Tweet
Continuant son périple à travers les villages kabyles pour expliquer tous les contours du projet de l’autonomie de la Kabylie, une délégation du MAK a fait escale ce vendredi dans la coquette ville balnéaire d’Aokas à l’est de Bgayet.
18/03/2011 - 20:30 mis a jour le 19/03/2011 - 09:36 par Meziane Tiziwar
Un meeting a été animé sur une esplanade à proximité de la maison de jeunes de la localité, auquel une foule nombreuse a tenu à assister. Des cadres du Mak se sont relayés pour expliquer à l’assistance les motivations et les raisons qui ont fait que la seule voie de salut pour la population kabyle et de prendre en main son destin à travers son autonomie.
Razik Zwawi, chargé de la population de Kabylie et de l’éducation, a expliqué dans son intervention les raisons pour lesquelles l’autonomie de la Kabylie devient une nécessité pour le bien de la Kabylie et de l’Algérie : « toutes les demandes de la population kabyle pour faire admettre au reste de l’Algérie l’amazighité de ce pays ont reçu une fin de non recevoir, il est temps pour les Kabyles de se prendre en charge en revendiquant leur autonomie…Cela fera du bien à toute l’Algérie, puisque nous revendiquons une Algérie des peuples », a-t-il expliqué.
Bouaziz Ait Chebbib chargé à l’organique, s’est étalé pour sa part sur l’explication des raisons qui font que la population kabyle n’a rien à attendre du régime central d’Alger. Pour lui, l’appauvrissement dont souffre la région Kabyle en est un indice révélateur des intentions malsaines de ce régime. Devant les ovations des présents, il a répondu à ceux qui disent que la démarche autonomiste relève du racisme. M. Chebbib, s’est demandé pourquoi « se dire Oranais ou Constantinois n’est pas du racisme mais dire je suis Kabyle relève du racisme ». Pour lui le temps de « l’Algérie une et indivisible est révolu » et le printemps noir où 128 jeune Kabyles ont perdu la vie en faisant face aux balles des gendarmes sans émouvoir le reste des populations algériennes en est la preuve. Aussi, le cadre du Mak fera remarquer qu’« il n’est pas normal qu’un citoyen de Kabylie soit contraint de s’adresser au juge ou policier en arabe, alors que cela devrait être l’inverse ». Pour lui ces contraintes que subit la population kabyle doivent disparaître en instaurant l’autonomie. Rappelant les sacrifices consentis par nos aînés kabyles pour la libération de l’Algérie en rejetant l’idée de « l’Algérie française », il dira « qu’il est de notre devoir patriotique de rejeter l’idée de l’Algérie arabe ». Bouaziz défia aussi le régime d’organiser un référendum en Kabylie sur l’autonomie à condition que les espace d’expression nous soient ouverts. Il termina en evoquant Krim Belkacem qui avait unifié la Kabylie pour la prémunir contre les dérives de l’Algérie indépendante qu’il prévoyait. Dans un meetign à At Zmenzer juste après le 5 juillet 1962, Krim déclara : « Nous avons vaincu le colonialisme mais le grand combat vient de commencer ». Bouaziz Ait Chebib dira aussi :« De la révolte de 1963 au Printemps noir de 2001, en passant par Avril 1980 et le boycott scolaire, le combat de celui qui rêvait de faire de la Kabylie la Prusse de l’Algérie se poursuit malgré son assassinat en 1970 par Boumediène et Bouteflika, à travers la lutte du peuple Kabyle qui aspire à son autonomie ». Faisant allusion aux révolutions qui se passent dans les pays voisins, il dira que « pour les Kabyle la vraie révolution est la révolution Kabyle » à travers la réalisation de son autonomie et dont la date du 20 avril sera la date charnière. Il rajouta : « De même que le GPRA avait rejeté l’Algérie française, le GPK rejette l’Algérie arabe. il est de notre devoir patriotique d’édifier une Algérie des peuples qui passe impérativement par l’autonomie de la Kabylie ».
Le meeting qui a pris fin dans une ambiance bon enfant « a permis de briser le mur de la peur et de vaincre les réticences des citoyens désireux de rejoindre les rangs du MAK », comme l’a estimé en aparté Mr Mouloud Mebarki, secrétaire général du MAK qui faisait partie de la délégation.
