Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La question amazighe dans le mouvement national

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La question amazighe dans le mouvement national

    La contribution de Idir El-Watani en 1949
    (Par Sadek HADJERES) Ex-Secrétaire général du PAGS

    Compte tenu de l'actualité dramatique qui s'est acharnée sur notre pays depuis trop d'années, le thème proposé pour ce colloque pourrait tout aussi bien se ramener à la question cruciale suivante : quelles sont les convergences à réaliser pour sauver l'Algérie en tant que Nation, du mal qui a commencé à la ronger il y a quelques décennies ?

    Poser la question ainsi n'a rien d'une négation de la vigueur avec laquelle cette jeune nation s'est affirmée il y a un demi-siècle à travers des épreuves inouïes. Mais malgré des atouts humains et matériels énormes, le processus de développement national a montré une vulnérabilité que les plus pessimistes d'entre nous n'auraient pas imaginé, même après les premières crises qui ont suivi l'indépendance. L'Algérie continue à chercher ses repères. Certains courants ont cru les trouver dans l'aiguisement de références identitaires exclusives les unes des autres. Cette pratique a conduit à des résultats pour le moins discutables, à des impasses tragiques ou des tendances centrifuges pour le destin national.

    Comment rendre viable et vivable pour tous une nation en laquelle l'ensemble des nationaux, dans leur diversité, se reconnaîtraient et trouveraient leur intérêt ? Le temps des vraies solutions presse. La mondialisation en cours, fondée sur la triple hégémonie de la finance, des armes et des grands médias sera de plus en plus impitoyable pour les peuples affaiblis et divisés.

    Parmi les multiples éclairages possibles, j'ai choisi celui de la crise du PPA-MTLD de 1949. Je n'aborderai pas ici les enchaînements factuels de cette crise. Je ne sous-estime pas leur éclairage, ils font l'objet de plusieurs de mes publications précédentes et d'un ouvrage à paraître. La genèse et le déroulement des événements de 1949 m'ont paru être la matrice et le prototype des crises qui ont continué à frapper le mouvement national, y compris dans ses moments ascendants. Mais ce champ est trop vaste pour être survolé dans cette intervention.

    J'ai préféré centrer l'attention sur un document capital de cette crise, que vous pouvez aujourd'hui consulter dans son intégralité, grâce à une chaîne de hasards et surtout d'initiatives et d'efforts tenaces et désintéressés qui l'ont sauvée de la disparition au cours du demi-siècle écoulé ; il s'agit de la brochure "l'Algérie libre vivra", signée de Yidir el Watani, pseudonyme collectif des trois rédacteurs: Mabrouk Belhocine, Yahia Henine et moi-même. Le document se voulait au départ non une profession de foi mais une plate-forme pour la discussion avec la direction et tous les milieux nationaux en mesure de contribuer à une réflexion plus large. Je viens d'apprendre sa réédition dans cette même capitale où l'édition originale semi-clandestine il y a cinquante ans fut la cible aussi bien des colonialistes que de certains cercles nationalistes, dans le but de la faire disparaître sans laisser de trace.

    Je voudrais à ce propos rendre hommage à trois maillons de cette chaîne de solidarité patriotique et démocratique particulièrement réconfortante, dans cette question où les esprits malveillants s'efforcent d'introduire le venin de la méfiance ethno-linguistique. Ceux qui ont permis la préservation de ce document historique sont tous des arabophones ; ils aiment la langue et la culture arabe ; ils ne connaissent pas un mot de kabyle, à part peut être tamazight et a vava inouva. Ils ont agi en connaissance de cause, par esprit civique et conviction patriotique. Le premier maillon, en juillet 1949, si je me souviens bien, en tout cas par une chaleur étouffante, c'est trois membres de l'OS, mes compagnons de lutte de Larbaâ, tous trois "chaâbiyin", deux du niveau de l'école primaire française et le troisième, le plus responsable, seulement de l'école coranique. Nous avions ensemble depuis des années des discussions franches et confiantes dans lesquelles j'apprenais autant qu'ils apprenaient, ils étaient eux aussi insatisfaits des ambiguïtés, flottements et méthodes de la direction. De longue date, nous partagions la même conception de la nation, de la lutte révolutionnaire et des méthodes de débat ouvert au sein du parti. Ils m'ont laissé le souvenir inoubliable de cette fraternité de lutte qu'ont connue d'innombrables militants de ma génération.

