• Antoine Sfeir et Antoine Basbous, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France
• La restitution de l’indu des prébendes politico-médiatiques, une exigence morale de la France
Ils sont deux, se partageant les plateaux de télévision de France, au gré de l’actualité et des connivences journalistiques, dans une subtile répartition des rôles, dans la pure tradition des westerns spaghettis du style «la bête et le méchant», distillant sur un ton docte leur science présumée, un remugle de la pensée kleenex de la doxa atlantiste, selon les désirs de leurs auditeurs et les besoins de leur commanditaire.
Ils…ce sont les deux fameux duo des Antoine, Antoine Sfeir, directeur des «Cahiers de l’Orient», et Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des Pays Arabes, au choix, les Dupont et Dupont, ou, les pieds nickelés de la pensée stratégique occidentale, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France et de la stratégie anti-islamiste de la sphère néo conservatrice américaine.
Tous deux se réclament du patriarche irrédentiste maronite, Mgr Pierre Nasrallah Sfeir, récemment désavoué par le Vatican et démissionné au prétexte de l’âge, mais pour ces chrétiens libanais chauvins, l’argent n’a pas d’odeur, même s’il sent le souffre, surtout s’il sent le souffre des dictatures arabes.
La singularité de la France, qui confine à la spéciosité, a été de confier à des Maronites libanais la responsabilité du dispositif médiatique français à destination du Monde arabe, rarement en raison de la compétence de la personne, le plus souvent en raison de sa serviabilité à l’égard du pays hôte et de son empressement à aller au devant ses désirs. Cela a été le cas dans l’audiovisuel public, notamment RMC-Moyen orient, depuis le boom pétrolier arabe, dans la décennie 1970, il y a quarante ans, jusqu’à son rattachement au pole audiovisuel extérieur, de même que dans les vecteurs périphériques d’accompagnement de la diplomatie française.
Cf: Le pôle audiovisuel extérieur français, un parcours cahoteux, un dispositif chaotique, une vision ethniciste : www.acrimed.org/article2490.html
Si Antoine Sfeir a longtemps vécu dans la fusion intellectuelle du gourou de la place Beauvau, le commandant Bernard Godard, ancien responsable des affaires islamiques au ministère français de l’intérieur, Antoine Basbous, de par sa configuration matrimoniale, voue une proximité à la Direction du Renseignement Militaire. Mais l’un comme l’autre gravitent dans l’orbite des services annexes de l’administration française, émargeant, alternativement, simultanément ou cumulativement, au budget du patronat français ou de la commission européenne de Bruxelles.
Antoine Sfeir, camarade de promotion de Basile Yared, ancien conseiller spécial de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre libanais assassiné, a consacré un livre «L’argent des Arabes-Edition Kimé) aux nababs du monde arabe, présentant le milliardaire libano saoudien comme un «workoholic», un drogué du travail, dans lequel il s’applique à gommer les aspérités du personnage occultant toutes ses culbutes tant financières que politiques, que physiques, voire métaphysiques.
Avec Antoine Basbous, ancien journaliste au quotidien phalangiste «Al Amal», les deux Antoine ont activement participé à la campagne pour l’élection, à l’ombre des blindés israéliens, à la présidence de la République libanaise, de Bachir Gemayel, le chef milicien phalangiste, puis de son frère, Amine, en 1982, avant de se donner à d’autres veaux d’or. Le Sfeir à la régente de Carthage et le Basbous au «Meilleur des mondes», la revue néoconservatrice américaine, un basculement qu’ils ont opéré, tous les deux, après une brève idylle dans les eaux troubles de «Proche-Orient.info», le site relai français de la diplomatie souterraine israélienne.
Recyclant au goût français des thèses racialistes des universitaires américains, le néo conservateur Samuel Huttington et le lobbyiste pro israélien Bernard Lewis sur « le choc des civilisations», Antoine Sfeir s’est distingué, au plus fort de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, par la propagation de l’information sur l‘existence d’un bunker souterrain irakien équipé d’un hôpital ultra perfectionné et d’une piste d’envol, spécialement aménagé par le bloc soviétique à l’intention de à Saddam Hussein. Il se couvrira de ridicule lorsque le dictateur irakien aura été déniché dans un trou à rats où il s’était réfugié pour échapper à ses assaillants américains.
Le sursaut populaire arabe tant en Tunisie qu’en Egypte a valu à ses deux journalistes médiatiques évolutifs une volée de bois vert de la part des sites spécialisés français, qui ont dénoncé leur mercantilisme et leur manquement à la déontologie. La presse française a épinglé deux autres publications pour leur proximité indécente avec la dictature tunisienne au prétexte de «la lutte contre l’intégrisme», l’hebdomadaire Afrique Asie, dirigé par le dissident syrien Majed Nehmé et le groupe de presse «Jeune Afrique», propriété du tunisien Bachir Ben Yahmed (1).
