahraouie et à coups de bâtons ses occupants, dans la ville de Dakhla, dans les territoires occupés du Sahara occidental. L’attaque, qui s’est déroulée sous le regard bienveillant de la police coloniale, n’est justifiée par aucun contentieux, aucun problème entre la famille sahraouie et ses assaillants marocains. Le raid découlerait-il de la même mentalité belliqueuse à l’origine des « ratonades « improvisées dernièrement par les colons marocains dans les quartiers sahraouis de la ville ? Des troubles qui avaient fait plusieurs blessés parmi les autochtones, endommageant dans de nombreux cas leurs habitations.
Les incidents étaient d’une telle gravité qu’ils ont forcé les autorités coloniales à annuler un festival visant justement à accréditer l’idée que Dakhla était désormais une ville totalement pacifiée. L’attaque de dimanche dernier a été décidée contre Bachir Lekhfaouni juste parce qu’il avait accueilli chez lui des compatriotes qui revenaient des territoires libérés du Sahara occidental où ils avaient pris part, à Tifariti, aux festivités marquant le 35e anniversaire de la proclamation de la RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA).
Une République reconnue par quelque 80 Etats mais niée, voire combattue par une France qui, en se modernisant, acquiert de nouveaux réflexes. Paris, semble-t-il, préfère reconnaître non pas les Etats uniquement mais un mouvement clando, tombé du néant et qui se trouve aux prises avec le pouvoir à la place d’un Etat internationalement reconnu. Le président français actuel s’est même précipité pour être à l’avant-garde des forces qui veulent régler militairement son compte au colonel Kadhafi, un ami qui avait dressé historiquement une tente près de la tour Eiffel.
Un retournement qui a poussé Seif El-Islam, le fils du leader libyen, à relever publiquement le côté Juda de l’affaire et à lui reprocher en toute transparence de vouloir mordre la main qui le nourrissait. Une histoire apte à faire des gorges chaudes lors d’un G8 où Dakhla n’a pas droit de cité. M. Z.
mohamed_zaaf
Les incidents étaient d’une telle gravité qu’ils ont forcé les autorités coloniales à annuler un festival visant justement à accréditer l’idée que Dakhla était désormais une ville totalement pacifiée. L’attaque de dimanche dernier a été décidée contre Bachir Lekhfaouni juste parce qu’il avait accueilli chez lui des compatriotes qui revenaient des territoires libérés du Sahara occidental où ils avaient pris part, à Tifariti, aux festivités marquant le 35e anniversaire de la proclamation de la RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA).
Une République reconnue par quelque 80 Etats mais niée, voire combattue par une France qui, en se modernisant, acquiert de nouveaux réflexes. Paris, semble-t-il, préfère reconnaître non pas les Etats uniquement mais un mouvement clando, tombé du néant et qui se trouve aux prises avec le pouvoir à la place d’un Etat internationalement reconnu. Le président français actuel s’est même précipité pour être à l’avant-garde des forces qui veulent régler militairement son compte au colonel Kadhafi, un ami qui avait dressé historiquement une tente près de la tour Eiffel.
Un retournement qui a poussé Seif El-Islam, le fils du leader libyen, à relever publiquement le côté Juda de l’affaire et à lui reprocher en toute transparence de vouloir mordre la main qui le nourrissait. Une histoire apte à faire des gorges chaudes lors d’un G8 où Dakhla n’a pas droit de cité. M. Z.
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