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L’armée prépare-t-elle l’après Bouteflika ?

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  • L’armée prépare-t-elle l’après Bouteflika ?

    La grande muette a parlé. Elle rompt le silence par la voix de celui que l’on considère comme la matière grise de l’ANP, en l’occurrence l’ancien officier Mohamed Chafik Mesbah, connu pour être proche du DRS et qui est également politologue.

    Habitué des colonnes de la presse nationale, Mohamed Chafik Mesbah a accordé un long entretien à notre confrère TSA, dans lequel il nous désigne, in fine, le coupable dans la situation de crise que traverse actuellement le pays : à savoir le Président Bouteflika.

    Usant d’un langage d’universitaire, mêlant théories, analyses et données effectives, Mesbah semble être investi d’une mission de sauvetage de l’image de l’Institution Militaire, précisément de son aile politique, le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), en ces temps de troubles et de pré-révolution en Algérie.

    Intéressons nous à la partie qui concerne la politique intérieure de l’Algérie.

    Selon Mesbah, le pouvoir est concentré entre les mains d’un seul homme, qui n’est autre que le Président Bouteflika, et son émanation directe qu’il nomme «pouvoirs publics ». Pire encore, Bouteflika, à en croire cet ancien militaire, contrôle le DRS qu’il utilise pour le faire « jouer une mission d’intelligence en rapport avec des menaces internes », c’est-à-dire contre les partis politiques de l’opposition, nous explique-t-il.

    Cela voudrait dire que le Président a réussi à évincer le patron du DRS, Mohamed Lamine Mediène, alias le général Toufik, au point de disposer de ses troupes à sa guise. Le général Toufik, précisons le, dont le nom n’a pas été cité une seule fois par Mesbah tout au long de l’entretien

    Autres « révélations » : l’armée algérienne qui est tenue, depuis 2000, par des « jeunes officiers instruits et professionnels », s’est retirée du champ politique à partir de cette date. De plus, nous dit Mesbah, ce rajeunissement de l’institution Militaire, s’est accompagné d’un « découplage entre l’état-major de l’ANP et les services de renseignement ». Un découplage que le Président de la République a entretenu pour éviter la constitution d’un pôle de pouvoir trop puissant au sein du ministère de la Défense Nationale. Les propos attribués au Chef de l’Etat et rapportés par Wikileaks sur la subordination de l’armée au pouvoir civil – en la personne du Président de la République – ne sont pas, en 2011, précisons-le, inexacts. ».

    C’est une autre démonstration de la toute puissance du Président Bouteflika (sic).

    Du coup, puisque le pouvoir c’est Bouteflika, et que Bouteflika c’est le pouvoir, le départ de celui-ci, donnerait le la à un probable processus de démocratisation de l’Algérie, dont Mesbah préconise les étapes :

    «1. Mise en place d’un gouvernement de transition;

    2. Mise en place d’une commission nationale indépendante de révision de la constitution ;

    3. Organisation d’élections législatives anticipées dans un délai de six mois ;

    4. Ouverture immédiate du champ politique et médiatique ;

    5. Organisation d’une élection présidentielle anticipée dans un délai de douze mois;

    6. Ouverture de procédures judiciaires contre les personnalités impliquées dans des affaires de grande corruption ;

    7. Exercice par l’institution militaire, dans des conditions à déterminer, d’un rôle de garant de la transition démocratique.

    La révision constitutionnelle envisagée porterait, notamment, sur la limitation des mandats du Président de la République. L’actuel Chef de l’Etat devra, symboliquement, annoncer, d’emblée, qu’il ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle. »

    On remarquera que le même scénario qui a été appliqué en Tunisie après la chute de Ben Ali et en Égypte après le départ de Moubarak, et qui place d’emblée l’armée dans le rôle de la seule force dans le pays capable de « garantir » la transition vers la démocratie, est prévu en Algérie en cas de soulèvement populaire massif, qui serait imminent selon Mesbah.

    Autrement dit, si le peuple se révolte, une partie du pouvoir, celle qui est visible, incarnée par Bouteflika et son gouvernement, tombera, mais l’autre partie, sous-jacente, se montrera peut-être moins autoritaire à l’avenir sans pour autant lâcher les rênes du pays.

    En gros, Bouteflika servira le cas échéant de fusible pour garantir la survie du régime, mais sous une autre forme. La grande question est : Bouteflika se laissera-t-il sacrifier sur l’autel des généraux et ainsi accepter de sortir par la petite porte ou tentera-t-il de résister à ceux qui, hier, l’avaient installé à la tête du pays et qui veulent, aujourd’hui, s’en servir comme bouc émissaire afin de rester au pouvoir ?
    AF
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel

  • #2
    Ca c'etait la version 3, il y a un un upgrade important en version 4....
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Code HTML:
      7. Exercice par l’institution militaire, dans des conditions à déterminer, d’un rôle de garant de la transition démocratique.
      Plutôt : mise en retraite anticipé des cadres militaires de plus de 60 ans.

      Ce qui donnera facto, un garant de la transition démocratique.

      ps: je rigole avec mon plutot, car le système n'est pas visible, ce n'est pas un problème d'hommes militaires, c'est plutôt les hommes ou les groupes pour qui les militaires bossent.


      je dirais aussi la déchéance des doubles-nationalités pour les députés et ministres UNIQUEMENT. C''est un choix à faire, l'amour des papiers ou de la patrie (eg. Khallil, Zerhouni, ....).
      Dernière modification par racdavid, 15 mars 2011, 13h37.