Interlocuteur régulier de Gérard Emié, le proconsul chiraquien à Beyrouth lors du lancement du Tribunal Spécial sur le Liban dans la phase d’instrumentalisation de la Justice internationale en vue de la criminalisation du Hezbollah, Antoine Sfeir a en outre travaillé avec la grande prêtresse du féminisme anti islamiste, Caroline Fourest sur un ouvrage portant sur l’universitaire égypto-suisse,Tariq Ramadan, petit fils du fondateur de la confrérie des «Frères Musulmans» intitulé «Frère Tariq». À cette occasion, l’universitaire française a dressé un portrait élogieux du journaliste libanais, et, dans un mouvement de synergie, renvoie régulièrement aux publications des Cahiers de l’Orient, qu’il dirige. Ensemble, ils ont publié une tribune dans le journal «Le Monde» pour fustiger une initiative de Tariq Ramadan demandant un moratoire sur les châtiments corporels dans le monde musulman: «Pour un « moratoire » sur Ramadan», par Antoine Sfeir et Caroline Fourest, 19 avril 2005.
En compagnie du transfuge socialiste tunisien Merzi Haddad, Antoine Sfeir publiera dans Le Figaro une tribune intitulée « Discours américain et méthode tunisienne». (Le Figaro, 28 mars 2005). Le philosophe contestataire Merzi Haddad, dénommé «le Eric Besson de la politique tunisienne», deviendra ambassadeur de Tunisie auprès de l’Unesco, dans un retournement de veste spectaculaire, avant de se carboniser en direct sur les plateaux de la télévision à la chute de la dictature tunisienne, le 14 janvier 2011, accusant la chaîne «Al Jazira» «la chaîne des révolutionnaires financée par des réactionnaires» (dixit Merzi Haddad), et non ses propres turpitudes, d’être l’origine de ses malheurs.
Sa prestation de service auprès de la dictature tunisienne lui a valu un portrait sur mesure dressé par le site satirique Bakchich, que l’auteur de ses lignes soumet à l’attention de ses lecteurs, sans retouche, à titre pédagogique. Le Sfeir à repasser de Ben Ali: «Invité récurrent des plateaux télés, Antoine Sfeir retourne sa veste».
Quant à Antoine Basbous, il compte parmi ses nombreux interfaces officieux, les anciens cadres de la diaspora des milices chrétiennes des Forces Libanaises de Samir Geagea, le fossoyeur du leadership chrétien, en particulier à Paris, Moussa Ghanem, ancien supplétif israélien du général félon Antoine Lahad, chef de l’armée du sud Liban, reconverti dans les affaires, dans le quartier de la friperie en gros, membre de l’association «Amitié Liban-Puteaux», chargée de collecter des fonds de ce fief sarkozyste du clan Ceccaldi pour les villages chrétiens du sud-Liban.
Le site «Maghreb Intelligence, le meilleur de la couscous politik» a pris sur lui, de lui dire son fait, dans un titre ravageur paru le 12 janvier 2011, dont voici le texte intégral : «Les OPA d’Antoine Basbous sur le Maghreb (Maghreb Intelligence, le meilleur de la couscous politik 12 janvier 2011)
…«Le propriétaire de l’Observatoire des pays arabes OPA qui fait de l’anti-islamisme son principal fonds de commerce, s’attaque depuis quelques jours violemment à la Tunisie, qualifiant son régime de dictature et affirmant que son peuple est affamé. Avant de se reconvertir dans l’islamisme, le libanais Antoine Basbous, qui faisait partie de l’équipe mise en place par Bachir Gemayel à Tel-Aviv à la fin des années 1970 et au début des années 1980, a sciemment minimisé les émeutes qui se déroulaient en même temps en Algérie. Il faut dire que l’Observatoire des pays arabes -qui est en réalité un cabinet conseil et non un centre de recherche scientifique comme son nom pourrait le laisser supposer-facture ses prestations à beaucoup d’arabes producteurs de pétrole.
…«Basbous est également connu pour ses affinités algériennes. Il est le chouchou du pouvoir algérien et des médias locaux qui lui ouvrent leurs écrans et leurs colonnes pour faire l’éloge de la réussite de l’Algérie face aux terroristes, notamment contre AQMI. Récemment invité par les télévisions françaises, Basbous n’a pas pipé mot sur le fiasco des services algériens au Sahel où ils se font ridiculiser par Al Qaïda. En contrepartie de ses éloges, Basbous recevrait un soutien sonnant et trébuchant pour faire tourner son « cher » Observatoire.