    Ils ont emmené les sacs de brochures en un lieu sûr dans la Mitidja après que nous en ayons pris livraison quelques heures plus tôt que prévu. Fort heureusement, car des commandos dépêchés contre nous se sont présentés à l'heure dite devant l'imprimerie, trop tard pour eux, et se sont rabattus ensuite à sa recherche au Foyer des Etudiants qu'ils ont dévasté, puis à l'atelier de tailleur du malheureux Si Djilani, ancien de l'ENA, dont ils ont éventré les matelas. Si l'heure de la livraison n'avait pas été changée, j'aurais subi le même sort que subira cinq ans plus tard devant la même imprimerie en Octobre 1954 le chauffeur de la fourgonnette du MTLD, qui eut un bras brisé et la camionnette détruite. Il était venu prendre livraison du numéro de La Nation Algérienne, organe des centralistes (dont plusieurs des dirigeants étaient alors ceux qui avaient lancé les commandos contre nous en 49). Ironie de l'histoire : ce numéro de La Nation auquel un commando messaliste s'était attaqué, reproduisait pour son propre compte, et sans citer la source, des passages entiers de notre brochure, concernant le Nationalisme et la Démocratie, sans mentionner le troisième axe, l'orientation révolutionnaire.

    Fort heureusement, l'Algérie n'a pas manqué de citoyens sages, généreux et non déformés par l'étroitesse partisane. Le deuxième maillon du sauvetage de ce document historique a été l'ancien député MTLD Djilani Embarek, arabophone nationaliste, qui, retrouvant un exemplaire, l'a remis à Mabrouk Belhocine dans les années 80. Et, après que ce dernier ait, semble-t-il, espéré sa reproduction dans une revue berbère de l'époque, c'est encore un autre arabophone, internationaliste cette fois, Mohammed Harbi, qui l'a sauvée de l'oubli en la publiant dans la revue Soual N°6 en 1987.

    En survivant et permettant aujourd'hui des échanges plus sereins, la brochure a eu plus de chance que ses deux initiateurs. Ouali Bennai et Ammar Ould Hammouda. Ces pionniers reconnus et respectés de la lutte nationale, ne pourront pas témoigner ni s'expliquer devant vous. Ils ont été odieusement assassinés sept ans après la crise, uniquement en raison de leurs convictions et à ce jour non encore officiellement réhabilités. Il est en tout cas regrettable que les pourfendeurs de "séparatistes", à défaut de les avoir entendus quand il était temps, ne serait-ce que pour leur demander des comptes, n'aient pas songé à se référer à ce document capital, dès sa naissance ou après qu'il ait été opportunément exhumé par la revue Soual. N'auraient-ils pas dû, en bonne logique, faire figurer cette "pièce à conviction" en première place dans le dossier du procès en sorcellerie intenté aux "berbéro-matérialistes" ?

    Brochure à l'appui, ma communication sera donc centrée sur le point suivant : Quelles orientations défendait en 1949 au sein du PPA-MTLD, le courant qui se définissait triplement, comme algérianiste, révolutionnaire et démocratique?
    "Penser globalement, agir localement" Jacques Ellul

  • #2
    je commence

    Je sais qu'il y avait des discentions, des querelles steriles au sein du MTLD, disons que les jeunes loups comme; Didouche, Mehasas, Boudiaf avaient pratiquement la meme idée revolutionnaire que ne l'etait Messali Hadj et Lahouel.
    Disons pour faire court Didouche et Boudiaf voulaient faire bouger le parti afin de montrer aux francais qu'il existe une revolution algerienne.

    Commentaire


    • #3
      Pour porsuivre dans ton sens Maroc 50,non seulement pour montrer á la France colonialiste qu'ily avait une revolution algerienne,mais surtout construire une vision de l'algerie post independance,une algerie unie par son peuple,ses frontieres,et son ideal revolutionnaire et progressistes où la diversité culturelle,linguistique et partisane ne serait que facteur d'enrechissement et d'unité.

      Rendons á Cesar ce qui appartient á cesar,l'algerie ne se portera que mieux.

