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Première nuit de couvre-feu dans deux cités rivales

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  • Première nuit de couvre-feu dans deux cités rivales

    Le couvre-feu pour les mineurs ordonné par les maires de Gennevilliers et d’Asnières (Hauts-de-Seine) a débuté hier dans le calme. Une mesure radicale destinée à enrayer les violences entre jeunes de quartiers rivaux.
    La première nuit du couvre-feu pour les mineurs instauré à Asnières et Gennevilliers (Hauts-de-Seine) a commencé hier à 20 heures dans le plus grand calme, sous haute surveillance policière.

    Les maires de ces deux villes voisines avaient opté mardi soir pour cette mesure radicale après la mort de Samy, un adolescent des Hauts d’Asnières âgé de15 ans, poignardé samedi soir par un petit groupe originaire du quartier rival du Luth de Gennevilliers sur fond de rivalité

    A la suite d’une nouvelle agression mardi en fin d’après-midi, Sébastien Pietrasanta, le maire PS d’Asnières, et Jacques Bourgoin, son homologue PC de Gennevilliers, ont pris deux arrêtés municipaux instaurant ce couvre-feu jusqu’au 24 mars. Il s’applique à « tout mineur non accompagné par une personne ayant autorité parentale » circulant dans les quartiers nord de ces communes, a rappelé le préfet des Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda.

    150 policiers déployés
    Les nuits à venir, les contrôles policiers vont donc s’intensifier. Un mineur surpris avec une arme ou coupable d’une infraction finira en garde à vue. S’il n’a simplement pas respecté le couvre-feu, il sera aussitôt emmené au commissariat où ses parents seront censés venir le chercher et payer une amende de 38 €. « S’ils ne le font pas, le jeune pourra être placé dans un foyer », menace la préfecture.
    Hier à 20 heures, le couvre-feu a été inauguré par le gratin policier, judiciaire et préfectoral du département. Plus de 150 policiers, dont 2 compagnies de CRS déployées depuis samedi, quadrillaient les grands axes entre les quartiers rivaux et le dédale de petites rues entre les tours. Pendant ce temps, le tribunal correctionnel de Nanterre condamnait un jeune d’Asnières à quatre mois de prison pour avoir frappé lundi un adolescent de Gennevilliers avec un barre de fer.

    Un peu plus tôt dans la soirée, une quarantaine d’habitants d’Asnières vêtus d’un tee-shirt blanc étaient allés à la rencontre des parents et de leurs enfants pour les persuader de respecter le couvre-feu. Mabrouka, une maman, approuve : « J’ai deux fils de 19 et 24 ans. Ils sont majeurs mais je leur ai demandé de ne pas sortir. » Le message est manifestement passé, au moins en début de soirée : les rues des quartiers ressemblaient davantage à une ville morte qu’à un théâtre d’émeutes.
    Le Parisien
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.
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