Une première au Maroc. Abbas El Fassi, Taib Fassi Fihri, Yasmina Baddou, l’ancien ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, et Mohamed Ibrahimi, ancien Wali de l’Oriental seront convoqués par le procureur général de la cour suprême à Rabat. Ils sont accusés par la famille de Aicha Mokhtari, de non-assistance à personne en danger et de négligence.
Le tribunal administratif avait auparavant tranché en faveur de la famille de la défunte, et a condamné l’Exécutif en septembre 2010 à lui verser 450.000dh en dommages et intérêts. « Pour ces accusations, la loi prévoit de deux à trois ans de prison. Ma famille veut que justice soit faite » explique à Lakome.com Abdelaziz Mokhtari, frère de la défunte. Il a donc décidé de porter plainte directement à la cour suprême, comme le stipulent les règles de l’immunité des ministres. Une autre plainte a été déposée à la correctionnelle de Oujda, celle-ci concerne Ahmed Herzenni, ancien président du CCDH, Omar Hejira, président du conseil de la ville de Oujda, Lakhdar Haddouch, président du conseil de la préfecture de Oujda Anjad, ainsi que le directeur régional du ministère de la santé, Abdelkader Baston. Ils sont accusés, entre autres, d’homicide involontaire, de non-assistance à personne en danger, de négligence, faux et usage de faux…
La défunte Aicha Mokhtari
« Il ne faut plus avoir peur des mots. Ces gens là ont commis un crime. Ils ne veulent ni développement humain, ni avancer le Maroc. C’est eux qui nous font reculer » a déclaré Abdelaziz Mokhtari. Le 15 août dernier, Aicha est décédée d’une forme très rare de cancer des os dont elle a souffert plus de deux ans et demi, dans l’indifférence totale des Etats marocain et français. Etant impossible de la soigner au Maroc, sa famille n’attendait que l’obtention d’un visa pour la transporter d’urgence à l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif. Le consulat a alors refusé, et à plusieurs reprises, de lui accorder le visa, d’abord à cause d’un cas d’homonymie, puis par crainte que la famille soit dans l’incapacité de couvrir les frais des soins. Jusqu’à son décès, sa famille n’a pas cessé de frapper sur toutes les portes. « J’ai rencontré quatre fois le Wali de l’Oriental, Mohamed Ibrahimi, j’ai rencontré en personne la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, j’ai envoyé des lettres au premier ministre, au ministre des Affaires étrangères les suppliant de faire quelque chose pour que ma sœur aille se faire soigner en France, personne ne m’a répondu, raconte le frère de Aicha, alors que nombreux ministres du gouvernement français m’ont envoyé des réponses à ma requête. Le haut commissaire des droits de l’homme de l’ONU m’a répondu, et Yasmina Baddou n’a pas daigné le faire… » explique-t-il. Abdelaziz Mokhtari compte aller jusqu’au bout avec sa famille, et attendra le temps qu’il faudra pour que la cour suprême statue sur cette affaire. « La loi est claire. C’est pour ça que je les poursuis au pénal. Maintenant, la balle est dans leur camp. On parle beaucoup ces temps ci de réforme, dont celle de la justice. Eh bien, je veux bien que la cour suprême donne l’exemple ».
lakome.com
Le tribunal administratif avait auparavant tranché en faveur de la famille de la défunte, et a condamné l’Exécutif en septembre 2010 à lui verser 450.000dh en dommages et intérêts. « Pour ces accusations, la loi prévoit de deux à trois ans de prison. Ma famille veut que justice soit faite » explique à Lakome.com Abdelaziz Mokhtari, frère de la défunte. Il a donc décidé de porter plainte directement à la cour suprême, comme le stipulent les règles de l’immunité des ministres. Une autre plainte a été déposée à la correctionnelle de Oujda, celle-ci concerne Ahmed Herzenni, ancien président du CCDH, Omar Hejira, président du conseil de la ville de Oujda, Lakhdar Haddouch, président du conseil de la préfecture de Oujda Anjad, ainsi que le directeur régional du ministère de la santé, Abdelkader Baston. Ils sont accusés, entre autres, d’homicide involontaire, de non-assistance à personne en danger, de négligence, faux et usage de faux…
La défunte Aicha Mokhtari
« Il ne faut plus avoir peur des mots. Ces gens là ont commis un crime. Ils ne veulent ni développement humain, ni avancer le Maroc. C’est eux qui nous font reculer » a déclaré Abdelaziz Mokhtari. Le 15 août dernier, Aicha est décédée d’une forme très rare de cancer des os dont elle a souffert plus de deux ans et demi, dans l’indifférence totale des Etats marocain et français. Etant impossible de la soigner au Maroc, sa famille n’attendait que l’obtention d’un visa pour la transporter d’urgence à l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif. Le consulat a alors refusé, et à plusieurs reprises, de lui accorder le visa, d’abord à cause d’un cas d’homonymie, puis par crainte que la famille soit dans l’incapacité de couvrir les frais des soins. Jusqu’à son décès, sa famille n’a pas cessé de frapper sur toutes les portes. « J’ai rencontré quatre fois le Wali de l’Oriental, Mohamed Ibrahimi, j’ai rencontré en personne la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, j’ai envoyé des lettres au premier ministre, au ministre des Affaires étrangères les suppliant de faire quelque chose pour que ma sœur aille se faire soigner en France, personne ne m’a répondu, raconte le frère de Aicha, alors que nombreux ministres du gouvernement français m’ont envoyé des réponses à ma requête. Le haut commissaire des droits de l’homme de l’ONU m’a répondu, et Yasmina Baddou n’a pas daigné le faire… » explique-t-il. Abdelaziz Mokhtari compte aller jusqu’au bout avec sa famille, et attendra le temps qu’il faudra pour que la cour suprême statue sur cette affaire. « La loi est claire. C’est pour ça que je les poursuis au pénal. Maintenant, la balle est dans leur camp. On parle beaucoup ces temps ci de réforme, dont celle de la justice. Eh bien, je veux bien que la cour suprême donne l’exemple ».
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