      Commentaire


      • #4
        Les premisses de la revolution algerienne.

        Le stratège de départ de ce que sera la revolution algerienne fut sans aucun doute Boudiaf

        Donc il voulait créer une organisation au sein du MTLD, il faillait que à l’epoque dans les années 50 restructurer le MTLD en réunissant les anciens de l’os et se demarquer des sages.
        Par la suite c’est Didouche et Boudiaf qui creeront des unités de combat pour passer a l’action armé, Messali etait reticent a cette idée, mais finit par l’approuver.

        Ce qui a mon avis conforta Boudiaf dans cette idée c’est que au meme moment le Maroc et la Tunisie avaient déjà entamé une action armé contre la domination francaise, tandis que l’algerie elle, restait en retrait.

        La revolution algerienne celle qui menera à l’independance.:
        Dans l’idée de Boudiaf ll ne restait qu’une solution, celle d’embrigader les masses pour lutter contre le colonialisme.
        Mais le combat devait etre mené sur plusieur front, en algerie naturellement, et a paris sous la dierction de Ali Mehsas mais a Paris il ne s’agit pas d’action armé seuleument de devellopper l’idée d’independance au sein des immigrés algeriens
        Mais pour comprendre le role que vont jouer des hommes de valeur dans la préparation de cette révolution, il faut faire un bref rappel de la guerre de 39-45 guerre qu’ils ont executer avec heroisme. Naturellement dans cette guerre beaucoup d’amazigues (pour l’algerie) dont une majorité de kabyle et chawi.

        Commentaire


        • #5
          Le stratège de départ de ce que sera la revolution algerienne fut sans aucun doute Boudiaf

          Donc il voulait créer une organisation au sein du MTLD, il faillait que à l’epoque dans les années 50 restructurer le MTLD en réunissant les anciens de l’os et se demarquer des sages.
          Par la suite c’est Didouche et Boudiaf qui creeront des unités de combat pour passer a l’action armé, Messali etait reticent a cette idée, mais finit par l’approuver.

          Ce qui a mon avis conforta Boudiaf dans cette idée c’est que au meme moment le Maroc et la Tunisie avaient déjà entamé une action armé contre la domination francaise, tandis que l’algerie elle, restait en retrait.

          La revolution algerienne celle qui menera à l’independance.:
          Dans l’idée de Boudiaf ll ne restait qu’une solution, celle d’embrigader les masses pour lutter contre le colonialisme.
          Mais le combat devait etre mené sur plusieur front, en algerie naturellement, et a paris sous la dierction de Ali Mehsas mais a Paris il ne s’agit pas d’action armé seuleument de devellopper l’idée d’independance au sein des immigrés algeriens
          Mais pour comprendre le role que vont jouer des hommes de valeur dans la préparation de cette révolution, il faut faire un bref rappel de la guerre de 39-45 guerre qu’ils ont executer avec heroisme. Naturellement dans cette guerre beaucoup d’amazigues (pour l’algerie) dont une majorité de kabyle et chawi.
          Je ne crois pas mes yeux,
          Ma parole, c'est l'histoire d'Algerie revisitee par Maroc50.
          GRAVE, GRAVE,GRAVE .....

          Commentaire


          • #6
            Ah MEDIT, tu viens de demasquer un revisioniste

            Commentaire


            • #7
              En 1931, Abdelhamid Ben Badis fonda l'Association des oulémas réformistes (juristes qui interprètent généralement l'islam de façon légaliste) d'Algérie avec pour devise : «L'arabe est ma langue, l'Algérie est mon pays, l'islam est ma religion.» Précisons que les oulémas ne sont pas obligatoirement des juristes. C'est dans un contexte de contestation que les nationalistes arabisants trouvèrent une argumentation de choix. Dans un ouvrage de Tawfiq al-Madani paru en 1932 et intitulé Le livre de l'Algérie, l’auteur écrivait encore en exergue : «L'islam est notre religion, l'Algérie notre patrie, la langue arabe est notre langue.» Les nationalistes ne devaient plus l'oublier. Toutefois, toutes les factions du mouvement national algérien revendiquèrent l'arabe coranique, pas l'arabe algérien. C'est aussi l'arabe coranique, cette illustre langue de culture, qui était perçue par les autorités coloniales comme un concurrent au français.

