Il apparait de plus en plus que la plupart des pays issus de la décolonisation ne sont pas viables et ne tarderont pas à éclater. Pour le moment, cela concerne essentiellement les pays africains et ceux du proche orient. Leurs délimitations (ou frontières, si vous voulez) furent tracées arbitrairement avec un double décimètre en ne tenant nullement compte des spécificités des populations concernées (pensée colonialiste oblige). Ainsi, par exemple : les populations de l’antique Kurdistan furent éparpillées entre 4 pays (arabes, perse et turc) entrainant des troubles récurrents dans chacun des pays intéressés avec les PKK et consorts. Le pays appelé Irak (qui n’a rien à voir avec l’ancien Iraq) fut amputé pour des raisons essentiellement « pétrolifères » d’une partie qui s’appelle maintenant le Koweït, et il fut en même temps, étendu à un mélange détonnant de populations formées de Kurdes et d’Arabes, de sunnites et chiites, sans parler des autres «minorités». Idem pour la Syrie-Liban, Jordanie-Arabie, Le Bahreïn dont on découvre les particularités ces derniers temps, etc.
En Afrique, les choses sont encore pires. Hutus et Tutsis s’entretuent régulièrement, car ils sont contraints de se côtoyer dans des territoires imposés qui s’appellent : Rwanda, Burundi, Congo ou Ouganda, On a créé de toutes pièces un pays qu’on a appelé Côte-D'Ivoire en mêlant plusieurs ethnies dont celle chrétiennes du Sud et musulmanes du Nord. Il en est de même au Nigeria, au Cameroun et un peu partout ailleurs. Résultat : génocides et autres guerres civiles interminables pour déboucher parfois sur des partitions comme au Soudan dernièrement, et en Lybie comme cela se dessine actuellement entre les Tribus tripolitaines et celles de la région cyrénaïque (ou Benghazi) en espérant que les tribus touarègues du Sud ne seront pas oubliées, car il s’agit de crever tous les abcès et prévenir ainsi des tueries futures.
Qu’en sera-t-il de l’Algérie ? Pourra-t-on encore survivre longtemps dans un état pseudorépublicain fonctionnant administrativement (du moins sur papier) selon le modèle français de l’état central divisé en préfectures (peu importe le nom), sous-préfectures et communes, et géré selon une idéologie arabo-islamique où une clique, dépositaire autoproclamé d’un droit divin, dicte sa loi à l’ensemble du pays. La réponse est : non. Car, même en cas, de « révolution » démocratique (n’en parlons pas s’il s’agit de théocratie), combien de temps les Kabyles regarderont-ils leur identité se faire malmenée et disparaitre petit à petit ? Jusqu’à quand les populations potentiellement riches du sud supporteront-elles, la misère dans laquelle les maintiennent les « envahisseurs » du nord (comme ils nous appellent), etc. Il est clair en tout cas, qu’on s’acheminera de plus en plus vers des MAK par-ci, des mouvements « libérateurs » par-là, des troubles, des destructions, voire des carnages. Et, puisqu’on parle beaucoup de changement de système en ce moment, plutôt que de revendiquer la démocratie et la laïcité pour certains, l’islamisme et la Charia pour d’autres, pourquoi ne pas penser à un système fédéral et fédérateur? D’autres pays l’ont fait et se portent plutôt bien (Allemagne, Suisse, États-Unis, Canada…). Depuis que le Soudan (parce qu’il n’a pas su réagir à temps) a été scindé en deux, l’Algérie est devenue le pays le plus vaste d’Afrique. Notre pays se place à la dixième position dans le monde. Sur les dix, exception faite du Kazakhstan (une autre dictature en survie précaire), tous les autres sont des fédérations bien portantes.
Alors, au lieu de continuer à copier la France avec son système administratif et politique (système présidentiel) et de rêver d’un état nation (un pays, un état, une langue, une religion) on pourrait, peut-être, s’inspirer d’autres systèmes moins discriminatoires et plus unificateurs. On pourrait créer des zones (appelons les : Länder, Cantons, États, provinces ou peu importe) qui auront une autonomie totale de leur gestion et de leur destin. L’état fédéral s’appellerait l’Algérie et interviendrait uniquement dans des domaines bien précis (défense du territoire, répartition équitable des impôts, projets des grandes infrastructures comme les routes, barrages, chemin de fer… et l’équipe nationale de foot), mais n’imposera en aucun cas ni langue unique, ni religion spécifique, ni mode de vie particulier. Chacun de nous pourra s’installer dans le territoire qui lui sied sans empiéter sur celui des autres À ce moment-là, nous partagerons ensemble ce qui nous unit et chacun gardera pour soi ce qui peut nous désunir. Personnellement, je suis convaincu que c’est là la meilleure solution pour éviter la future partition de l’Algérie qui se ferait alors forcément dans le sang.
