Après des hésitations face aux révoltes de la Tunisie ou de l'Egypte, la France a réussi, avec la Grande-Bretagne, à convaincre le Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser la force contre Mouammar Kadhafi, et se disait prête à bombarder en Libye de manière imminente.
"Les frappes auront lieu rapidement", "dans quelques heures", a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement français, François Baroin.
"Les Français qui étaient aux avant-postes de cette demande (d'intervention) seront naturellement cohérents avec l'intervention militaire, donc ils participeront", a-t-il précisé, ajoutant que l'un des objectifs était "la chute de Kadhafi".
Les deux principales puissances militaires d'Europe vont devoir maintenant passer aux actes. Le degré d'implication des Américains, ralliés tardivement au forcing diplomatique franco-britannique, reste incertain.
Aucun veto n'a été opposé à la résolution de l'ONU, votée dans la nuit, mais cinq pays se sont abstenus, dont la Chine, la Russie et l'Allemagne, pourtant le plus proche allié de Paris en Europe.
Sur le papier, la supériorité militaire de la France ou de la Grande-Bretagne, surtout si ces deux pays bénéficient d'une aide technologique américaine (satellites de renseignement, moyens de brouillage électromagnétiques...), semble évidente.
Dans une guerre civile, l'arme aérienne, surtout dans des villes peuplées, pourrait cependant ne pas être la panacée et comporte le risque de bavures.
La démarche diplomatique de la France avait débuté par un affichage clair en faveur d'un départ du pouvoir du dirigeant libyen et une reconnaissance très vite de l'opposition comme seul interlocuteur légitime. Mais l'option militaire a mis plusieurs semaines à se dessiner.
Sommet européen et réunion des ministres des Affaires étrangères du G8, cette semaine à Paris, avaient montré les immenses réticences à l'égard de tout acte de guerre contre un autre pays.
Parti sur l'idée d'une zone d'exclusion aérienne, visant à empêcher le dirigeant libyen d'utiliser ses avions, le discours français a viré en cours de route pour se focaliser sur des raids ciblés afin d'entraver l'avancée de l'armée libyenne vers Benghazi, fief des insurgés.
Surtout, la France a cherché à jouer la carte arabe et a justifié sa démarche par la protection humanitaire des civils. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, qui s'est personnellement rendu jeudi à New York pour la réunion du Conseil de sécurité, a beaucoup insisté sur la participation "effective" de plusieurs Etats arabes aux éventuelles opérations militaires.
Le Qatar a annoncé une participation, les Emirats arabes unis pourraient faire de même. Côté occidental, le Canada pourrait offrir à la coalition six avions de chasse, la Norvège compte en être tandis que la Pologne a proposé un soutien logistique.
L'étroite association avec les instances régionales pourrait se manifester par l'organisation dès samedi à Paris d'un sommet tripartite sur la Libye, réunissant l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue Arabe. Le 11 mars, le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8 et du G20, avait annoncé vouloir organiser une telle réunion à court terme.
Les ambassadeurs des 28 pays de l'OTAN devaient également se réunir vendredi à Bruxelles, avec de sérieux risques de divisions. "Nous restons éminemment sceptiques sur l'option d'une intervention militaire (...) prévue dans cette résolution (de l'ONU). Nous y voyons des risques et des dangers considérables", a déclaré vendredi le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.
le parisien
"Les frappes auront lieu rapidement", "dans quelques heures", a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement français, François Baroin.
"Les Français qui étaient aux avant-postes de cette demande (d'intervention) seront naturellement cohérents avec l'intervention militaire, donc ils participeront", a-t-il précisé, ajoutant que l'un des objectifs était "la chute de Kadhafi".
Les deux principales puissances militaires d'Europe vont devoir maintenant passer aux actes. Le degré d'implication des Américains, ralliés tardivement au forcing diplomatique franco-britannique, reste incertain.
Aucun veto n'a été opposé à la résolution de l'ONU, votée dans la nuit, mais cinq pays se sont abstenus, dont la Chine, la Russie et l'Allemagne, pourtant le plus proche allié de Paris en Europe.
Sur le papier, la supériorité militaire de la France ou de la Grande-Bretagne, surtout si ces deux pays bénéficient d'une aide technologique américaine (satellites de renseignement, moyens de brouillage électromagnétiques...), semble évidente.
Dans une guerre civile, l'arme aérienne, surtout dans des villes peuplées, pourrait cependant ne pas être la panacée et comporte le risque de bavures.
La démarche diplomatique de la France avait débuté par un affichage clair en faveur d'un départ du pouvoir du dirigeant libyen et une reconnaissance très vite de l'opposition comme seul interlocuteur légitime. Mais l'option militaire a mis plusieurs semaines à se dessiner.
Sommet européen et réunion des ministres des Affaires étrangères du G8, cette semaine à Paris, avaient montré les immenses réticences à l'égard de tout acte de guerre contre un autre pays.
Parti sur l'idée d'une zone d'exclusion aérienne, visant à empêcher le dirigeant libyen d'utiliser ses avions, le discours français a viré en cours de route pour se focaliser sur des raids ciblés afin d'entraver l'avancée de l'armée libyenne vers Benghazi, fief des insurgés.
Surtout, la France a cherché à jouer la carte arabe et a justifié sa démarche par la protection humanitaire des civils. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, qui s'est personnellement rendu jeudi à New York pour la réunion du Conseil de sécurité, a beaucoup insisté sur la participation "effective" de plusieurs Etats arabes aux éventuelles opérations militaires.
Le Qatar a annoncé une participation, les Emirats arabes unis pourraient faire de même. Côté occidental, le Canada pourrait offrir à la coalition six avions de chasse, la Norvège compte en être tandis que la Pologne a proposé un soutien logistique.
L'étroite association avec les instances régionales pourrait se manifester par l'organisation dès samedi à Paris d'un sommet tripartite sur la Libye, réunissant l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue Arabe. Le 11 mars, le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8 et du G20, avait annoncé vouloir organiser une telle réunion à court terme.
Les ambassadeurs des 28 pays de l'OTAN devaient également se réunir vendredi à Bruxelles, avec de sérieux risques de divisions. "Nous restons éminemment sceptiques sur l'option d'une intervention militaire (...) prévue dans cette résolution (de l'ONU). Nous y voyons des risques et des dangers considérables", a déclaré vendredi le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.
le parisien
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