              La séparation d'avec la France en 1962 se fit brutalement au prix d'une guerre marquée par une affirmation de l'identité collective axée sur l'islam et l'arabe. Il s’est développé en même temps au sein des arabisants une réaction négative, sinon une intolérance manifeste à l'égard tant de l'héritage français que de l’héritage berbère. Contrairement à la Tunisie (et au Maroc), le français en Algérie ne fut pas seulement perçu par une certaine élite islamiste comme une langue étrangère, mais comme le symbole même de la colonisation et de la soumission. L'anglais était préférable !

              L'Algérie accéda formellement à l'indépendance le 5 juillet 1962. Les langues en présence étaient alors l'arabe algérien et le berbère, les deux langues parlées par la population indigène, puis le français, l'espagnol dans certaines régions de l'Ouest et l'italien par endroits dans l'Est. L'arabe classique était la langue liturgique que personne ne parlait. L'Algérie nouvellement indépendante se caractérisait donc par une diversité linguistique héritée de son histoire. Dès son indépendance, l'Algérie allait être récupérée par une oligarchie qui jouera un rôle immense dans le devenir linguistique du pays. Le pouvoir allait être détenu par un groupe restreint détenant une autorité rigide et puissante. Il fallait construire un État unifié avec une religion unique, une langue unique et un parti politique unique.

              Dès le début, Ben Bella avait annoncé ses couleurs en déclarant par trois fois à l'aéroport de Tunis, le 14 avril 1962: «Nous sommes arabes. Nous sommes arabe. Nous sommes arabes!» Il avait aussi affirmé: «L'Algérie est un pays arabe et musulman. On ne le dissociera pas du reste du monde arabe.» Donc, désormais, l'Algérie allait être arabe, musulmane et sa langue officielle, l'arabe classique, au détriment de ses caractères berbérophone et francophone. C'était l'essentiel du marché conclu avec le colonel Houari Boumédiène afin qu'il le soutienne avec son armée et imposer le régime.

              Le nouveau régime algérien commença aussitôt la répression contre le berbère. Les prénoms berbères furent interdits parce qu'ils avaient une «consonance étrangère» et les mairies durent s'en tenir à une liste autorisée pour les nouveaux-nés. Ben Bella fit fondre l'unique alphabet berbère entreposé à l'Imprimerie nationale. Plus tard, le président Boumédiène confisquera (en 1976) le Fichier berbère qui contenait un ensemble de publications sur des recherches écrites en alphabet latin. Au début des années quatre-vingt, des Algériens furent emprisonnés pour avoir organisé des cours d'enseignement du berbère à l'Université d'Alger ou parce qu'on aurait trouvé en leur possession un alphabet berbère.


              Amenagement linguistiques dans le monde

              Commentaire


              • #8
                Je voudrai apporter mon opinion:

                I.
                C'est dans un contexte de contestation que les nationalistes arabisants trouvèrent une argumentation de choix.
                Le groupe "arabisant" etait presque inconnu: Meme Messali qui au demeurant etait soit en residence surveillee ou en France, s adressait au algerien plus souvent en francais qu<en arabe algerien.
                ________________________________________
                II.
                Toutefois, toutes les factions du mouvement national algérien revendiquèrent l'arabe coranique, pas l'arabe algérien. C'est aussi l'arabe coranique, cette illustre langue de culture, qui était perçue par les autorités coloniales comme un concurrent au français.
                A ma connaissance, lors de la preparation de la revolution et encore moins durant la revolution, il n a jamais ete question ni de l<arabe coranique ni du coran d'ailleurs.
                On pensait plus a trouver les moyens de s y prendre pour liberer le pays.
                Le reste ? On n'y pensait meme pas.....
                ________________________________________
                III.
                La séparation d'avec la France en 1962 se fit brutalement au prix d'une guerre marquée par une affirmation de l'identité collective axée sur l'islam et l'arabe. Il s’est développé en même temps au sein des arabisants une réaction négative, sinon une intolérance manifeste à l'égard tant de l'héritage français que de l’héritage berbère. ................................ L'anglais était préférable !
                Ce qui est affirme ici est tout simplement faux: La preuve, depuis Boumediene, on utulise encore aujourd'hui de preference le francais comme langue d administration....
                Ce ne fut que plus tard, vers 1980 que la politique d arabisation a commencer a prendre ses forme ... et je me souviens que meme Abbassi Madani (oui celui qui a cree le FIS) a fait de la prison parce qu il s'est oppose a l arabisation de l enseignement.

