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Les colons d'Itamar ne renonceront pas au rêve du "Grand Israël"

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  • Les colons d'Itamar ne renonceront pas au rêve du "Grand Israël"

    Les colons d'Itamar ne renonceront pas au rêve du "Grand Israël"
    COLONIE D'ITAMAR (Territoires palestiniens) — Bien que bouleversés par l'assassinat d'une famille juive dans l'implantation d'Itamar, les colons nationalistes du nord de la Cisjordanie, parmi les plus motivés idéologiquement, s'accrochent au rêve du "Grand Israël".
    "Nous sommes venus nous installer ici pour des raisons idéologiques et cet attentat ne nous empêchera pas de nous renforcer", explique le rabbin Avihaï Ronski, le porte-parole d'Itamar, colonie au flanc d'une colline de Samarie (nom biblique donné par les Israéliens à cette région rurale du nord de la Cisjordanie).
    Le rabbin Ronski a fait partie d'un petit groupe de religieux nationalistes venus en 1984 créer une implantation proche de la ville palestinienne de Naplouse.
    Pour les juifs religieux, Naplouse, dont le nom hébraïque Shekhem est cité maintes fois dans la Bible, est une ville sainte, notamment en raison de la présence présumée de la Tombe de Joseph, le fils du patriarche Jacob.
    Plus de 800 habitants y vivent, ainsi qu'une centaine d'étudiants d'une yéchiva (institut talmudique) où enseignait Udi Fogel, assassiné vendredi soir avec son épouse Ruthy et trois de leurs jeunes enfants lors d'une attaque attribuée à des Palestiniens.
    La famille Fogel vivait dans un nouveau quartier construit après une attaque qui avait fait quatre morts, une mère et trois de ses enfants, en 2002.
    "Notre réponse aux attentats est de construire de nouvelles maisons et de planter de nouveaux arbres", dit calmement le rabbin Ronski.
    Pour le père de Ruthy Fogel, le rabbin Yehouda Ben Yichaï, "le peuple juif revient sur sa terre pour planter des arbres et les arroser, et on nous oblige à les arroser du sang de nos enfants".
    La Samarie, comme la Judée au sud, disent les juifs religieux nationalistes, leur a été donnée par Dieu et les Palestiniens ne sauraient exercer une quelconque souveraineté sur cette "Terre promise". Leur projet est de se réinstaller dans les frontières bibliques d'Israël, le "Grand Israël".
    La région de Naplouse est souvent le théâtre de violentes confrontations entre Israéliens et Palestiniens.
    La récente destruction par les autorités israéliennes d'une caravane, d'une tente et d'une autre structure illégale dans l'implantation voisine de Havat Gilad, a déclenché la colère des colons de la région qui s'est manifestée par des opérations anti-palestiniennes.
    Les colons les plus extrémistes pratiquent souvent une politique de représailles --dite du "prix à payer"-- qui consiste à se venger sur des cibles palestiniennes à chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures jugées hostiles à la colonisation.
    Après l'attentat meurtrier de vendredi, la police israélienne est en état d'alerte dans la région, craignant des actes de vengeance de colons. Des incidents ont été recensés, sans dégénérer pour le moment en violences à grande échelle.
    "Nous ne cherchons pas à nous venger, ce n'est pas dans nos méthodes", précise M. Ronski, qui a été aumônier général de l'armée israélienne et considéré dans les implantations voisines comme un "légaliste", presque une insulte pour ses voisins plus radicaux.
    Dans la colonie d'Yitzhar, fief des extrémistes sur une hauteur surplombant le village palestinien de Burin, le discours est plus dur.
    "La réponse du gouvernement doit être le sang contre le sang", estime Avraham Binyamin, porte-parole d'Yitzhar.
    "Il faut évidemment tuer les assassins de la famille Fogel mais il faut aller beaucoup plus loin, expulser les habitants arabes des villages de la région qui protégent et soutiennent les terroristes. Israël doit déclarer la guerre et la gagner", tranche-t-il.
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