• La restitution de l’indu des prébendes politico-médiatiques, une exigence morale de la France
Ils sont deux, se partageant les plateaux de télévision de France, au gré de l’actualité et des connivences journalistiques, dans une subtile répartition des rôles, dans la pure tradition des westerns spaghettis du style «la bête et le méchant», distillant sur un ton docte leur science présumée, un remugle de la pensée kleenex de la doxa atlantiste, selon les désirs de leurs auditeurs et les besoins de leur commanditaire.
Ils…ce sont les deux fameux duo des Antoine, Antoine Sfeir, directeur des «Cahiers de l’Orient», et Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des Pays Arabes, au choix, les Dupont et Dupont, ou, les pieds nickelés de la pensée stratégique occidentale, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France et de la stratégie anti-islamiste de la sphère néo conservatrice américaine.
Tous deux se réclament du patriarche irrédentiste maronite, Mgr Pierre Nasrallah Sfeir, récemment désavoué par le Vatican et démissionné au prétexte de l’âge, mais pour ces chrétiens libanais chauvins, l’argent n’a pas d’odeur, même s’il sent le souffre, surtout s’il sent le souffre des dictatures arabes.
La singularité de la France, qui confine à la spéciosité, a été de confier à des Maronites libanais la responsabilité du dispositif médiatique français à destination du Monde arabe, rarement en raison de la compétence de la personne, le plus souvent en raison de sa serviabilité à l’égard du pays hôte et de son empressement à aller au devant ses désirs. Cela a été le cas dans l’audiovisuel public, notamment RMC-Moyen orient, depuis le boom pétrolier arabe, dans la décennie 1970, il y a quarante ans, jusqu’à son rattachement au pole audiovisuel extérieur, de même que dans les vecteurs périphériques d’accompagnement de la diplomatie française.
Cf: Le pôle audiovisuel extérieur français, un parcours cahoteux, un dispositif chaotique, une vision ethniciste : www.acrimed.org/article2490.html
Si Antoine Sfeir a longtemps vécu dans la fusion intellectuelle du gourou de la place Beauvau, le commandant Bernard Godard, ancien responsable des affaires islamiques au ministère français de l’intérieur, Antoine Basbous, de par sa configuration matrimoniale, voue une proximité à la Direction du Renseignement Militaire. Mais l’un comme l’autre gravitent dans l’orbite des services annexes de l’administration française, émargeant, alternativement, simultanément ou cumulativement, au budget du patronat français ou de la commission européenne de Bruxelles.
Antoine Sfeir, camarade de promotion de Basile Yared, ancien conseiller spécial de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre libanais assassiné, a consacré un livre «L’argent des Arabes-Edition Kimé) aux nababs du monde arabe, présentant le milliardaire libano saoudien comme un «workoholic», un drogué du travail, dans lequel il s’applique à gommer les aspérités du personnage occultant toutes ses culbutes tant financières que politiques, que physiques, voire métaphysiques.
Avec Antoine Basbous, ancien journaliste au quotidien phalangiste «Al Amal», les deux Antoine ont activement participé à la campagne pour l’élection, à l’ombre des blindés israéliens, à la présidence de la République libanaise, de Bachir Gemayel, le chef milicien phalangiste, puis de son frère, Amine, en 1982, avant de se donner à d’autres veaux d’or. Le Sfeir à la régente de Carthage et le Basbous au «Meilleur des mondes», la revue néoconservatrice américaine, un basculement qu’ils ont opéré, tous les deux, après une brève idylle dans les eaux troubles de «Proche-Orient.info», le site relai français de la diplomatie souterraine israélienne.
Recyclant au goût français des thèses racialistes des universitaires américains, le néo conservateur Samuel Huttington et le lobbyiste pro israélien Bernard Lewis sur « le choc des civilisations», Antoine Sfeir s’est distingué, au plus fort de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, par la propagation de l’information sur l‘existence d’un bunker souterrain irakien équipé d’un hôpital ultra perfectionné et d’une piste d’envol, spécialement aménagé par le bloc soviétique à l’intention de à Saddam Hussein. Il se couvrira de ridicule lorsque le dictateur irakien aura été déniché dans un trou à rats où il s’était réfugié pour échapper à ses assaillants américains.
Le sursaut populaire arabe tant en Tunisie qu’en Egypte a valu à ses deux journalistes médiatiques évolutifs une volée de bois vert de la part des sites spécialisés français, qui ont dénoncé leur mercantilisme et leur manquement à la déontologie. La presse française a épinglé deux autres publications pour leur proximité indécente avec la dictature tunisienne au prétexte de «la lutte contre l’intégrisme», l’hebdomadaire Afrique Asie, dirigé par le dissident syrien Majed Nehmé et le groupe de presse «Jeune Afrique», propriété du tunisien Bachir Ben Yahmed (1).