                D'ailleurs les pauvres arabisant (avant 1980) realisait qu ils n avaitent pas d avenir avec leur bagage en arabe qu il ne metrisait point.
                Imaginez un peu, faire des etudes dans une langue que meme les professeurs ne parle pas au quotidien !

                L'intolerance vis a vis du berbere n etait reelle. Il faut attendre les annees 90

                Quant a l'anglais au depart ? On n y pensait meme pas !
                ________________________________________
                IV.
                L'Algérie accéda formellement à l'indépendance le 5 juillet 1962. Les langues en présence étaient alors l'arabe algérien et le berbère, les deux langues parlées par la population indigène, puis le français, l'espagnol dans certaines régions de l'Ouest et l'italien par endroits dans l'Est. L'arabe classique était la langue liturgique que personne ne parlait. L'Algérie nouvellement indépendante se caractérisait donc par une diversité linguistique héritée de son histoire. Dès son indépendance, l'Algérie allait être récupérée par une oligarchie qui jouera un rôle immense dans le devenir linguistique du pays. Le pouvoir allait être détenu par un groupe restreint détenant une autorité rigide et puissante. Il fallait construire un État unifié avec une religion unique, une langue unique et un parti politique unique.
                En verite le seul but qui etait CLAIR, c etait d elaborer une etat SOCIALISTE mais musulman ... et la composante arabe ne fut qu'un choix demagogique: Il fallait que Ben Bella et Boumediene (tous deux berberes (le pere de Ben Bella est ne au Maroc berbere) se fassent les CHAMPIONS de la Ligue Arabe et aspiraient a avoir un role dans le Tiers Monde ... qui ferait envie a NASSER....

                Comme la voie du communiste etait un NO NO, il fallait tnventer un SOCIALISME a l<algerienne ...

                C'est ce qui a donne le (maudit) PARTI UNIQUE dont on connait tous les resultats.
                ________________________________________
                V.
                Dès le début, Ben Bella avait annoncé ses couleurs en déclarant par trois fois à l'aéroport de Tunis, le 14 avril 1962: «Nous sommes arabes. Nous sommes arabe. Nous sommes arabes!» Il avait aussi affirmé: «L'Algérie est un pays arabe et musulman. On ne le dissociera pas du reste du monde arabe.» Donc, désormais, l'Algérie allait être arabe, musulmane et sa langue officielle, l'arabe classique, au détriment de ses caractères berbérophone et francophone. C'était l'essentiel du marché conclu avec le colonel Houari Boumédiène afin qu'il le soutienne avec son armée et imposer le régime.
                Ben Bella n avait pas annonce ses couleurs: Il avait annonce les COULEUR de BOUMEDIENE qui le manipulait ... c'est Boumedienne qui avait tout en tete: Si c etait Ben Bella, nous aurions un Etat surement avec un statutprivilegie avec la France ... qu il n a jamais cesse d admirer (Ex sous officier francais !)
                Quant au berbere, notre chaoui Ben Kharoba s etait bien entoure de berberophones.... toute sa vie.
                ________________________________________
                VI.
                Le nouveau régime algérien commença aussitôt la répression contre le berbère. Les prénoms berbères furent interdits parce qu'ils avaient une «consonance étrangère» et les mairies durent s'en tenir à une liste autorisée pour les nouveaux-nés. Ben Bella fit fondre l'unique alphabet berbère entreposé à l'Imprimerie nationale. Plus tard, le président Boumédiène confisquera (en 1976) le Fichier berbère qui contenait un ensemble de publications sur des recherches écrites en alphabet latin. Au début des années quatre-vingt, des Algériens furent emprisonnés pour avoir organisé des cours d'enseignement du berbère à l'Université d'Alger ou parce qu'on aurait trouvé en leur possession un alphabet berbère.
                Il n'y pas eu de repression berbere je dirai avant vraiment l'annee 1994 et la j explique.
                Le FFS et la revolte de Ait Ahmed ... la repression ? le hasard a fait que ca se passait en Kabylie... Et si vous regardez l'armee, les ministeres: C'etait truffe de Kabyle et de Chaouis .... alors ?
                Qui avait le portfolio Education ? Kherobi un Kabyle, Brerhi, un Chaoui La Securite Molitaire ? des Kabyles....