Qu’en pensez-vous, amis forumistes de F.A ?
En Afrique, les choses sont encore pires. Hutus et Tutsis s’entretuent régulièrement, car ils sont contraints de se côtoyer dans des territoires imposés qui s’appellent : Rwanda, Burundi, Congo ou Ouganda, On a créé de toutes pièces un pays qu’on a appelé Côte-D'Ivoire en mêlant plusieurs ethnies dont celle chrétiennes du Sud et musulmanes du Nord. Il en est de même au Nigeria, au Cameroun et un peu partout ailleurs. Résultat : génocides et autres guerres civiles interminables pour déboucher parfois sur des partitions comme au Soudan dernièrement, et en Lybie comme cela se dessine actuellement entre les Tribus tripolitaines et celles de la région cyrénaïque (ou Benghazi) en espérant que les tribus touarègues du Sud ne seront pas oubliées, car il s’agit de crever tous les abcès et prévenir ainsi des tueries futures.
Qu’en sera-t-il de l’Algérie ? Pourra-t-on encore survivre longtemps dans un état pseudorépublicain fonctionnant administrativement (du moins sur papier) selon le modèle français de l’état central divisé en préfectures (peu importe le nom), sous-préfectures et communes, et géré selon une idéologie arabo-islamique où une clique, dépositaire autoproclamé d’un droit divin, dicte sa loi à l’ensemble du pays. La réponse est : non. Car, même en cas, de « révolution » démocratique (n’en parlons pas s’il s’agit de théocratie), combien de temps les Kabyles regarderont-ils leur identité se faire malmenée et disparaitre petit à petit ? Jusqu’à quand les populations potentiellement riches du sud supporteront-elles, la misère dans laquelle les maintiennent les « envahisseurs » du nord (comme ils nous appellent), etc. Il est clair en tout cas, qu’on s’acheminera de plus en plus vers des MAK par-ci, des mouvements « libérateurs » par-là, des troubles, des destructions, voire des carnages. Et, puisqu’on parle beaucoup de changement de système en ce moment, plutôt que de revendiquer la démocratie et la laïcité pour certains, l’islamisme et la Charia pour d’autres, pourquoi ne pas penser à un système fédéral et fédérateur? D’autres pays l’ont fait et se portent plutôt bien (Allemagne, Suisse, États-Unis, Canada…). Depuis que le Soudan (parce qu’il n’a pas su réagir à temps) a été scindé en deux, l’Algérie est devenue le pays le plus vaste d’Afrique. Notre pays se place à la dixième position dans le monde. Sur les dix, exception faite du Kazakhstan (une autre dictature en survie précaire), tous les autres sont des fédérations bien portantes.
Alors, au lieu de continuer à copier la France avec son système administratif et politique (système présidentiel) et de rêver d’un état nation (un pays, un état, une langue, une religion) on pourrait, peut-être, s’inspirer d’autres systèmes moins discriminatoires et plus unificateurs. On pourrait créer des zones (appelons les : Länder, Cantons, États, provinces ou peu importe) qui auront une autonomie totale de leur gestion et de leur destin. L’état fédéral s’appellerait l’Algérie et interviendrait uniquement dans des domaines bien précis (défense du territoire, répartition équitable des impôts, projets des grandes infrastructures comme les routes, barrages, chemin de fer… et l’équipe nationale de foot), mais n’imposera en aucun cas ni langue unique, ni religion spécifique, ni mode de vie particulier. Chacun de nous pourra s’installer dans le territoire qui lui sied sans empiéter sur celui des autres À ce moment-là, nous partagerons ensemble ce qui nous unit et chacun gardera pour soi ce qui peut nous désunir. Personnellement, je suis convaincu que c’est là la meilleure solution pour éviter la future partition de l’Algérie qui se ferait alors forcément dans le sang.
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