Interlocuteur régulier de Gérard Emié, le proconsul chiraquien à Beyrouth lors du lancement du Tribunal Spécial sur le Liban dans la phase d’instrumentalisation de la Justice internationale en vue de la criminalisation du Hezbollah, Antoine Sfeir a en outre travaillé avec la grande prêtresse du féminisme anti islamiste, Caroline Fourest sur un ouvrage portant sur l’universitaire égypto-suisse,Tariq Ramadan, petit fils du fondateur de la confrérie des «Frères Musulmans» intitulé «Frère Tariq». À cette occasion, l’universitaire française a dressé un portrait élogieux du journaliste libanais, et, dans un mouvement de synergie, renvoie régulièrement aux publications des Cahiers de l’Orient, qu’il dirige. Ensemble, ils ont publié une tribune dans le journal «Le Monde» pour fustiger une initiative de Tariq Ramadan demandant un moratoire sur les châtiments corporels dans le monde musulman: «Pour un « moratoire » sur Ramadan», par Antoine Sfeir et Caroline Fourest, 19 avril 2005.
En compagnie du transfuge socialiste tunisien Merzi Haddad, Antoine Sfeir publiera dans Le Figaro une tribune intitulée « Discours américain et méthode tunisienne». (Le Figaro, 28 mars 2005). Le philosophe contestataire Merzi Haddad, dénommé «le Eric Besson de la politique tunisienne», deviendra ambassadeur de Tunisie auprès de l’Unesco, dans un retournement de veste spectaculaire, avant de se carboniser en direct sur les plateaux de la télévision à la chute de la dictature tunisienne, le 14 janvier 2011, accusant la chaîne «Al Jazira» «la chaîne des révolutionnaires financée par des réactionnaires» (dixit Merzi Haddad), et non ses propres turpitudes, d’être l’origine de ses malheurs.
Sa prestation de service auprès de la dictature tunisienne lui a valu un portrait sur mesure dressé par le site satirique Bakchich, que l’auteur de ses lignes soumet à l’attention de ses lecteurs, sans retouche, à titre pédagogique. Le Sfeir à repasser de Ben Ali: «Invité récurrent des plateaux télés, Antoine Sfeir retourne sa veste».
Quant à Antoine Basbous, il compte parmi ses nombreux interfaces officieux, les anciens cadres de la diaspora des milices chrétiennes des Forces Libanaises de Samir Geagea, le fossoyeur du leadership chrétien, en particulier à Paris, Moussa Ghanem, ancien supplétif israélien du général félon Antoine Lahad, chef de l’armée du sud Liban, reconverti dans les affaires, dans le quartier de la friperie en gros, membre de l’association «Amitié Liban-Puteaux», chargée de collecter des fonds de ce fief sarkozyste du clan Ceccaldi pour les villages chrétiens du sud-Liban.
Le site «Maghreb Intelligence, le meilleur de la couscous politik» a pris sur lui, de lui dire son fait, dans un titre ravageur paru le 12 janvier 2011, dont voici le texte intégral : «Les OPA d’Antoine Basbous sur le Maghreb (Maghreb Intelligence, le meilleur de la couscous politik 12 janvier 2011)
…«Le propriétaire de l’Observatoire des pays arabes OPA qui fait de l’anti-islamisme son principal fonds de commerce, s’attaque depuis quelques jours violemment à la Tunisie, qualifiant son régime de dictature et affirmant que son peuple est affamé. Avant de se reconvertir dans l’islamisme, le libanais Antoine Basbous, qui faisait partie de l’équipe mise en place par Bachir Gemayel à Tel-Aviv à la fin des années 1970 et au début des années 1980, a sciemment minimisé les émeutes qui se déroulaient en même temps en Algérie. Il faut dire que l’Observatoire des pays arabes -qui est en réalité un cabinet conseil et non un centre de recherche scientifique comme son nom pourrait le laisser supposer-facture ses prestations à beaucoup d’arabes producteurs de pétrole.
…«Basbous est également connu pour ses affinités algériennes. Il est le chouchou du pouvoir algérien et des médias locaux qui lui ouvrent leurs écrans et leurs colonnes pour faire l’éloge de la réussite de l’Algérie face aux terroristes, notamment contre AQMI. Récemment invité par les télévisions françaises, Basbous n’a pas pipé mot sur le fiasco des services algériens au Sahel où ils se font ridiculiser par Al Qaïda. En contrepartie de ses éloges, Basbous recevrait un soutien sonnant et trébuchant pour faire tourner son « cher » Observatoire.
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