                Meme Maameri avait une chair de Berbere a l'Universite d Alger.

                La raison pour laquel a l origine les Kabyles etait cibles: C'est qu on croyait vraiment qu il y avait un complot qui consistait a avoir des Kabyle prtout et qui changeraient le cours de l'Histoire de l Algerie: Moins d'importance pour l'Islam et l'Arabe et surtout tous ces gens se retrouveraient sur la touche ...

                L'Histoire de la Laangue Berbere n est qu une supercherie, un moyen utilise pour des FINS que l on CONNAIT aujourd'hui !

                ******************
                J'ajouterai ceci comme conclusion: Je ne fais pas ici un resume des ce qui est ecrit quelque part.
                Je vous fais part de mes observations des temps que je passe dans le systeme, je tire des conclusions de ce que j ai vecu et entendu de plusieurs de nos politiciens, diplomates et generaux entre 1959 et 1998....

                Je ne voudrai pas que l algerien soit decu.
                Malheureusement bien des choses se disent alors qu elle ne sont pas fondees.

                Ah si le bon Dieu pourrait guider tous les esprits algeriens pour ECRIRE la VRAIE HISTOIRE de NOTRE PAYS et sans complexe: Je serai alors le plus heureux sur cette Terre.

                Je garde encore espoir.

                Avucic.

                P.S. excusez le manque d<accent: c'est tout ce que j ai comme ordi en Kabylie: Clavier Qwerty !
                Dernière modification par Avucic, 23 avril 2006, 10h45.
                L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

                Commentaire


                • #9
                  Comme disait Matoub, Je ne suis pas Arabe et je ne suis pas musulman!

                  Commentaire


                  • #10
                    Grand bien te face. Mais Matoub c'est une personne est sa parole ne vaut rien comparée à celle de ben bella boumédiene ou autre. Tu n'est pas arabe pas musulman mais l'Algérie l'est et le restera.

                    Commentaire


                    • #11
                      Bonjour AVUCIC,

                      Le groupe "arabisant" était presque inconnu


                      Que représentait alors le mouvement des OULEMAS dans le mouvement national de libération ainsi que le CMA (Congres Musulman Algérien) Cree pas ces oulémas et le parti communiste Algérien en 1936 ? Même si MESSALI ayant fonde l'étoile africaine (en France) est considère comme étant le père du mouvement national, il ne représente qu'une partie de ce mouvement qui notons a proclame MASSALI personne non désirable en fin de compte.

                      ma connaissance, lors de la préparation de la révolution et encore moins durant la révolution, il n a jamais été question ni de l<arabe coranique ni du coran d'ailleurs.
                      On pensait plus a trouver les moyens de s y prendre pour libérer le pays.
                      Le reste ? On n'y pensait même pas.....
                      Evidemment si on se limite dans le raisonnement a quelques heures de réunion de quelques individus seulement, on arrive forcement a ta conclusion.



                      Ce qui est affirme ici est tout simplement faux: La preuve, depuis Boumediene, on utilise encore aujourd'hui de préférence le français comme langue d administration....
                      Intolerance, mon Ami et non arret total et definitif de l'apprentissage et de la pratique de la langue francaise. La nuance est la.


                      Ce ne fut que plus tard, vers 1980 que la politique d arabisation a commencer a prendre ses forme


                      Bien que Ben Bella n'aie pas été un partisan de l'arabisation à outrance, même s'il s'entourait de conseillers arabisants, il imposa lors de la rentrée scolaire de 1963 l’enseignement de l’arabe dans toutes les écoles primaires, en raison de 10 heures d’arabe (sur 30 heures par semaine), puis en 1964 ce fut l’arabisation totale de la première année du primaire. Comme il manquait d'instituteurs d'arabe classique, les autorités firent venir en catastrophe plus de 1000 instituteurs égyptiens.

