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Libye : la Ligue arabe piégée

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  • Libye : la Ligue arabe piégée

    Libye : la Ligue arabe piégée

    La condamnation sur le tard des bombardements de la coalition internationale par le secrétaire général de la Ligue arabe laisse pantois. Depuis quand, en effet, se soucie-t-on réellement au sein de la Ligue arabe des droits de l’homme et de la démocratie au nom desquels la Libye vient d’être attaquée ?

    La condamnation sur le tard des bombardements de la coalition internationale par le secrétaire général de la Ligue arabe laisse pantois. Depuis quand, en effet, se soucie-t-on réellement au sein de la Ligue arabe des droits de l’homme et de la démocratie au nom desquels la Libye vient d’être attaquée ? Malgré les tergiversations, la condamnation était pourtant hier des plus claires. Au lendemain des premières frappes aériennes, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, fait marche arrière et déclare, contre toute attente, qu’il ne voulait pas des raids aériens en Libye qui ont frappé en particulier des civils.

    Amr Moussa a demandé la tenue d’une réunion extraordinaire de la Ligue pour discuter de la situation dans le monde arabe et en particulier en Libye. «Ce qui se passe en Libye diffère de l’objectif d’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, et ce que nous voulons est la protection des civils et non le bombardement de davantage de civils», a-t-il martelé. Officiellement, la Ligue arabe a soutenu le principe d’une «no fly zone». Cela dit, personne n’a cru utile de préciser qu’au moins quatre pays (Syrie, Algérie, Soudan, Yémen) ont voté contre la zone d’exclusion aérienne et que quatre autres (Tunisie, Egypte, Bahreïn, Libye) s’étaient abstenus car dans l’«incapacité politique» de voter.

    En réalité, l’absence de consensus qui constitue la principale caractéristique de la Ligue arabe n’a jamais été un secret. Cela ne date pourtant ni d’aujourd’hui ni d’hier. Ce n’est sûrement pas le bilan provisoire, donné de source officielle libyenne, qui fait état de 48 personnes tués et 150 blessés, dont 26 à Tripoli, qui a fait fléchir la Ligue arabe qui, elle, soutenait dès le départ l’intervention militaire occidentale. La condamnation sur le tard des bombardements de la coalition internationale par son secrétaire général, estimant que ces attaques s’écartent «du but qui était d’imposer une zone d’exclusion aérienne», laisse pantois.

    Qui l’aurait cru ? La condamnation de Amr Moussa rejoint de fait celle des alliés du colonel Kadhafi, notamment ceux d’Amérique latine comme Hugo Chavez, Fidel Castro, Daniel Ortega ou encore Evo Morales qui, eux, ne font aucun mystère de leur opposition à l’ingérence des forces militaires étrangères en Libye. Et il n’ y a pas qu’eux à ne pas vouloir une nouvelle guerre du pétrole. La Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’étaient déjà abstenues lors du vote de la résolution 1973 autorisant le recours à la force en Libye, s’y opposent à présent de manière très claire

    . Jugeons-en : la Russie a eu ainsi à regretter par le biais du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexander Lukashevich, cette intervention militaire et a appelé aussitôt à instaurer le plus rapidement possible un cessez-le-feu. «Nous restons convaincus que pour régler de manière stable le conflit interne en Libye (...) il faut rapidement arrêter les effusions de sang et que les Libyens entament le dialogue.» Les Russes appellent, ainsi, la coalition internationale à cesser de recourir à la force de manière «non-sélective» et de faire ainsi des victimes civiles.

    Pour Moscou, la résolution de l’ONU a été «adoptée à la hâte». La Chine aussi rejette pour sa part en bloc l’usage de la force dans les relations internationales. «Nous espérons que la Libye peut rétablir la stabilité aussi vite que possible et éviter de nouvelles victimes civiles liées à l’escalade d’un conflit armé.» Pékin «exprime ses regrets concernant les attaques militaires contre la Libye», est-il indiqué dans un communiqué.

    L’Inde a, pour sa part, «regretté» hier les frappes aériennes de la coalition, et «considère avec une grande inquiétude la poursuite de la violence et des conflits, et la détérioration de la situation humanitaire en Libye». Pour ces pays, il n’y a qu’une seule évidence à retenir dans l’intervention militaire en libye : le pétrole reste le seul carburant à la guerre. Last but not least : le secrétaire général de la Ligue arabe brigue la magistrature suprême en Egypte.

    A. Abdelghafour

  • #2
    la ligue Ntââ chkoupi

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    • #3
      C'est ce qu'on appelle prendre le train en marche et en cour de route se rendre compte qu'il va dans la mauvaise direction....:22:

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