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L’Etat va soutenir 300.000 quintaux de plus à partir du 1er mars

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  • L’Etat va soutenir 300.000 quintaux de plus à partir du 1er mars

    Farine subventionnée: Le contingent augmenté L’Etat va soutenir 300.000 quintaux de plus à partir du 1er mars
    Cinq bénéficiaires accaparent 91% de l’augmentation
    L’enveloppe de 2 milliards de DH sera largement dépassée







    La rallonge de 15 milliards de DH accordée à la Caisse de compensation vient d’être entamée. Et c’est par la farine nationale de blé tendre (FNBT) que le processus a été déclenché à partir du 1er mars. C’est, en effet, sur la demande du représentant du département de Nizar Baraka que le Comité technique chargé de l’élaboration du plan de fabrication de la FNBT a décidé «d’augmenter le contingent mensuel de 24.820 quintaux à partir du 1er mars 2011», peut-on lire dans le procès verbal dont L’Economiste détient copie. C’est donc un surplus d’environ 300.000 quintaux qui s’ajouteront aux 10 millions concernés par le soutien de l’Etat. Du coup, les 2 milliards de DH affectés annuellement à cette farine seront largement dépassés. La requête du représentant du ministère délégué chargé des Affaires économiques et générales fait suite à la décision prise par la Commission interministérielle qui définit les orientations générales en la matière. C’est sur insistance des autorités locales de certaines zones excentrées que la décision a été prise. Traduisez pression de la rue. Or, les mieux lotis se trouvent être les gros bénéficiaires.
    Quinze provinces et préfectures vont ainsi bénéficier de cette augmentation. Mais seulement 5 d’entre elles accaparent 91% du quota (voir tableau). Les 3 premiers bénéficiaires totalisent 70% du contingent alors que la tête de liste s’est adjugée 32% du total de l’augmentation accordée. Les dix dernières devraient donc se contenter du reliquat, soit 24.480 quintaux par an ou 2.040 mensuellement. Pourtant, cette dernière catégorie figure parmi les zones défavorisées.
    Sur la base de quels critères a-t-on procédé à cette répartition? Aucune indication n’a pu être obtenue malgré l’insistance auprès des sources en charge du dossier.
    Quoi qu’il en soit, la démarche remet sur la table l’urgence de réforme de la Compensation dans sa globalité. A commencer par un meilleur ciblage des bénéficiaires. Dans le cas précis de la farine subventionnée, les dysfonctionnements sont légion et se retrouvent tout au long de la chaîne.
    Aujourd’hui, si le secteur meunier se distingue par une surcapacité, c’est que nombreux sont les investisseurs qui n’y ont été attirés que par la subvention. A tel point que certaines minoteries ne fonctionnaient qu’avec le quota. S’ajoute aussi un système de prix dépassé mais générant des marges confortables pour les minoteries. A titre d’exemple, le prix de référence du son qui constitue un élément important de la structure des coûts est resté gelé à un niveau bas (150 DH/quintal). A la vente, le son sorti usine doit être cédé à 2DH/kg. Or, les prix pratiqués sur le marché sont largement supérieurs à ce niveau. Ils varient selon les années entre 2,5 et 3 DH/kg en moyenne.
    Le fait aussi de permettre aux minoteries de choisir leurs propres commerçants distributeurs ne permet pas de s’assurer de la production et des livraisons réelles des farines. «Certes, le système de contrôle est là mais s’avère souvent inefficace car relevant d’une pléthore d’intervenants», dénonce un opérateur. Sans oublier la pratique des prix plus élevés que ceux fixés par l’Etat et la vente conditionnée. Certains commerçants procèdent même à une péréquation entre la farine de luxe et celle subventionnée en pratiquant «un effort» sur la première et en augmentant la seconde.
    Heureusement, le secteur ne compte pas que des brebis galeuses. Bien au contraire, la profession s’est à maintes fois élevée contre le système. «La Fédération nationale des minotiers s’est accommodée malgré elle à jouer le rôle de roue de secours, chaque fois que le dossier de subvention de la farine est évoqué», rappelle un professionnel casablancais. Elle a toujours demandé à être affranchie du système, renchérit cet autre meunier. Plus encore, les minoteries structurées ont toujours aspiré à évoluer dans un espace transparent et concurrentiel loin de la bureaucratie.
    Malheureusement, l’encadrement administratif des prix et l’absence de révision périodique des marges ont emprisonné l’opérateur dans une logique de rente qui n’encourage ni l’innovation ni l’amélioration de la qualité. Et encore moins le rendement et la compétitivité.
    Résultat, le système qui profite à plusieurs franges d’intervenants autres que les ayants droit pénalise la filière céréalière dans sa globalité.


    17/03/2011
    l'economiste

  • #2
    La rallonge de 15 milliards de DH accordée à la Caisse de compensation vient d’être entamée.
    Déjà !!!! Il va falloir ralllonger ... la rallonge.

    Commentaire


    • #3
      Eh oui il y avait un autre post il y a quelques jours sur l'absurdité et l'inéquité de la compensation (à la Marocaine en tout cas)

      P.S. tu sais que tu peux faire un Edit sur ton premier message au lieu de répondre à toi-même ?
      Ne nourrissez pas les trolls

      Commentaire

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