                      En juillet 1965, Boumédiène choisit Ahmed Taleb Ibrahimi (1965-1970) comme ministre de l'Éducation, un fervent partisan de l'arabo-islamisme. Comme le régime était impopulaire, l'arabisation parut utile pour légitimer le pouvoir en place. Taleb Ibrahimi entendait bien se servir de l'école pour anéantir «ce mélange d'éléments de cultures disparates, et souvent contradictoires, héritées des époques de décadence et de la période coloniale, de lui substituer une culture nationale unifiée, liée intimement à notre passé et à notre civilisation arabo-islamique» (De la décolonisation à la révolution culturelle [1962-1972]). L'arabisation devint l'«option fondamentale de l'Éducation nationale».

                      En 1967, ce fut l'arabisation de la deuxième année du primaire, suivie de l'implantation d’une section arabe à la Faculté de droit en 1968 et d’une licence d’histoire en arabe. Or, une enquête menée à cette époque par l’Université de Berkeley révélait que 80 % des jeunes interrogés étaient contre l’arabisation dans l’enseignement universitaire. Pour leur part, les enseignants algériens demandaient que l'arabe algérien devienne la langue d'enseignement dans les écoles plutôt que l'arabe classique. On parla de «trahison des clercs». Le ministre de l'Éducation créa en décembre 1969 la Commission nationale de réforme, chargée de préparer une vaste réforme du système de l'éducation. Entre-temps, le gouvernement, par une ordonnance (26 avril 1968) obligea les fonctionnaires à connaître l'arabe classique.

                      À partir de 1970, à la faveur d'un changement ministériel, Abdelhamid Mehri (1970-1977), le secrétaire général de l’Enseignement primaire et secondaire, devint l'agent officiel de l'arabisation. C'est lui qui imposa, contre les résistances des Algériens, l'arabisation complète de l'enseignement primaire et secondaire. On commença par l'arabisation totale des 3e et 4e années du primaire, puis l'arabisation d’un tiers de l’enseignement moyen et d’un tiers du secondaire. Tous les manuels arabes traitaient de façon idyllique le monde arabo-islamique et de son passé prestigieux, alors que la plupart des manuels français utilisés en Algérie ignoraient systématiquement le monde arabe pour privilégier l'Europe, l'Afrique et l'Asie. Bien sûr, les manuels arabes prônaient la méfiance et l'intolérance à l'égard des «infidèles» qui n'adhéraient pas à l'islam. On enseignait aussi que la guerre d'indépendance avait été l'oeuvre des oulémas dirigés par Bachir Taleb Ibrahimi, le père adoptif du célèbre ministre de l'Éducation (Ahmed Taleb Ibrahimi ) sous Houari Boumédiène! C'est à lui que l'Algérie doit l'arabisation de l'Histoire dès septembre 1966.

                      L'intolérance vis a vis du berbère n etait reelle. Il faut attendre les annees 90


                      Le nouveau régime algérien commença aussitôt la répression contre le berbère. Les prénoms berbères furent interdits parce qu'ils avaient une «consonance étrangère» et les mairies durent s'en tenir à une liste autorisée pour les nouveaux-nés. Ben Bella fit fondre l'unique alphabet berbère entreposé à l'Imprimerie nationale. Plus tard, le président Boumédiène confisquera (en 1976) le Fichier berbère qui contenait un ensemble de publications sur des recherches écrites en alphabet latin. Est-ce suffisant ?




                      Commentaire


                      • #12
                        En effet le groupe arabisant était presque inconnu, néanmois il remonte a 1945, les amis du manifeste qui regroupait déjà à l'epoque las Ulemas et les membres du PPA de Messali, ceux qu'on appelaient les partisant de Ferhat Abas, il comptaient tout de meme presque 800.000 menbres ce qui n'etait pas rien a l'epoque, mais ses membres n'etaient pas tous d'obediance des Ulemas.

                        Commentaire


                        • #13
                          Je reve ?

                          Je lis 800 000 membres ?

                          Ca me fait penser au MILLION de morts (invente) durant la guerre d<algerie et surtout auz 500 000 anciens combattants qui on une carte disant, en 2003, qu ils ont fait la Revolution.

                          La population algerienne en 1954 etait d environ 8 000 000 qui formait une masse non politisee comme au Maroc et en Tunisie qui etaient des Protectorat.

