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Risque minime d'un grand tsunami en Algérie

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  • Risque minime d'un grand tsunami en Algérie

    Le plus important tsunami enregistré en Algérie s'est produit à Jijel le 21 août 1856. Un tsunami déferlant sur la côte algérienne en emportant tout sur son passage, est-il scientifiquement possible ?


    Les spécialistes sont formels: il n'y a pas de risque d'un tsunami catastrophe sur le littoral algérien.



    Selon Loth Bonatiro, chercheur associé au Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) de Bouzaréah, "même si un tsunami frappait la région de l'Afrique du Nord, il serait de faible intensité".

    La bande côtière algérienne ne se situe pas sur une faille inversée, comme au Japon ou en Asie du Sud-Est, mais sur une faille coulissante. "Ici, elle surfe sur à peine 20 km, alors qu'en Asie elle s'étale sur plus de 1.000 km, explique un sismologue. Les secousses telluriques qui secouent le nord de l'Algérie sont loin d'engendrer un raz-de-marée. "De plus, la topographie de nos fonds marins met le pays à l'abri. La falaise sous-marine agirait comme une digue en cas de tsunami. Une vague atteignant dix mètres de haut n'est pas envisageable", affirme le même sismologue. Au cours de l'histoire, quelques tsunamis de petite ampleur se sont produits en Algérie. Le plus récent tsunami s'est produit le 21 mai 2003, suite au séisme de magnitude 6,8 qui a durement frappé la région de Boumerdès. Ce tsunami a traversé la Méditerranée occidentale en moins d'une heure 20 minutes, touchant d'abord les Baléares, où plus d'une centaine de bateaux ont été endommagés, voire coulés, et où plusieurs inondations locales ont été notées. Il a été enregistré sur une vingtaine de marégraphes installés dans les ports espagnols, français et italiens.

    Le plus important tsunami enregistré en Algérie s'est produit à Jijel le 21 août 1856. Les tsunamis restent un phénomène rare en Algérie. Ils sont liés à l'occurrence d'événements marins et de forte magnitude. Le CRAAG enregistre en moyenne une cinquantaine de séismes de petite magnitude par mois à travers l'Algérie. "Près de 90% de cette activité étant de faible magnitude et se produisant loin des centres urbains", indique le CRAAG. Les séismes sont difficiles à prévoir avec exactitude. Le nord de l'Algérie est une région à forte fréquence sismique. Les séismes proviennent du déplacement de la plaque africaine qui se heurte en Méditerranée à la plaque européenne.

    Le respect des normes de construction parasismiques est nécessaire. Il faut aussi inculquer à la population une culture sismique pour lui permettre de bien se comporter lors d'un tremblement de terre", conseillent les sismologues. Selon le CRAAG, "la région tellienne de l'Algérie est la plus active. La région des hauts-plateaux est beaucoup moins active que la région tellienne. Au niveau de l'Atlas saharien, seuls quelques événements se sont produits".

    La France se dotera, dès 2012, d'un Centre d'alerte aux tsunamis pour la Méditerranée occidentale et l'Atlantique Nord-Est. L'implantation de cette structure a été recommandée par l'UNESCO. Le futur centre surveillera la Méditerranée occidentale et l'Atlantique Nord-Est (Espagne, Portugal). Ce centre d'alerte devra alerter non seulement la sécurité civile française, mais également les services concernés des pays riverains de la Méditerranée occidentale.

    En 2005, l'Unesco est mandatée pour coordonner la mise en place de systèmes d'alerte dans les trois bassins qui n'étaient pas encore surveillés : l'océan Indien, les Caraïbes et la Méditerranée et l'Atlantique Nord-Est. Le quatrième bassin, celui du Pacifique, était déjà doté d'un système d'alerte mis en place dans les années 60 après les tsunamis qui se sont produits au Chili (1960) et dans l'Alaska (1964). L'objectif du futur centre français d'alerte aux tsunamis est de fournir en moins de 15 minutes les premières informations concernant les séismes potentiellement tsunamigènes. Ce court intervalle de temps est expliqué par le très faible délai qui sépare le moment du tremblement de terre et l'arrivée d'un tsunami. Les tsunamis sont, pour la majorité d'entre eux, induits par des séismes. Les ordres de grandeur de l'arrivée des tsunamis dans cette zone sont estimés entre 10 à 15 minutes le long des côtes proches de l'épicentre, et à 10 minutes jusqu'à un peu plus d'une heure le long des côtes, en fonction de la localisation de l'origine du séisme. Des spécialistes français comptent installer des logiciels de modélisation permettant de calculer le temps d'arrivée du tsunami et d'estimer la hauteur d'eau au large.

    par Amine L. - Le Qoutidien d'Oran




    La photo ci-haut de JIJEL
    Avant et après le 21 Aout 1856

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