Né le 5 juillet 1927 à Constantine; mort le 2 juin 1978 à Alger. Études primaires et secondaires. Bref passage dans l'enseignement. En 1954, fait des études de droit à Aix-en-Provence. Voyage, puis collabore à des revues et hebdomadaires. Tentative de travail en Camargue, puis Paris, radiodiffusion. Effectue des missions pour le F.L.N. en U.R.S.S., en Égypte et en Inde. Après 1962, dirige, à Constantine, la page culturelle d'An-Nasr (1965-1968). D'avril 1968 à août 1972, directeur de la culture au ministère de l'Information et de la Culture. S'occupe du premier colloque culturel national (31 mai-3 juin 1968) et du pre*mier festival panafricain en 1969. En juillet 1972, est conseiller technique chargé des études et recherches dans la production culturelle en fran*çais. Après l'indépendance, a décidé d'arrêter d'écrire puisque le français, qu'il utilisait, le sépa*rait de ses « vrais » lecteurs. Une entorse en 1967 un poème pour la Palestine. Quelques articles. Le Malheur en danger (poèmes; Paris, la Nef, 1956) ; La Dernière Impression (roman; Julliard, 1958) ; Je t'offrirai une gazelle, (roman; Julliard, 1959) ; L'Élève et la leçon (roman; Julliard, 1960) ;Le Quai aux fleurs ne répond plus (roman; Julliard, 1961) ; Écoute et je t'appelle (poèmes; Maspero, 1961, précédés de « Les zéros tournent en rond », essai).
ILS VONT DANS LA LÉGENDE
Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras
Je leur avais parlé
J'avais senti leur main
Ils avaient des enfants et même des défauts
Comme ils savaient sourire alors qu'il faisait nuit
Je les retrouve en achetant
Un journal
Ils étaient mes amis ils n'étaient pas des mots
Des chiffres ou des noms
Ils étaient mille jours et dix ans de moi-même
Le repas qu'on partage
La cigarette de l'ennui
Ils savaient mes enfants
Je leur donnais tous mes poèmes
Ma mère aimait leur coeur
Ils étaient mes copains
Je leur avais parlé
Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras
Et ils sont devenus une âme et ma patrie
Je ne verrai jamais mon copain le mineur
Son sourire éclairait son regard d'amertume
Mon copain le boucher et l'autre instituteur
Et je m'excuse
D'être vivant
Je suis plus orphelin qu'une nuit sans la lune
Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras...
ILS VONT DANS LA LÉGENDE
Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras
Je leur avais parlé
J'avais senti leur main
Ils avaient des enfants et même des défauts
Comme ils savaient sourire alors qu'il faisait nuit
Je les retrouve en achetant
Un journal
Ils étaient mes amis ils n'étaient pas des mots
Des chiffres ou des noms
Ils étaient mille jours et dix ans de moi-même
Le repas qu'on partage
La cigarette de l'ennui
Ils savaient mes enfants
Je leur donnais tous mes poèmes
Ma mère aimait leur coeur
Ils étaient mes copains
Je leur avais parlé
Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras
Et ils sont devenus une âme et ma patrie
Je ne verrai jamais mon copain le mineur
Son sourire éclairait son regard d'amertume
Mon copain le boucher et l'autre instituteur
Et je m'excuse
D'être vivant
Je suis plus orphelin qu'une nuit sans la lune
Ils vont dans la légende
Et la légende ouvre ses bras...
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