                          Et je faisais partie de cette MASSE !

                          Ferhat Abbas ? Il etait pour l'Integration et n'avait rejoint le FLN qu en 1956 ......

                          Un peu de serieux SVP !
                          L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

                          Commentaire


                          • #14
                            Le chiffre est peut etre exageré ! Disons entre 300.000 et 600.000 !
                            La guerre de liberation n'est pas née spontanément du FLN. les ferments de la revolte remontent bien avant 1956, Fehat Abbas et bien d'autres, ne sont pas apparues qu'en 1956.

                            Commentaire


                            • #15
                              Farhat Abbas

                              La propagande de l'Axe et des Alliés avait contribué à raviver la conscience nationale, tandis que l'Allemagne essayait de peser de tout son poids derrière certains Algériens insurgés contre la France. Les ondes de sa radio appelaient les Arabes à se révolter et promettaient aux nationalistes de réaliser leurs revendications s'ils se rebellaient contre la France. De son côté, l'Axe diffusait sa propagande contre le pouvoir nazi et le gouvernement de Vichy. On parlait beaucoup de liberté, d'indépendance et d'autodétermination des peuples.

                              C'est cette propagande qui avait encouragé Ferhat Abbas à prendre contact avec le représentant américain, Mr Murphy, pour lui exprimer le souhait des Algériens à aider leurs alliés en échange de leur indépendance.

                              La réponse de Murphy fut que son pays se préoccupait d'abord de liquider le nazisme et souhaitait aider tout le monde.

                              Suite à ces deux rencontres, Ferhat Abbas entreprit la rédaction du manifeste algérien après avoir eu de larges consultations avec les représentants du Parti du Peuple Algérien et de l'Association des Ulémas Musulmans Algériens.

                              Ferhat Abbas avait élaboré son manifeste sur la base des documents algériens précédents tels que les revendications de l'élite, celles du Congrès Islamique, les principes du Parti du Peuple ainsi que les idées de la Révolution Française. Il poursuivit en évoquant les relations algéro-françaises démontrant qu'elles étaient basées sur la privation des Algériens de tous leurs droits.

                              Le Manifeste comporte cinq sections dans lesquelles sont abordés la situation de l'Algérie depuis son occupation jusqu'à l'arrivée des Alliés, les relations algéro-françaises depuis 1830 basées sur la discrimination raciale, l'échec des réformes précédentes, le déclenchement de la seconde guerre mondiale et enfin, il insistait sur les revendications essentielles des Algériens.

                              Le contenu du Manifeste peut être résumé comme suit:

                              - Mettre fin à la colonisation

                              - Application du principe d'autodétermination à tous les peuples.

                              - Doter l'Algérie de sa propre constitution distincte de la constitution française, garantissant l'égalité des droits et la liberté à tous les habitants.

                              - Participation immédiate et effective des Algériens au gouvernement de leur pays

                              - Libération de tous les condamnés et prisonniers politiques de tous les partis.

                              Vingt deux (22) personnes avaient signé le Manifeste qui fut publié le 10 Février 1943, sous le nom de Manifeste du Peuple Algérien



                              Ferhat Abbas est né le 24 octobre 1899 à Taher (Constantinois), Ferhat Abbas est le fils d'un caïd. Pharmacien à Sétif où il est conseiller municipal, et délégué à l'Assemblée algérienne, il crée en 1938 l'Union populaire algérienne. Il est engagé volontaire en 1939, et rédige, le 10 février 1943, le Manifeste du peuple algérien. Arrêté après les troubles de Sétif en 1945, il fonde, en avril 1946, l'Union démocrate du Manifeste algérien (UDMA), destinée à promouvoir l'idée d'une République algérienne. Membre de la seconde Assemblée constituante française (1946), puis de l'Assemblée algérienne (1948), il se rallie au Front de libération nationale (FLN) en septembre 1955, et devient président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), constitué au Caire le 19 septembre 1958, jusqu'en août 1961. Il devient, après l'indépendance (3 juillet 1962), président de l'Assemblée nationale dont il démissionne en 1963 pour protester contre la domination exclusive du FLN. Exclu du FLN, il est mis en résidence surveillée jusqu'en 1965. Il meurt à Alger le 24 décembre 1985

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X