18/03/2011 - 20:30 mis a jour le 19/03/2011 - 09:36 par Meziane Tiziwar
Un meeting a été animé sur une esplanade à proximité de la maison de jeunes de la localité, auquel une foule nombreuse a tenu à assister. Des cadres du Mak se sont relayés pour expliquer à l’assistance les motivations et les raisons qui ont fait que la seule voie de salut pour la population kabyle et de prendre en main son destin à travers son autonomie.
Razik Zwawi, chargé de la population de Kabylie et de l’éducation, a expliqué dans son intervention les raisons pour lesquelles l’autonomie de la Kabylie devient une nécessité pour le bien de la Kabylie et de l’Algérie : « toutes les demandes de la population kabyle pour faire admettre au reste de l’Algérie l’amazighité de ce pays ont reçu une fin de non recevoir, il est temps pour les Kabyles de se prendre en charge en revendiquant leur autonomie…Cela fera du bien à toute l’Algérie, puisque nous revendiquons une Algérie des peuples », a-t-il expliqué.
Bouaziz Ait Chebbib chargé à l’organique, s’est étalé pour sa part sur l’explication des raisons qui font que la population kabyle n’a rien à attendre du régime central d’Alger. Pour lui, l’appauvrissement dont souffre la région Kabyle en est un indice révélateur des intentions malsaines de ce régime. Devant les ovations des présents, il a répondu à ceux qui disent que la démarche autonomiste relève du racisme. M. Chebbib, s’est demandé pourquoi « se dire Oranais ou Constantinois n’est pas du racisme mais dire je suis Kabyle relève du racisme ». Pour lui le temps de « l’Algérie une et indivisible est révolu » et le printemps noir où 128 jeune Kabyles ont perdu la vie en faisant face aux balles des gendarmes sans émouvoir le reste des populations algériennes en est la preuve. Aussi, le cadre du Mak fera remarquer qu’« il n’est pas normal qu’un citoyen de Kabylie soit contraint de s’adresser au juge ou policier en arabe, alors que cela devrait être l’inverse ». Pour lui ces contraintes que subit la population kabyle doivent disparaître en instaurant l’autonomie. Rappelant les sacrifices consentis par nos aînés kabyles pour la libération de l’Algérie en rejetant l’idée de « l’Algérie française », il dira « qu’il est de notre devoir patriotique de rejeter l’idée de l’Algérie arabe ». Bouaziz défia aussi le régime d’organiser un référendum en Kabylie sur l’autonomie à condition que les espace d’expression nous soient ouverts. Il termina en evoquant Krim Belkacem qui avait unifié la Kabylie pour la prémunir contre les dérives de l’Algérie indépendante qu’il prévoyait. Dans un meetign à At Zmenzer juste après le 5 juillet 1962, Krim déclara : « Nous avons vaincu le colonialisme mais le grand combat vient de commencer ». Bouaziz Ait Chebib dira aussi :« De la révolte de 1963 au Printemps noir de 2001, en passant par Avril 1980 et le boycott scolaire, le combat de celui qui rêvait de faire de la Kabylie la Prusse de l’Algérie se poursuit malgré son assassinat en 1970 par Boumediène et Bouteflika, à travers la lutte du peuple Kabyle qui aspire à son autonomie ». Faisant allusion aux révolutions qui se passent dans les pays voisins, il dira que « pour les Kabyle la vraie révolution est la révolution Kabyle » à travers la réalisation de son autonomie et dont la date du 20 avril sera la date charnière. Il rajouta : « De même que le GPRA avait rejeté l’Algérie française, le GPK rejette l’Algérie arabe. il est de notre devoir patriotique d’édifier une Algérie des peuples qui passe impérativement par l’autonomie de la Kabylie ».
Le meeting qui a pris fin dans une ambiance bon enfant « a permis de briser le mur de la peur et de vaincre les réticences des citoyens désireux de rejoindre les rangs du MAK », comme l’a estimé en aparté Mr Mouloud Mebarki, secrétaire général du MAK qui faisait partie de la délégation.
Commentaire