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      • #4
        ...
        Autrement dit, si le peuple se révolte, une partie du pouvoir, celle qui est visible, incarnée par Bouteflika et son gouvernement, tombera, mais l’autre partie, sous-jacente, se montrera peut-être moins autoritaire à l’avenir sans pour autant lâcher les rênes du pays.
        ...
        C'est le scénario le plus probable pour la transition démocratique.

        Par contre, c'est l'ordre des différentes étapes qui pose problème.

        Placer un gouvernement de transition sous l'autorité de Bouteflika, ce n'est pas du tout crédible. Bouteflika doit laisser place à quelqu'un de très crédible et de neutre pour gérer la transition.

        C'est ce dernier qui fera appel au gouvernement de transition qui devra être composé aussi de personnalités crédibles représentatives des 06 wilayas historiques et de la fédération de France ou des 48 wilayas actuelles.

        Ce gouvernement de transition aura pour première tâche d'assainir l'administration qui organise les élections, de revoir le découpage administratif, de se pencher sur une nouvelle loi électorale et de procéder à la mise en place des conseils municipaux.

        Ces nouveaux conseils municipaux seront le socle du vrai changement démocratique.

        Pour les APW, en attendant la nouvelle constitution, chaque conseil municipal mandatera ses représentants ( 01 titulaire et 01 suppléant ) au sein de l'APW.

        Quant à l'APN, dans cette phase de transition, elle doit être composée de représentants, sur la base d'un titulaire et d'un suppléant, des 48 APW et d'une assemblée constituante élue au suffrage universel sur la base de deux députés par wilaya.

        L'assemblée constituante aura comme unique tâche de s'atteler au projet de nouvelle constitution.

        Le conseil constitutionnel, le conseil de la nation et le conseil d'état doivent aussi être assainis comme tous les autres conseils d'ailleurs.

        P.
        Dernière modification par Pangeen, 15 mars 2011, 15h10.

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        • #5
          si on pouvait déja mettre à la retraite ceux de plus 70 ans ce serait un bon début, mais avec un chef de l'État gérontocrate et chef des forces armées c'est pas demain qu'on verra une telle évolution. Allah yastar. En plus je ne croie pas à un scénario où notre armée et principalement son commandement pourrait jouer un tel rôle. Car soyons sérieux vous voyez un Gaïed Salah (alors que tous le monde sait que c'est quelqu'un li ykhaf men dhalou et c'est pour cette raison qu'il fut choisi par Boutef, ce dernier sait qu'il n'a rien à craindre de ce côté la. Donc le plan de Chafik Mesbah n'est qu'un plan sur les comètes et rien d'autre

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          • #6
            La grande muette a parlé. Elle rompt le silence par la voix de celui que l’on considère comme la matière grise de l’ANP, en l’occurrence l’ancien officier Mohamed Chafik Mesbah, connu pour être proche du DRS et qui est également politologue.
            ....

            Usant d’un langage d’universitaire, mêlant théories, analyses et données effectives, Mesbah semble être investi d’une mission de sauvetage de l’image de l’Institution Militaire, précisément de son aile politique, le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), en ces temps de troubles et de pré-révolution en Algérie.
            ...


            L'ANP a une aile politique?

            je rappelle, pour les incultes, que l'ANP est apolitique. n'importe qui ayant fait son service militaire le sait.

            Comment peut-on déclarer que l'ANP a une aile politique, quand on est un ancien officier de l'ANP, universitaire et politologue de surcroît?

            Si on déclare que l'ANP fait de la politique... y a plus rien à sauver. Y a pas meilleure déclaration pour la couler!


            C'est sûr que ce monsieur était dans l'Armée? Moi je ne suis même pas sûr qu'il ait fait son service national... ou alors il a subit un sacré lavage de cerveau ...

            La Grande Muette ferait mieux de bien choisir ces porte-paroles. ou alors continuer à faire... la muette.
            Dernière modification par Hyde, 16 mars 2011, 06h39.
            le DRS contrôle toute la Galaxie

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            • #7

              La grande muette a parlé. Elle rompt le silence par la voix de celui que l’on considère comme la matière grise de l’ANP, en l’occurrence l’ancien officier Mohamed Chafik Mesbah, connu pour être proche du DRS et qui est également politologue.
              Stop!

              Personne n'a parlé, ce sont des journaleux qui font des conjectures, mesbah n'est pas le porte parole du DRS, et le DRS peut très bien parler si il voulait, mais il ne le fait pas et ne le fera pas, c'est un organe sans porte parole officiel, ils ne sont pas assez bêtes pour se laisser cerner aussi facilement.

              J'en ai marre de la paranoia consistant à voir le DRS derrière tout le monde.

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              • #8
                L’armée prépare-t-elle l’après Bouteflika ?

                dans un pays normale ,c'est le peuple qui change ses gouverneur et non les armees
                Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

                Gödel

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                • #9
                  @Hyde,

                  L'ANP a une aile politique?

                  je rappelle, pour les incultes, que l'ANP est apolitique. n'importe qui ayant fait son service militaire le sait.

                  Comment peut-on déclarer que l'ANP a une aile politique, quand on est un ancien officier de l'ANP, universitaire et politologue de surcroît?

                  Si on déclare que l'ANP fait de la politique... y a plus rien à sauver. Y a pas meilleure déclaration pour la couler!
                  ...
                  Attention, chez nous c'est un peu compliqué. Notre armée est composite. L'aile héritière de l'ALN est patriotique et politique. N'a-t-on pas vu, à maintes reprises, des généraux s'exprimer en son nom ?

                  P.

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